Magic, tome 1 : La fillette aux cheveux violets – Lylian & Audrey Molinatti

Titre : La fillette aux cheveux violets
Saga : Magic, tome 1
Scénario : Lylian
Illustrations : Audrey Molinatti
Éditeur : Dargaud
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Evelÿne est une fillette turbulente aux cheveux violets. Abandonnée à la naissance, elle a été élevée par des sœurs dans un couvent. Et du haut de ses 7 ans, on peut dire qu’elle leur mène la vie dure ! Chaque jour, elle fait les quatre cent coups aux côtés de Benedict, le chat adopté en même temps qu’elle. Finalement, rien de vraiment anormal pour une enfant. À un détail près : elle fait également parler les statues et voit des fantômes !
Cette particularité rend son éducation plus compliquée, d’autant qu’Evelÿne ne maitrise pas encore ses pouvoirs. Les sœurs décident alors de la confier, ainsi que Benedict, au mystérieux Neil Farfadet, un chapelier londonien qui aidera la fillette à découvrir qui elle est vraiment.

J’ai emprunté cette bande-dessinée à la médiathèque parce que la couverture me plaisait bien, malgré un character design fort étrange, et que l’histoire parlait de sorcière.

On commence d’entrée de jeu avec le thème principal : les sorcières sont détestées des hommes et la maison de l’une d’elle est incendiée. La femme aux pouvoirs magiques disparaît donc en laissant son chat noir, Benedict, avec pour mission de trouver une nouvelle sorcière pour maîtresse.
Le lendemain, Lila la maîtresse du domaine voisin est au désespoir : la sorcière qui était son amie et l’a aidée à tomber enceinte a été tuée par son mari.
Par la suite, elle donne naissance à une petite fille aux cheveux violets, mais comme c’est un signe d’appartenance aux sorcières, son époux lui enlève l’enfant et l’abandonne aux portes d’un couvent, dirigé par cinq nonnes qui élèvent l’enfant comme la leur.
Malheureusement, plus la fillette grandit, plus ses pouvoirs sont incontrôlables.

C’est une histoire très douce et gentillet, à l’image des dessins. Comme je l’ai dit plus haut, le character design est particulièrement, tout en rondeur, je ne suis pas certaine d’avoir aimé, mais ce n’était pas désagréable non plus. J’ai principalement kiffé les décors que ce soit le couvent avec ses vitraux, les rues de Londres ou l’atelier du chapelier.
Un autre gros point fort sont les couleurs, elles sont plaisantes et harmonieuses et se marient parfaitement avec les illustrations.

En ce qui concerne les personnages, j’ai bien aimé les sœurs, elles se montrent patientes et attentives au bien-être de l’enfant, sauf peut-être pour le bain hebdomadaire à l’eau glacée.
On n’a pas beaucoup vu le chapelier, mais j’ai apprécié ce que j’ai découvert de lui.
Maintenant passons à Evelÿne. J’ai un peu de mal avec elle. Son caractère est par moment insupportable : elle est colérique et n’en fait qu’à sa tête, sans penser aux conséquences. Bon, O.K. elle n’a que sept ans, mais quand bien même, elle devrait être plus prudente.
Je ne sais pas trop quoi penser de son familier, Benedict. J’adore sa tête, il me fait fondre, surtout lorsqu’il a les larmes aux yeux. Il joue les garde-fou pour sa maîtresse, mais elle ne l’écoute malheureusement pas. Par contre, son côté couard m’a déplu… bon, il n’est pas pleutre au point de fuir, mais il n’intervient pas non plus quand Evelÿne a besoin de lui.

Ce fut une agréable lecture : j’ai adoré ce premier tome. J’ai hâte de découvrir ce que les auteurs nous réservent dans le prochain.

Belle époque – Collectif

Titre : Belle époque
Auteur : Collectif
Éditeur : Editions Luciférines
Nombre de pages : 330
Quatrième de couverture : Heure verte de l’absinthe, exhibitions de freaks, fumeries d’opium, Expositions universelles, cabaret du Moulin-Rouge : un monde nouveau prend son envol à partir des années 1870. Période de paix et de découverte, la Belle Époque est marquée par l’émergence d’une classe populaire citadine, avide de plaisirs et de spectacles. Les évolutions technologiques donnent l’impression d’un champ de possibles illimités. On se passionne pour la science, l’anthropologie, la psychiatrie, mais aussi l’occultisme et le spiritisme.
16 nouvelles accompagnées de documentaires historiques illustrés vous proposent un retour au temps de l’esthétique fin-de-siècle. Marchez sur les traces de Sarah Bernhardt, Mata Hari, Baudelaire, Maupassant ou Barbey d’Aurevilly. Offrez-vous une visite guidée à Paris quelques 150 ans plus tôt dans de véritables décors impressionnistes : Quartier latin en pleine ébullition, Chat noir de Montmartre où les auteurs décadents clament leurs vers les plus audacieux, foires et goguettes en bord de Seine,…
Entre Histoire et littérature, articles de société et portraits d’auteurs, l’anthologie Belle Époque rend hommage à 40 décennies riches en créativité, apogée d’un style à la française qui a influencé le monde entier.

Ça fait un moment que je voulais lire cette œuvre, j’avais prévu de le lire dans l’année, mais j’ai précipité les choses pour l’un de mes challenges et j’en suis ravie.
En écrivant cette chronique, je me suis rendue compte que cette anthologie suivait un « ordre thématique » précis et que chaque nouvelle amenait au prochain sujet donc à l’histoire suivante. Et c’est fort.

On commence doucement en introduisant deux figures emblématiques de la Belle Époque : Baudelaire, Gautier, les dernières correspondances de Delphine Schmitz qui nous mette dans l’ambiance artistique typique de cette période, avec les dérives et les illusions qui l’accompagnent.
C’était intéressant de découvrir le lien entre les deux et surtout un pan de vie de l’auteur des Fleurs du mal, mais j’ai eu un peu de mal à entrer dans le récit.

La Belle Époque est une période d’insouciance, mais également de progrès, qui s’étend de 1871 à 1914, en France et dont Paris en est le symbole, notamment avec ses expositions universelles, une ambiance festive voire frivole comme dans Brume de guerre de Philippe-Aurèle Leroux où même si l’un des héros morfle, on a bien ressenti l’atmosphère un peu bohème entre les flâneries sur le Trocadéro et la fumerie d’opium dans le fameux éléphant du Moulin Rouge. J’ai adoré cette nouvelle.

Cette époque est également connue pour ses addictions à l’absinthe ou à des drogues, certaines plus exotiques que d’autres (pavot, opium, éther). Plusieurs nouvelles en font mention ou traitent du sujet et de la folie que cela entraîne. Dans Une mèche de cendre de Chris Vilhelm, on quitte Paris pour un manoir à flanc de falaise où le héros passe une nuit effrayante après avoir siroté la moitié de la carafe d’absinthe. Était-ce vraiment un rêve ? L’ambiance changeait des nouvelles précédentes, pour une atmosphère plus sombre, c’était sympa et dépaysant.

Avec Même si nos peurs ne meurent jamais de Nepenth S., le sujet sous-jacent est la folie. Deux orphelins se lient d’amitié, un lien les unit : leurs pères étaient fous. C’était original : une nouvelle à deux voix. L’auteur Népenth S. s’est inspirée de deux nouvelles de Catulle Mendès pour mettre en scène la démence des deux paternels, l’un chapelier, l’autre possédé par un démon. J’ai adoré, ça s’est lu super vite et c’était aussi surprenant (surtout pour la chute) que plaisant.

On quitte la psychiatrie pour la médecine dans La Fée Mutilée d’Alexandra Fiordelli où le héros se passionne pour les cadavres. Il cherche sa place jusqu’à ce qu’il la trouve en assistant à une foire aux monstres où il se fascine pour la Fée Mutilée.
L’atmosphère est sombre et dérangeante avec un narrateur glauque à souhait. Je sais que j’ai aimé cette histoire, néanmoins j’étais incapable de transmettre mon ressenti, mais après une pause de plusieurs heures, je peux : c’est un récit entêtant qui se marie parfaitement à une ambiance freaks show que j’ai adoré.

On continue à découvrir le monde des monstres de foire avec Ma belle époque d’Alex Mauri où la femme à barbe, Louise, écrit à ses parents qui l’ont jetée dehors et leur raconte la manière dont elle a réussi à s’en sortir. Un récit court mais rendu intéressant par la sordide expérience du personnage principal.

C’est donc tout naturellement qu’on passe de la fascination qu’exercent la Fée Mutilée et la femme à barbe à l’envoûtement que provoque la grande Sarah Bernhardt dans L’Ombre de soi-même de L. Azarii. On la découvre sur la fin de sa vie… à moins que ce ne soit le moment où elle perd sa jambe… hantée par les rôles qu’elle a joués.
Ne connaissant rien à cette actrice célèbre, à part les nombreux titres qu’on lui a donnés au fil de sa carrière, je suis complètement passée à côté de cette nouvelle. Je n’ai eu aucun mal à comprendre le gros de l’histoire, mais je n’ai pas accroché au personnage principal que j’ai trouvé hautaine. J’aurais mieux fait de lire l’article qui suit en premier, ça m’aurait éclairé sur certains détails, notamment les relations entre les personnages ou sur l’état de santé de Sarah.

On poursuit notre lecture toujours avec cette fascination des femmes, cette fois, c’est La Danseuse rouge de Caroline Blineau. Le personnage principal est obsédé par cette danseuse exotique. Tout le début, on ignore si elle existe réellement jusqu’à ce qu’il ait un geste déplacé et tout devient soudain réel.
Une nouvelle entre rêve et réalité qui m’a fait hésiter sur le la santé mentale du personnage. C’était bien joué.

L’œil du photographe de Tepthida Haye nous propulse aux côtés d’un journaliste, Edmond, qui mène une enquête sur un mystérieux photographe Théophile Delfosse dont les cartes postales et surtout son modèle Arabelle crée un engouement en France et dans toute l’Europe .
C’est une nouvelle fantastique, on sent tout du long le mystère qui plane autour des personnages. J’ai adoré l’ambiance sombre et angoissante qui se dégage au sein du domaine de Delfosse.

Dans la même veine surnaturelle, la nouvelle Nuit de Aaron Judas avec comme objet transitionnel l’appareil photo. Mais cette fois, celui qui le manie est un spirite… le célèbre Allan Kardec dont les derniers jours de vie sont retranscrits par son élève.
Toute l’originalité de ce récit tient à sa forme : le journal. Ce format nous permet de plonger directement dans l’occulte puisque le héros sait ce qu’il fait et nous en fait part, mais son assurance nous empêche de ressentir l’angoisse qu’est censée provoquer une nuit dans une crypte. Dommage.

Pour Esprit es-tu là ?  d’Andréa Deslacs et Catherine Loiseau ai-je vraiment besoin d’en préciser le thème ? Une séance de spiritisme dans la société mondaine. La domestique Léa a hérité des pouvoirs occultes de sa grand-mère. Saura-t-elle démêler la vérité lors de cette réunion ?
En ce qui me concerne, je n’ai eu aucun doute sur ce qui se passe. J’ai particulièrement aimé ce récit dès le moment où Léa suit Blaise et ce qu’elle découvre.

Les cinq dernières nouvelles de cette anthologie sont des réécritures de textes fantastiques dans un contexte contemporain. Je suis assez partagée quant à ces nouvelles, certaines m’ont plu, d’autres moins.

La première, Béance de Mahaut Davenel, nous narre les débuts de deux vampires… en tout cas, j’ai eu l’impression que Raphaël ne l’était pas depuis longtemps et que Nafalia était encore plus jeune quand il la trouve.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance qui se dégage de ce texte, l’utilisation des masques m’a bien plu, mais ce n’était pas assez présent pour être prégnant à mon goût.

Dans Les Yeux des serpents de Cyril Fabre, le narrateur est pourchassé par des créanciers. Il finit par se cacher dans le sud de la France et se fait embaucher comme chauffeur par un comte.
Le récit est raconté de façon crue, et très orale. Le ton était un peu perturbant au milieu de cette anthologie, moins soutenu.

Avec Accord triton sur ma sensibilité de Nolwenn Pamart, on découvre René et Lydie, deux colocataires. Le premier jette un regard extérieur sur son amie et les relations sans lendemain qu’elle enchaîne et la seconde nous présente sa vision jusqu’au soir de trop où elle rencontre Merméros le triton.
Le début m’a laissé indifférente. J’ai surtout aimé la fin et le conclusion qui en résulte : ses expériences l’ont façonnée et ça lui convient.

J’ai été agréablement surprise par la nouvelle Ses mains de Florence Barrier, pas par l’histoire en elle-même où il ne se passe pas grand-chose au final : une femme d’affaire d’une quarantaine d’années fait le triste constat qu’elle vieillit : cheveux blancs, pattes d’oie, etc. Elle décide de passer chez le coiffeur avant une réunion importante, et découvre le bien-être que procure un bon massage du cuir chevelu. En chinant, elle est attirée par une main en guise de décoration. Ce qui m’a tellement plu dans ce texte, ce sont les descriptions. L’autrice prend le temps et on ressent le poids des années qui pèse aussi bien sur la narratrice que sur nous, lecteurs. J’ai adoré ce transfert de sensation.

La Licorne borgne de Guillaume Lemaître est le nom donné à une drogue aux conséquences désastreuses, surtout sur les fœtus. C’est la raison pour laquelle Aliénor et Pacôme se rendent en Inde, dans une clinique, afin de choisir une mère porteuse.
La nouvelle est courte, mais sacrément efficace. Ça m’a glacée et j’ai adoré.

Avec cette anthologie, je m’attendais à une lecture moins abordable en raison du thème. J’ai été agréablement surprise. J’ai aimé toutes les nouvelles, mais ce sont surtout les articles qui m’ont enthousiasmée : ils sont super pointus. Je connaissais certains faits, certaines coutumes de la Belle Époque, mais j’en ai découvert d’autres et cela a éclairé ma lecture.

Coupe des 4 maisons :
Vif d’or (6ème année – semaine compte double du 11 au 17 avril 2022) – un livre dont le titre est en dorure 120 points

ABC 2022 – Lettre X (Collectif)

L’enfant du Dragon fantôme, tome 2 – Ichi Yukishiro

Titre : L’enfant du Dragon fantôme, tome 2
Auteur : Ichi Yukishiro
Éditeur : Komikku
Nombre de pages : 175
Quatrième de couverture : Eve, une petite sorcière délaissée et Dodo, l’âme d’un vieux dragon ramenée sur terre par magie, continuent de rechercher les enfants de ce dernier. Avec l’aide de Yule, le remplaçant du patron de l’auberge où ils logent, ils créent « le bureau des demandes de la sorcière » qui rencontre un grand succès. C’est alors que cette merveilleuse famille croise la route d’une mystérieuse cliente tombée du ciel…

J’avais adoré le premier tome de ce manga et j’avais hâte de découvrir celui-ci. Le souci, c’est que ça remonte à tellement loin que je ne me souvenais quasiment pas de l’histoire. Heureusement, au début, on a un résumé complet et la relecture de ma chronique ma bien aidé.
Malgré cela, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, je pense que c’est principalement dû à la présence d’un nouveau personnage qui me laisse dubitative.

Et puis dans les premières pages, il ne se passe pas grand-chose, jusqu’à ce qu’Eve, Dodo et l’elfe Rosé rencontrent le nain Molda : il recherche le tueur de dragon parce que les siens ont trouvé un œuf dans une exploitation minière naine et qu’ils craignent que ce ne soit celui d’un dragon.
Tous les quatre s’y rendent afin de déterminer l’espèce à qui l’œuf appartient. Mais quand ils arrivent, la coquille est ouverte : il semblerait que quelqu’un a aidé le dragonneau à sortir.

On découvre de nouveaux personnages, certains plus importants que d’autres :
l’elfe Rosé. Je ne sais pas trop quoi penser d’elle, elle semble sympathique, mais quelque chose me dérange chez elle, et ce n’est pas que le fait qu’elle manipule les gens pour s’attirer leur sympathie, probablement avec un charme. Et si j’en crois la postface, c’est un personnage qui restera ou qui reviendra.
le nain Molda qui m’a laissée indifférente, mais il nous donne l’occasion de découvrir le village des nains.
Rutile, la petite-fille du personnage précédent. Elle est jeune, têtue mais pas très futée. Comme pour son grand-père, je ne suis pas certaine qu’on la revoit… quoique…

Les dessins sont aussi beaux que dans le premier tome. Le character design m’a plu, mais dans les premières pages, on a l’impression que le mangaka a tellement travaillé sur l’apparence de l’elfe que celle d’Eve a été négligée. C’est un peu dommage. Heureusement, ça ne dure pas longtemps.
J’ai de nouveau pris un plaisir fou à m’attarder sur les illustrations des dragons, ils sont absolument magnifiques !

J’ai beaucoup aimé ce second tome, moins que le premier quand même. J’ai eu l’impression que ça n’avançait pas vraiment et que ça risquait de tourner en rond. Aucun doute sur le fait que je prendrai le suivant qui n’est même pas encore sorti au Japon… zuteuh !

Bloody Harry, tome 1 : La BD dont il ne faut pas prononcer le nom ! – Alexandre Arlène

Titre : La BD dont il ne faut pas prononcer le nom !
Saga : Bloody Harry, tome 1
Auteur : Alexandre Arlène
Éditeur : Jungle !
Nombre de pages : 78
Quatrième de couverture : La prophétie raconte que cette BD est la plus drôle du monde des sorciers et que chaque page a été enchantée pour vous faire mourir de rire ! C’est un artefact bien trop dangereux… mieux vaut ne pas l’ouvrir !!

J’ai découvert cette bande-dessinée grâce aux 48h BD et j’en suis bien contente parce que c’était très drôle.
Par contre, ma chronique ne va pas être très longue : je n’ai pas grand chose à en dire et mon résumé, qui d’habitude prend un paragraphe entier, est inexistant.

On a droit à 75 pages de courtes histoires de type strip. Comme l’indique le titre, c’est une parodie de la saga Harry Potter. Ça couvre environ les quatre premiers tomes ou films, je ne saurais dire.
On y retrouve plein de références très geekesques (le chat-bus, docteur Who, Retour vers le futur, tortues ninjas…). Les reconnaître m’a enthousiasmée.
Certaines chutes étaient faciles, mais il fallait y penser. J’avoue avoir ri à une bonne majorité des blagues.

Les dessins sont sympathiques, clairement caricaturaux. C’est très gore… en tout cas souvent, mais avec un titre comme Bloody Harry, il ne pouvait en être autrement.
J’aimerais bien pouvoir rédiger un paragraphe sur les personnages, mais j’en suis incapable : il y a trop de protagonistes et ils ne sont pas assez développés pour ça.

J’ai passé un agréable moment, ça s’est lu très vite. J’ai bien aimé cette lecture, il faudra que j’essaie de trouver les autres.

To your eternity, tome 01 – Yoshitoki Oima

Titre : To your eternity, tome 01
Auteur : Yoshitoki Oima
Éditeur : Pika (Shônen)
Nombre de pages : 190
Quatrième de couverture : Un être immortel a été envoyé sur Terre. Il rencontre d’abord un loup puis un jeune garçon vivant seul au milieu d’un paysage enneigé. Ainsi commence le voyage de l’Immortel, un voyage fait d’expériences et de rencontres dans un monde implacable…

Je n’ai qu’un mot à dire sur cette lecture : Waouh ! Pourtant le début n’annonçait rien de transcendant.

Quelqu’un… une force supérieure… a déposé sur terre une boule… qui progressivement se transforme en pierre, puis en mousse, puis en loup blessé. Heureusement, on finit presque par oublier ce prologue fort étrange.
Le loup erre un temps puis trouve enfin une maison et surtout celui qui fut son maître ou son ami. L’adolescent vit seul au milieu de nulle part, sur une terre gelée. Il habite dans un village, mais tous les habitants l’ont abandonné ainsi que tous les vieillards afin de trouver un endroit moins difficile où vivre. Maintenant que le garçon a retrouvé son compagnon à quatre pattes, il décide de suivre les traces des villageois.

Je ne m’attendais pas à ce que l’histoire prenne une telle tournure. C’était triste, gore, dur, et angoissant. Je pensais que le duo resterait ensemble pendant plusieurs tomes et que le récit tournerait autour de leur amitié, de l’évolution de Joan au contact du jeune homme, mais ce n’est pas le cas. C’était pour le moins surprenant.
J’ai autant aimé les passages avec le gamin des glaces que ceux avec March ou Palona. Pour le moment, j’ai apprécié tous les personnages et aucun ne m’a déplu, pas même celle qui est chargée du sacrifice.

Les dessins sont superbes. J’ai pris un plaisir fou à les détailler. Certaines vignettes m’ont laissée un goût d’étrangeté : les poses de la créature sont inhumaines, dérangeantes, grotesques… En fait, le plus impressionnant est que cette lecture m’a fait passer à travers tout un panel d’émotions allant de la sérénité, à l’attachement, à la tristesse, au dégoût, à la colère et j’en passe… et c’est passé aussi bien par les dessins que par le récit.

C’est un coup de cœur pour ce premier tome qui m’a captivée au point qu’il a été difficile de m’interrompre pour la nuit.