Apostasie – Vincent Tassy

Titre : Apostasie
Auteur : Vincent Tassy
Éditeur : Editions du Chat Noir (Griffe sombre)
Nombre de pages : 333
Quatrième de couverture : Anthelme croit en la magie des livres qu’il dévore. Étudiant désabusé et sans attaches, il décide de vivre en ermite et de s’offrir un destin à la mesure de ses rêves. Sur son chemin, il découvre une étrange forêt d’arbres écarlates, qu’il ne quitte plus que pour se ravitailler en romans dans la bibliothèque la plus proche.
Un jour, au hasard des étagères, il tombe sur un ouvrage qui semble décrire les particularités du lieu où il s’est installé. Il comprend alors que le moment est venu pour lui de percer les secrets de son refuge.
Mais lorsque le maître de la Sylve Rouge, beau comme la mort et avide de sang, l’invite dans son donjon pour lui conter l’ensorcelante légende de la princesse Apostasie, comment différencier le rêve du cauchemar ?

Ça fait très longtemps que je désirais lire ce roman (la couverture que je trouve sublime y était pour beaucoup), mais je redoutais la déception – c’est souvent mon cas pour des livres dont on parle beaucoup… ce qui fut le cas pour Apostasie, donc je connaissais un peu la Sylve Rouge, cette forêt si particulière qui envoûte les voyageurs errants.

Anthelme est dans ce cas-là. Il passe trois années de solitude dans les bois, et n’en sort que pour emprunter des livres à la bibliothèque du village. Sa vie bascule lorsque qu’il trouve un livre “la sylve rouge” où le narrateur Alvaron décrit la forêt dans laquelle vit le héros avec une telle justesse, qu’il est certain que l’auteur a arpenté cette terre magique… ou maudite, comme on l’apprendra par la suite.
Anthelme et Alvaron se rencontrent (quelle coïncidence ! Non, pas du tout !) et ce dernier le conduit au maître de la Sylve Rouge : Aphelion, une créature splendide et pourtant terrifiante.

Ce fut une lecture en dents de scie. C’est divisé en trois parties, donc je vais plutôt chroniquer chaque partie.
– La première partie m’a profondément ennuyée.
La plume de Vincent Tassy est magnifique, les métaphores sont puissantes, ça avait tout pour me plaire, moi qui aime les descriptions et les mises en atmosphère, pourtant j’ai trouvé ça interminable.
– La deuxième partie est indéniablement ma préférée : l’histoire d’Apostasie et surtout de ses parents, racontée par Aphelion. J’ai adoré, ça m’a captivée et j’avais très envie de découvrir ce qui allait suivre. Je l’ai d’ailleurs lue en peu de temps comparé au reste du livre.
– Pour la troisième partie, c’est compliqué. J’étais ravie de retrouver les Vermines, certains passages se sont lus tout seuls, d’autres ont été plus laborieux – fallait en passer par là pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants. Par moment, j’ai bien pensé à abandonner cette lecture, mais c’était impossible : il me fallait le fin mot de l’histoire.

Les personnages passent bien dans l’ensemble : j’ai apprécié Anthelme, pas du tout Alvaron et sa clique.
Ambrosius, Lavinia et Ellaine m’ont touchée, ce qui n’est pas le cas d’Irvine que je n’ai pas aimé.
Quant aux Vermines, je les ai trouvés intéressants et un brin attachant, à part Lazare et Leandro.

Franchement, je ne sais pas quoi penser de cette lecture : longue par moment, dérangeante dans la Maison des Effraies, passionnante aux côtés de Lavinia, sombre et entêtante au niveau de l’ambiance.
Je ne peux pas dire que j’ai aimé, je n’ai pas non plus détesté et ça n’a pas pu me laisser indifférente. J’en reste perplexe.

ABC Imaginaire 2021 – lettre D :
22/26

Automne frissonnant :
Gare, gare à la main de gloire (Voleur/ Thriller/ Policier/ Superstition/ Horreur/ Épouvante)

Coupe des 4 maisons :
Venin d’acromentule (potion de longue décoction) – lire un livre “dark” (dark romance, dark fantasy…) – ??? points

Le grimoire écarlate, tome 1 – A-10

Titre : Le grimoire écarlate, tome 1
Auteur : A-10
Éditeur : Noeve grafx
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Adolescente ordinaire, Wakaba est désignée comme unique héritière sur le testament de son arrière-grand-mère, une peintre renommée. Du jour au lendemain, elle se retrouve à la tête d’une fortune conséquente, mais à une condition : garder toujours avec elle une étrange plume à dessin. Pourquoi conserver cet objet ? Quels secrets cachait donc la vieille femme ? En cherchant des réponses, Wakaba va réveiller une singulière jeune fille toute vêtue de rouge, raviver des pactes noués il y a bien longtemps … et découvrir ses propres capacités.

Je vais commencer par la couverture que je trouve super belle : déjà le personnage a la classe, ce qui n’est pas donné à tous, et puis les titres et les dessins sont en relief, ça le fait.
Je ne m’attendais pas du tout à ce que l’histoire prenne cette tournure.
Je pensais que c’étaient des sorcières tout ce qu’il y a de plus banales, mais on en est loin.

L’héroïne, Wakaba, est une adolescente. Son arrière-grand-mère est morte et c’est elle qui hérite de tous ses biens à une condition : elle doit toujours conserver sur elle un objet bizarre (on ne sait pas trop si c’est un stylo ou une seringue). Elle ne doit pas non plus fouiller le manoir, ce qu’elle s’empresse de faire dès la première nuit.
Elle découvre un passage secret qui la mène jusqu’à une cachette abritant le personnage de la couverture, le chaperon rouge. Elle est une “bête magique du livre”, aux ordres d’un mage livre, sauf que pour le coup, c’était feu l’arrière grand-mère. Est-ce que ça veut dire que Wakaba est devenue sa contractante ?

Bon, j’avoue que le début de ce manga est salement bordélique. Du coup, le lecteur se retrouve dans le même cas que Wakaba : à ne rien comprendre à ce qui lui arrive, à voir une partie des informations mais pas tout, donc c’était un.peu frustrant.
Heureusement, un personnage vient nous offrir u certain nombre d’explications et ce qui nous manque nous est donné au fil des pages.

Les dessins sont pas mal, inégaux par moment, mais ça ne m’a pas posé de soucis. C’est aussi un peu brouillon pendant les combats… du moins celui contre le Nautilus où on ne comprends pas trop ce qui se passe.
En ce qui concerne les personnages : j’ai bien aimé Wakaba, elle est toute mignonne, naïve et intelligente. Chaperon rouge est complètement timbrée. Quant à Maïa, je ne sais pas trop quoi penser d’elle.
On verra leur évolution par la suite et comment va tourner leur relation avec l’organisation, mais ça n’augure rien de bon.

J’ai bien aimé ce premier tome, mais je m’attendais à une histoire plus sombre. Dommage !

Obie Koul, tome 2 : Mon pouvoir caché – Pierre Makyo & Alessia Buffolo

Titre : Mon pouvoir caché
Saga : Obie Koul, tome 2
Scénario : Pierre Makyo
Illustrations : Alessia Buffolo
Éditeur : Kennes
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Avec sa mère prof de math, Obie est sur Terre la cible des voyous de son école. Afin qu’il puisse se défendre, son père l’inscrit dans le terrible camp d’entraînement de la planète ­Oxythol. Comment s’en sortira-t-il face aux différents aliens du camp ? ­Découvrira-t-il enfin cet extraordinaire pouvoir qui sommeille en lui ?

Je n’étais pas très motivée à lire ce second tome, pourtant il est beaucoup mieux que le premier et je ne m’y attendais pas du tout donc ce fut une très bonne surprise.

Obie est toujours pris entre les deux bandes de cassoc’ du collège qui l’ont menacé de lui faire une tête au carré s’il ne les prévient pas au sujet des interros surprises de maths – sa mère étant la prof de maths, il est censé obtenir facilement l’information, sauf qu’elle refuse de le favoriser. Résultat : il y a bien une interro surprise et Obie se fait tabasser.
Cette fois, son père est un peu plus malin que dans le précédent : plutôt que de lui filer des gadgets high-tech qui pourrait révéler ses origines extra-terrestres, il lui fait prendre des cours de défense dans un camp d’entraînement regroupant plein d’aliens de races différentes.

Il y a plus de passages chez les Azédavits que sur Terre et c’était top ! On découvre de nouvelles cultures, alors rien de compliqué parce que ce n’est pas suffisant long pour approfondir et ce n’est pas le sujet principal de cette bande-dessinée, mais c’était malgré tout dépaysant.
Et puis les épreuves qu’affrontent Obie et ses camarades sont angoissantes, pas pour le mi-Terrien mi-Nagam parce qu’on sait dès le début qu’il ne risque rien, mais j’ai tremblé pour les autres. Ils n’ont pas une place primordiale dans l’histoire, mais je les ai trouvés attachants.

Les illustrations sont sympathiques. Les aliens sont super bien dessinés, un brin effrayants pour certains. Les décors m’ont plu, j’ai passé du temps à les détailler et à m’en imprégner.
J’ai adoré cette lecture et je l’ai dévorée. Maintenant, je n’ai plus qu’à prendre mon mal en patience et attendre que le troisième tome sorte.

Automne enchanteur
Nom d’une dune (Écologie/ Anticipation/ Science-Fiction/ Post-apocalypse)

Belladonna – Cécile Guillot

Titre : Belladonna
Auteur : Cécile Guillot
Éditeur : Editions du Petit Caveau
Format : E-book
Nombre de pages : 236
Quatrième de couverture : Fleurs aux senteurs enivrantes et baies charnues à la drupe colorée; autant de promesses d un plaisir sucré ou acidulé estompent la menace d’un poison pourtant parfois bien réel. Telles sont les histoires que renferme ce recueil, déposant sur vos esprits, avec une innocence suspecte, leur poésie vénéneuse. Des héroïnes fragiles au destin immuable et des créatures encore plus torturées que leurs proies composent le monde mélancolique de Cécile Guillot.
Belladona vous invite à le découvrir à travers le prisme de ses belles dames et de leur venin tantôt hypnotique, tantôt mortel.

Je ne sais vraiment pas ce que je vais pouvoir dire de cette lecture… je vais déjà commencé par préciser que je n’ai pas eu beaucoup de temps à lui consacrer, difficilement plus d’un chapitre par jour donc ça n’a pas aidé à me plonger dedans.
C’est un recueil de 23 nouvelles.
J’avais prévu de prendre chaque nouvelle, d’en faire un résumé et c’est d’ailleurs ce que j’avais commencé à faire, mais je me suis rapidement rendu compte que je n’avais pas grand chose à dire ou alors tout le temps la même chose. Donc je vais plutôt donner mon avis sur chacune des trois parties, ce sera plus simple, moins long et moins laborieux.

La première porte le nom de “à l’ombre des pleurs” et regroupe 10 nouvelles. Je n’ai pas accroché à cette partie.
J’ai trouvé les textes trop courts (Roadways, l’appel du loup) pour beaucoup et certains superficiels (la fille aux barbelés). La plus longue est la première nouvelle (De larmes et de sang) qui est divisée en 18 chapitres, donc l’histoire est assez complète, mais pas autant que Cœur de cristal que j’ai adoré.
Une autre histoire est tout aussi complète (nuit d’obsidienne à Montego Bay), mais je l’ai trouvée un peu longue, sûrement parce que l’ambiance était plus estivale que pour les autres et pour moi, octobre ne se prête pas trop pour ça.
Les nouvelles de cette partie ont toutes un point commun : elles se terminent mal, sauf la dernière (Liberame) et j’ai trouvé les chutes prévisibles (sauf pour dans la chambre d’enfant qui m’a malheureusement laissée indifférente). Parfois, ça m’a un peu saoulée de connaître la fin à l’avance (Memento) et d’autres fois, je me suis laissé porter par le récit pour apprécier le cheminement des personnages (Une petite fille si attentionnée).
Dans l’ensemble, j’ai trouvé cette première partie assez moyenne, la suivante était beaucoup mieux.

La seconde s’intitule “là où s’elevent les sorcières” et comporte 7 nouvelles dont les titres sont des prénoms, celui du personnage principal.
Les récits nous font voyager à travers le monde et les époques : l’Égypte de l’Antiquité, Salel de 1692, Angleterre victorienne, Roumanie, États-Unis, Halloween en France et Jamaïque.
On y découvre différentes façons de pratiquer la sorcellerie : prêtresse, guérisseuse, préparatrice de potions, voyante, chaman, rituel du Samhain et de la Toussaint, vaudou.
J’ai adoré cette seconde partie. Je n’ai eu aucun mal à m’attacher aux personnages, j’ai aimé leur façon de penser et d’être… peut-être moins pour Jahlia que les autres.
Ça m’a tellement plus que j’ai lu les 7 nouvelles assez vite (quelques heures) malgré mon emploi du temps chargé.

La troisième “bonus” nous propse 4 histoires avec des titres en langue étrangère, sauf le premier (la dame de Caislean Na Mists).
On commence et on termine cette partie avec des récits “médiévaux”, pas tout à fait, mais c’est l’ambiance générale qui en ressort et j’ai adoré ça.
Les deux histoires du milieu sont contemporaines :
– l’une sur le jour des morts au Mexique. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai découvert sur le sujet, j’en connaissais une partie, mais pas tout et sûrement pas les différents au-delà.
– l’autre sur la musique et surtout le métal féminin. J’ai apprécié les références dont l’auteure se sert (Nightwish, Within Temptation, Épica…)
En tout cas, tous ont un fort côté féministe – c’est d’ailleurs un peu le cas de chacune des nouvelles de ce recueil, mais dans cette partie, ça se ressent davantage.

En conclusion, la première partie qui couvre la moitié du recueil a été laborieuse. La suite était indéniablement mieux.
Au final, ce fut une bonne lecture… sans plus.

 

Coupe des 4 maisons :
Queudver (5ème année) – un livre avec une trahison dans l’histoire50 points

Télémaque, tome 2 : Aux portes de l’enfer – Kid Toussaint & Kenny Ruiz

Titre : Aux portes de l’enfer
Saga : Télémaque, tome 2
Scénario : Kid Toussaint
Dessins : Kenny Ruiz
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : Télémaque, fils d’Ulysse, Polycaste, princesse de Pylos, Personne, cyclope érudit, et Zéphyr, jeune et intrépide vent de l’ouest, ont échoué sur Ééa, l’île de Circé. Alors que Télémaque l’interroge sur son père, la magicienne prétend ne pas le connaître. Mais Polycaste, qui arrive à gagner sa confiance, découvre rapidement que, déçue par les hommes, Circé a décidé de transformer tous ceux qui abordaient son île en ce qu’ils sont déjà naturellement : des porcs…

J’ai lu le premier tome il y a déjà trois ans et c’était si prenant que je m’en souviens encore bien.
Habituellement, je rédige un résumé de mon cru, mais cette fois je galère : c’est la troisième fois que j’essaie de l’écrire, mais je n’y arrive pas, il se passe beaucoup de choses qui ne peuvent pas forcément être précisées sans spoiler. Donc je vais essayer d’être aussi concise que possible :

Télémaque et son groupe continue à chercher Ulysse, ce qui les a menés sur l’île de Circé.
Là, ils rencontrent un nouveau personnage : Cassiphoné, dont je ne peux trop rien dire sauf qu’elle a la classe ! J’adore son character design, elle est trop belle avec un brin d’étrange quand même. J’ai aussi beaucoup aimé son tempérament, un peu le même genre que Polycaste, mais en plus drôle.
Puis leur quête les conduit jusqu’à l’île de Lotos où ils découvrent un ancien héros de la guerre de Troie et disparu depuis. Au passage, ils échappent à Thrasymédès, le frère de Polycaste. Le passage avec les Lotos m’a beaucoup fait rire… c’était cool.
Ils arrivent à une impasse et sont obligés de pénétrer dans le royaume d’Hadès, mais il y a un prix à payer et Perséphone se fera un plaisir de s’en acquitter.

Ce second tome développe davantage les enjeux politiques : la guerre qui gronde, les alliances qui tentent de se nouer pour éviter le carnage, etc. Habituellement, ça me saoule un peu et je m’ennuie dans ces cas-là, mais pas cette fois. Certes, c’était beaucoup moins fun que de suivre Télémaque dans son aventure, pourtant j’ai trouvé ce côté politique intéressant.

Je vais faire le tour rapide des personnages :
Télémaque est toujours aussi stupide, c’en est même effrayant tellement il est débile, et Polycaste se retrouve à jouer les mamans : elle le surveille de près pour éviter qu’il fasse n’importe quoi.
Zéphyr passe inaperçu : il donne des coups de main quand on le lui demande, mais il est davantage comme une mascotte que comme un personnage à part entière. J’ai aimé sa relation avec Personne. D’ailleurs le cyclope prend plus d’importance et c’est chouette parce que je l’adore.
Cassiphoné est la nouvelle venue, elle semble avoir un certain nombre de connaissances utiles pour la suite et des pouvoirs qui serviront. Pour l’instant, je l’adore. À voir ce que ça donnera dans les prochains tomes.

C’est un coup de cœur pour cette lecture que j’ai dévorée. J’ai hâte de lire le suivant que j’ai eu la bonne idée d’emprunter à la médiathèque, en même temps que le 3.