Boys run the riot, tome 1 – Keito Gaku

Titre : Boys run the riot, tome 1
Auteur : Keito Gaku
Éditeur : Akata (L)
Nombre de pages : 224
Quatrième de couverture : Ryo, assigné femme à la naissance, se sent mal dans son corps et l’identité de genre qu’on cherche à lui imposer. Refusant de porter son uniforme de fille, il essaie autant que possible de se rendre au lycée en tenue de sport. Mais quand un nouvel élève débarque, son destin change ! Malgré le look de « voyou » de ce dernier, ils découvrent qu’ils partagent la même passion pour la mode. Aussi, passé un premier contact difficile, ils décident tous les deux de se lancer dans un grand projet : créer, ensemble, une marque de vêtements avec pour rêve et revendication de pouvoir s’affirmer et s’exprimer en dehors de ce que la société essaie de leur imposer !

J’ai acheté ce manga pour ma fille parce qu’un des sujets abordés est la transidentité et que pour elle comme ses amies, c’est une préoccupation dans leur vie quotidienne,ça m’a paru comme une évidence de le lui prendre.
Je vais essayer de résumer sans faire d’impair, mais si je m’exprime mal par rapport aux questions de sexe, de genre, etc, je m’en excuse par avance.

Ryô est assignée fille à la naissance, mais iel se sent l’âme d’un garçon. Son uniforme lui pose problème, et il passe son temps en jogging. Personne ne le considère comme un garçon et ses camarades ne comprennent pas son ressenti, surtout qu’il se met en retrait et n’exprime pas ses sentiments. Tout change le jour où un nouveau arrive en classe : Jin Sato. Il a une dégaine de délinquant et a déjà redoublé. Les deux garçons finissent par sympathiser grâce à leur intérêt pour le même type de fringues, une passion pour Jin, un moyen de se sentir bien pour Ryo. Ils décident alors de monter leur propre boîte de vente de vêtements. Ryo en est le designer, Jin s’occupe du reste. Leur duo est une force libératrice qui va emporter d’autres personnes dans leur sillage, notamment Itsuka, élève introverti du club de photographie.

En ce qui concerne les personnages, j’ai eu du mal au début avec Ryô : le fait qu’il fuit et se cache me l’a rendu indifférent. Par la suite ça s’améliore.
Par contre, j’adore Jin. Il est un esprit libre, mais surtout, il est lui-même et incite les autres à se dévoiler tels qu’ils sont. J’ai redouté et je crains toujours qu’il soit hypocrite ou qu’il manipule ses potes pour parvenir à ses fins… la suite devrait m’éclaircir sur ses intentions ou dissiper mes doutes.

Les dessins sont spéciaux, un brin classiques tout en étant différents… je n’arrive pas à l’expliquer, mais ça me laisse une sensation d’étrange. Les décors sont très chouettes et le graffiti que Ryô fait au début m’a bluffée (oui, c’est lui que j’ai choisi comme image ci-dessus).
Le début ne m’a pas convaincue, la suite est bien plus intéressante et je prendrai assurément le second. J’ai beaucoup aimé ce premier tome.

Les Quatre de Baker Street, tome 3 : Le rossignol de Stepney – Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand & David Etien

Titre : Le rossignol de Stepney
Saga : Les Quatre de Baker Street, tome 3
Scénario : Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand
Dessins et couleurs : David Etien
Éditeur : Vents d’ouest
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Les Quatre de Baker Street sont de retour! Billy, Charlie et Black Tom (sans oublier le chat Watson!) se voient confier une nouvelle mission par leur employeur, le célèbre Sherlock Holmes : veiller discrètement sur Lord Neville Asprey, un jeune aristocrate naïf dont les escapades dans les bas-fonds londoniens inquiètent beaucoup sa richissime famille – et pour cause : le jeune lord est fou amoureux de la jolie Grace, alias le Rossignol de Stepney, chanteuse dans le cabaret paternel… mais ce qui devait être une mission de routine va bientôt tourner au cauchemar pour nos détectives en herbe, avec l’entrée en scène du terrifiant Bloody Percy, dandy meurtrier et bras droit d’un des patrons de la pègre locale. C’est le début d’une aventure aussi mouvementée que dangereuse, qui mènera nos héros des bas-fonds aux beaux quartiers, en passant par le sinistre asile de Bedlam.Voici la nouvelle enquête, menée tambour battant, des détectives les plus attachants de l’Angleterre victorienne !

Autant le second tome de cette série ne m’avait pas enthousiasmée au point de me faire redouter cette lecture, autant ce troisième tome est génial. Dès le début on entre dans le vif du sujet et au fil des pages, ça se complexifie à mesure qu’on avance dans l’intrigue.

Holmes envoie ses francs-tireurs en mission : lord Neville va s’encanailler tous les soirs dans l’East-end, et sa mère souhaite découvrir ce qu’il fait exactement. En réalité, le jeune homme s’est épris du rossignol de Stepney qui chante tous les soirs au Minstrel. Malheureusement, pour le patron, les recettes ne sont pas bonnes et ce mois-ci, il n’a pas pu payer pour la protection de son établissement, ce qui n’est pas au goût du « protecteur » et truand Sykes. Ce dernier envoie donc son homme de main, Bloody Percy, régler la situation… et nos quatre amis se retrouvent mêlés à cette sordide histoire, au même titre que le jeune lord.

On voit plus Sherlock Holmes que dans les précédents… enfin j’ai eu cette impression. C’est aussi le cas pour Watson qui pour le coup est vraiment plus présent.
On découvre un bout de la vie de Charlie, mais comme dans le précédent, ce n’est pas développé : on apprend juste ce qu’est devenue sa mère… à moins que ç’ait été su déjà avant mais je n’en ai aucun souvenir.

L’histoire est dense, beaucoup de dialogues, mais je n’ai pas vu les pages défiler tellement c’était passionnant.
Quant aux illustrations, j’ai tout aimé : les character design, les décors, les couleurs. J’ai pris beaucoup de temps à détailler les vignettes, à observer les ombrages, à contempler les paysages ainsi que les mouvements des personnages.

J’ai adoré cette lecture et j’espère trouver le quatrième le mois prochain à la médiathèque.

Zhaodi – Sarah Buschmann & Morgane Stankiewiez

Titre : Zhaodi
Autrices : Sarah Buschmann & Morgane Stankiewiez
Éditeur : Noir d’Absinthe
Nombre de pages : 352
Quatrième de couverture : Chine, 2015.
Deux âmes perdues, un père et sa fille, se retrouvent après des
années d’absence pour un décès. Celui de la Mère. Celui qui
rouvre les plaies d’un passé que tous deux auraient préféré
oublier…
Un thriller asiatique sombre et cruel, sur fond de secte, livré par
deux autrices amoureuses des ténèbres…

Je tiens avant tout à remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Noir d’Absinthe pour la confiance qu’ils m’ont accordé pour ce partenariat.
Décidément, ces derniers temps, je suis abonnée aux lectures se passant en Chine, ce qui me va bien, même si une fois de plus, l’histoire ne se passe pas dans ma période préférée : elle s’étend de 1981 à 2015.

Zhaodi est née peu après que la loi de l’enfant unique ait été promulguée, c’est une fille et Cheng, son père, est chargé de s’en débarrasser. Malheureusement, après l’avoir abandonné dans un panier, il s’en veut terriblement et le triste sort de sa fille l’obsède. Il finit par la sauver in extremis – déjà rien que ce premier chapitre donne le ton : la réalité est beaucoup plus atroce que ce qu’imaginait Cheng.
Ce n’est que la première étape d’un long chemin de croix pour ces deux personnages qu’on retrouve en 2015, lorsque la mère de notre héroïne est retrouvée morte dans son appartement. Cela ressemble à un suicide, mais lorsque Cheng et Zhaodi se retrouvent, après des années sans s’être revus, pour trier les affaires de la défunte, ils tombent sur des écrits qui les troublent : est-ce que Xian s’est réellement donnée la mort ou l’a-t-on aidé ? La secte qu’ils ont fui des années auparavant a-t-elle appris qu’ils étaient toujours vivants ? Ils décident de mener l’enquête et surtout de remonter le cours de leurs sordides souvenirs, seul moyen pour comprendre et qui sait..; pour sauver leur vie.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que leur vie n’a pas été un long fleuve tranquille et ils sont marqués par leur passé qu’on découvre au fil des pages. Ce qui leur est arrivé n’était pas une grosse surprise, mais de le lire a rendu la situation plus réelle, plus douloureuse et plus glauque aussi.
C’est bien amené et ça sonnait vrai : ça aurait pu être une histoire vraie. Ça m’a retournée et je vais avoir du mal à passer à autre chose tant l’ambiance sombre est prenante et dérangeante.

Je n’ai eu aucun mal à m’attacher aux personnages :
Zhaodi se montre froide, mais je l’apprécie, je comprends ses réactions et sa lassitude.
Cheng aurait dû m’énerver : il est alcoolique et lâche, tout ce que je déteste, pourtant l’attachement qu’il a pour sa fille est palpable. Il la met dans des situations pas possibles, néanmoins il essaie toujours de la sauver, aussi maladroite (voire catastrophique) que soient ses tentatives. Je n’ai pas pu m’empêcher de trouver ça touchant, même si son indifférence pendant la période au sein de la secte m’a fait grincer des dents.

Le seul bémol pour moi est que ça manque un peu de descriptions et surtout de contexte historique, du coup, je n’ai pas eu l’impression d’être en Chine, ça aurait pu être n’importe où ailleurs.
N’empêche que j’ai adoré cette lecture dont je ne suis pas ressortie indemne.

Coupe des 4 maisons :
Retourneur de temps (3ème année) – un livre publié il y a moins de 3 mois (le 11 mars 2022) 30 points

Iruma à l’école des démons, tome 01 – Osamu Nishi

Titre : Iruma à l’école des démons, tome 01
Auteur : Osamu Nishi
Éditeur : Nobi nobi !
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Un jour, le jeune Iruma devient, bien malgré lui, le petit-fils adoptif d’un papy démon excentrique. Une nouvelle vie commence alors pour lui à Babyls, une école peuplée de monstres en tout genre, où personne n’a jamais vu d’humain mais tout le monde rêve d’en dévorer un ! Et entre les démons qui le défient en duel, les succubes extravagantes et les épreuves scolaires mettant sa vie en péril, Iruma ne pourra compter que sur un atout : sa gentillesse désarmante.
Mais comment un humain au bon cœur va-t-il pouvoir survivre dans cet enfer ?!

Que dire de cette lecture que j’ai découverte grâce aux 48hBD ? Je n’étais pas très motivée pour le lire, elle me faisait penser à une vieille série qui passait quand j’étais petite (j’ai un trou de mémoire quant à son nom) et dont je n’étais pas fan car trop débile…
Ce n’est pas celle-ci puisqu’elle n’a que 5 ans.
Par contre, ce premier tome est complètement barré et j’avoue à ma grande honte que j’ai beaucoup ri au début et à la fin.

La trame principale est un grand n’importe quoi :
Iruma est un humain de 14 ans qui est incapable de dire non à qui que ce soit. Ses parents le vendent pour une somme rondelette (ce n’est pas dit, mais j’espère pour eux qu’ils sont devenus riches) à un démon. Ce dernier est vieux et son rêve est de devenir grand-père comme tous les amis de son âge donc il propose à Iruma de devenir son petit-fils. La supplique est faite dans les règles et notre jeune héros ne peut pas refuser. Il est loin d’imaginer qu’il finirait à l’école des démons et que sa malchance légendaire le sauverait et ferait de lui un élève craint par les autres qui ne voit en lui que puissance et savoir-faire. S’ils savaient…

Bref, vous l’aurez compris, ce manga est une comédie et les épreuves qu’Iruma affrontent ont une conclusion plus ridicule les unes que les autres. Parfois c’était drôle et d’autres fois, c’était abusé au point de ne pas être amusant. Là, je pense notamment à pas mal de passage où apparaît Clara Valac… ça m’a probablement fait cet effet parce que je ne l’aime pas du tout, elle me saoule.
Iruma passe bien, il est sympathique, un brin tête à claque, mais ça passe.
Alice Asmodeus a la classe et c’est à se demander ce qu’il fait à la botte de l’humain… j’en suis venue à la conclusion qu’il n’était pas très malin de se faire piéger par les apparences.
Mes préférés sont indéniablement :
– le papy démon, ses réactions sont exagérées, mais il m’a fait rire ( il me fait un peu penser à Maître Shinigami dans Soul Eater).
– le prof Naberius Callego. Il est rigide à mort et ça part systématiquement en cacahuète… le pauvre, il souffre !
J’ai mis les noms complets de trois démons parce que j’ai pris plaisir de constater la référence aux démons célèbres – il n’y a que Sabnock que je ne connaissais pas.

Les dessins sont sympas, ça passe bien, mais pas de quoi s’étendre pendant 10 ans. À préciser quand même que les plus belles planches sont celles avec Asmodeus… on a bien compris à qui va la préférence de l’auteur (et la mienne aussi pour l’instant).
Je ne m’attendais pas à passer un si bon moment, j’ai adoré ce premier tome et il faudra que je me procure les prochains.

Toilet-bound Hanako-kun, tome 03 – Iro Aida

Titre : Toilet-bound Hanako-kun, tome 03
Auteur : Iro Aida
Éditeur : Pika (Shônen)
Nombre de pages : 176
Quatrième de couverture : Après avoir frôlé la mort, Nene et Kô sont parvenus à maîtriser le mystère numéro deux grâce à l’aide de Hanako. Mais bien que celui-ci ait démis son collègue de ses fonctions, les deux adolescents ne sont pas au bout de leurs peines. Les rumeurs continuent d’aller bon train dans l’école, dont celle de l’arbre des amoureux, dont Nene fait les frais ! Parallèlement, Kô tient tête à son grand frère déterminé à exorciser Hanako. Et pour cause : Kô, tout comme Nene, commence à s’attacher à ce drôle d’esprit. Dans l’espoir d’en apprendre plus sur lui, ils s’aventurent seuls dans les « archives de 16 h ». Or, c’est bien connu : la curiosité est un bien vilain défaut…

Comme pour le troisième tome de Blue Period, je redoutais cette lecture : peur de m’ennuyer, qu’il n’y ait rien de nouveau, que je ne soit pas assez sereine pour rire des situations fun…
Des craintes totalement infondées.

On découvre le troisième mystère : les archives de 16h dans lesquels sont rangés les livres de la vie (passé et futur) de chaque élève de l’école qu’il soit mort ou vivant.
Hanako est malheureusement absent, c’est l’occasion pour Nene de s’y rendre, accompagnée de Minamoto, afin de trouver le livre de Hanako.
Étonnamment, ils font chou blanc… Est-ce que Hanako ne serait pas son véritable nom ?
Heureusement, on ne repart pas bredouille de cette aventure. Outre quelques informations glanées par Nene au sujet du passé du septième mystère, on apprend le but de ce dernier : il ne doit pas uniquement surveiller que les autres mystères ne dérapent pas. Il nous révèle aussi un fait important sur les esprits et les rumeurs qui les influencent.

Les dessins me plaisent toujours autant, j’ai pris autant de plaisir à m’y attarder que dans les précédents, peut-être même plus parce qu’il y a tellement de détails dans les décors et que je redoute de passer à côté d’un élément essentiel ou juste amusant.
J’adore la relation entre les personnages. Sans Hanako, celle de Nene et Kô se développe… sans grosse surprise, mais c’est mignon. Et puis drôle aussi.
J’ai pas mal ri et ça m’a fait du bien !

Ça a été une lecture parfaite ! Un coup de cœur pour ce troisième tome et j’ai tellement hâte de lire le prochain, mais j’attendrai un peu pour prolonger le plaisir de retrouver ce petit trio.