A silent voice, tome 6 – Yoshitoki Oima

Titre : A silent voice, tome 6
Auteur : Yoshitoki Oima
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Rattrapé par son passé après une conversation avec Satoshi, Shoya voit son pire cauchemar se réaliser : ses nouveaux amis sont maintenant au courant de ce qu’il a fait en primaire, et la situation dégénère…
Même si son monde s’est écroulé, l’adolescent essaie de faire comme si tout allait bien, mais Shoko n’est pas dupe. Persuadée que tout est de sa faute, la jeune fille tente alors de mettre fin à ses jours en se jetant dans le vide sous les yeux de Shoya !

Bon, j’avoue que je n’étais pas motivée pour commencer ce sixième tome après la déception du cinq, pourtant le tome précédent terminait sur un cliffhanger de malade, mais cela n’a pas suffit à m’enthousiasmer… quelle erreur !
Si je l’ai lu si rapidement à la suite du précédent, c’est pour ne pas mettre trop de distance entre mes deux lectures ce qui aurait pu rendre la lecture fastidieuse…

Shoya retourne à l’appartement de Shoko afin de rendre l’appareil photo de Yuzuru (il me semble que c’est un truc du genre, mais comme je n’ai pas accroché, je n’ai pas retenu les détails). Quand il arrive, la porte est ouverte et en jetant un œil, il voit que la jeune fille est sur le point de se jeter du balcon. Il se précipite pour la sauver. Il la rattrape de justesse, mais elle est trop lourde. Shoko décide alors de se retenir à la rambarde pour remonter. Alors on ne sait pas trop pourquoi : est-ce qu’elle regrette son geste ? Est-ce qu’elle sent que Shoya ne lâchera pas et qu’elle va l’entraîner dans sa chute ?
Malheureusement le coup de main qu’elle file vient trop tard ou n’est pas assez performant et le jeune homme tombe dans le vide. Sa chute est amortie par de l’eau, mais d’une telle hauteur, ça fait des dégâts… il finit à l’hôpital entre la vie et la mort.

On ne voit quasiment pas Shoya de l’épisode. C’est moche à dire, mais je pense que c’est parce qu’il était absent que ça m’a tellement plu. Il ne prend pas toute la place et ça nous laisse le temps de découvrir les autres à tour de rôle : ce qu’ils vivent au moment présent, ce qu’ils ont subi ou fait subir plus jeune, leurs pensées, leurs regrets, etc.
J’ai trouvé que ça les rendait plus humains.
La seule qui m’a saoulée grave, c’est Naoka. J’ai serré les dents de rage plus d’une fois : que ce soit quand elle s’en prend à Shoko, quand elle affirme que Shoya est à elle, etc. Je ne vais pas tout vous spoiler, hein !

Je l’ai lu en deux fois parce que je l’avais commencé tard le soir… quelle idée ! Il faut dire aussi que je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si bien. N’empêche qu’à peine levée le 23, je l’ai repris et terminé pendant mon petit-déjeuner, et ce, malgré les pauses contemplatives qui m’ont permis de savourer les illustrations.
Parce que je n’en ai pas parlé lors de ma chronique du 5, mais les dessins sont toujours aussi beaux, travaillés et étranges également (une impression due aux contours plus épais des personnages).

C’est un coup de cœur pour ce sixième volume et j’ai hâte de pouvoir lire le septième et dernier tome.

Cœur de glace – Gaëlle K. Kempeneers

Titre : Cœur de glace
Auteur : Gaëlle K. Kempeneers
Éditeur : Séma
Nombre de pages : 148
Quatrième de couverture : L’hiver s’est installé et semble ne plus vouloir se terminer. Au cœur de la forêt du Pas-du-Loup, devenue celle du Dieu-Cerf, Sam et Marylou s’apprêtent à accueillir un nouvel arrivant : un tempestaire prénommé Alexandre. Les pouvoirs de ce dernier attireront la puissante magie de la Reine des Neiges. Ce sera alors au tour de Sam de s’engager, via la porte du Pays de l’Hiver, dans une course pour la vie de ses amis mais également réveiller le printemps. Aidé de ses nouveaux dons et face à de bien étranges créatures, le petit renard n’aura pas une seconde à perdre…

C’est une chouette histoire qui se base sur le conte original La Reine des Neiges d’Andersen.
Marylou est ensorceleuse et en tant que telle, elle est chargée de guider son cousin, Alexandre, qui est un tempestaire. Après lui avoir présenté le Dieu-Cerf et son ami Sam transformé en renard, ils essuient un coup de vent et des morceaux de glace se fichent dans leurs corps, un peu comme cela est arrivé à Gerda et Kay dans la Reine des Neiges. Leur vie est en danger et c’est Sam qui va devoir les sauver. Pour cela, il se lance à la poursuite d’Alexandre.

J’ai trouvé l’histoire originale, mais ce qui fait la force de ce roman, c’est l’atmosphère qui s’en dégage : un univers poétique rendu d’autant plus merveilleux par la plume de l’auteure que j’ai adorée par moment et qui à d’autres, m’a laissée dubitative.
Malheureusement, j’ai eu du mal à me plonger dans cette lecture, sans trop savoir pourquoi. C’est assez étonnant parce que c’est un roman assez court qui se lit vite. Et puis, il a tout pour plaire.
L’histoire est prenante, j’avais envie de savoir si Sam parviendrait à sauver son amie. Les personnages sont attachants, surtout le goupil (à chaque fois, je pensais à ma fille qui rêve de pouvoir se métamorphoser en renard), Alexandre n’est pas en reste et si j’ai été incapable de me faire une idée à son sujet au début, par la suite les différents flashbacks l’ont rendu sympathique. J’ai aimé Niala, on ignore tout d’elle mais quelque chose dans sa façon d’être m’a plu.

Je crois que ce qui m’a bloqué, c’est l’impression que c’était une suite : j’ai cru comprendre que Sam avait sauvé Marylou, avait rejoint le Dieu-Cerf qui l’avait transformé en renard… le souci, c’est qu’il y a plein d’allusions du genre, sans que l’auteur entre dans les détails. J’ai regardé sur Livraddict si c’était en effet un tome 2, et rien… jusqu’à ce que j’arrive à la fin du roman et à la bibliographie de l’auteur et là, j’ai recouvert le titre Marylou et l’Arbre-Aux-Murmures. Rahhh, zut !
Ne pas avoir lu le premier n’est pas problématique, ça n’empêche en rien à la compréhension du roman, mais moi qui aime les détails, ça m’a frustrée au point de ne pas réussir à m’immerger totalement dans l’histoire et de ralentir ma lecture.
Bon, OK, ce n’est pas que ça qui m’a freiné, l’état de santé de ma Célestouille y était aussi pour beaucoup.

J’ai beaucoup aimé cette lecture, j’aurais préféré me sentir apaisée en lisant ce roman, il aurait mérité toute ma concentration. En tout cas, ce fut une belle découverte et j’ai craqué : je me suis achetée en e-book le premier tome afin de savoir ce qui est réellement arrivé au jeune Sam et il y a même une nouvelle du même auteur (je vais donc voir si elle fait partie de cette épopée).

Aurore Boréale (Aventure, périple, voyage)

A silent voice, tome 5 – Yoshitoki Oima

Titre : A silent voice, tome 5
Auteur : Yoshitoki Oima
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Shoya accepte de participer au tournage du film de Tomohiro… à condition que Shoko fasse partie de l’équipe. Un choix qui ne plaît pas à tout le monde et ravive les tensions…

Mon homme m’a offert la fin de cette saga à mon anniversaire en août, donc plus rien ne m’empêche de les dévorer à la suite.
J’ai lu le quatrième tome il y a 2 ans… et je ne m’en souvenais pas du tout. Entre Entre-temps, l’animé est venu se greffer dans ma mémoire… du coup, c’était un beau bordel et j’ai peiné à entrer dans l’histoire.

Shoya s’est fait des amis et semble enfin apaisé, mais pas pour très longtemps. Ensemble, ils décident de monter un film, mais ne sont d’accord sur rien. De plus, le groupe n’est pas chaud pour intégrer Shoko dans ce projet.
Quand tout le monde réussit enfin à s’entendre, Shoya fait équipe avec Satoshi, un ado du groupe qui a été victime de harcèlement plus jeune et qui refuse de rester les bras croisés lorsqu’il assiste à des scènes injustes. Il est plutôt imprévisible et Shoya s’inquiète de la réaction de son camarade s’il venait à apprendre l’identité de celui qui s’en prenait à Shoko en primaire. Bien sûr, le secret s’évente. Ses nouveaux amis vont-ils se retourner contre lui ?

Je ne sais pas quoi penser de ce cinquième tome.
En ce qui concerne Satoshi, et ce, depuis sa première apparition, je ne suis pas sûre d’aimer le personnage. J’apprécie qu’il se sente obligé d’intervenir quand il est témoin d’une injustice, mais parfois, sa façon d’y réagir ne vaut pas mieux que celle des harceleurs et puis il ne semble pas enclin à donner une seconde chance, ce qui me gêne.
Quant à Shoya, il m’a un peu saoulée. Il cherche désespérément le pardon, et il a obtenu celui de la personne la plus importante : Shoko, alors qu’est-ce qu’il en a à foutre de ce que pense les autres ? Autant leur avouer son rôle et assumer son erreur : surtout qu’il a tout fait pour rectifier le tir et je trouve qu’il s’en est pas trop mal tiré. Au lieu de ça, il passe tout le volume à s’apitoyer sur son sort et fait tout pour détruire les fragiles liens qu’il a tissé avec Tomohiro et les autres. D’ailleurs, il y réussit puisque le groupe éclate. L’autoflagellation, ça va un temps ! Il y a un moment, faut avancer et arrêter de se focaliser sur toutes nos erreurs. Ajoutez à cela qu’il rend Shoko malheureuse avec son comportement autodestructeur – malheureuse à un point… inimaginable !

J’avoue que ce cinquième tome m’a déçue, je n’en attendais rien d’autre que de passer un bon moment, et ce n’était pas le cas. J’ai eu tellement de mal avec Shoya que je l’ai lu en huit fois.

La famille Vieillepierre, tome 4 : Léo et la méduse – Joe Todd-Stanton

Titre : Léo et la méduse
Saga : La famille Vieillepierre, tome 4
Auteur : Joe Todd-Stanton
Éditeur : Sarbacane
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Et si le monstre n’était pas celui qu’on croit ? La famille Vieillepierre nous embarque cette fois-ci… en Grèce antique ! Le jeune héros Léo, ami des créatures magiques, se voit confier par Athéna une mission délicate… tuer la Gorgone ! Devra-t-il trahir les principes de la famille Vieillepierre pour protéger Athènes ? Une farandole de créatures mythologiques défile dans cette aventure, pour le plus grand bonheur du lecteur. Couleurs éblouissantes, charme et humour : tout est réuni pour une histoire mémorable. Mais dans celle-ci, deux ingrédients secrets viennent encore améliorer la recette : un message de protection des animaux et… une histoire d’amour ! Assurément l’un des meilleurs volumes.

Je tiens à remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Sarbacane pour la confiance qu’ils m’ont accordée avec cette chouette découverte.

C’est le quatrième tome de la saga La famille Vieillepierre, mais il peut se lire indépendamment des autres, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais postulé pour ce partenariat.
Alors en effet, ne pas avoir lu les autres ne pose pas de problème pour la compréhension de l’histoire, mais l’introduction m’a laissé un arrière-goût de manque comme si j’avais loupé quelque chose : un vieux bonhomme nous présente l’un des trésors familiaux qu’il a exhumé et se lance dans le récit des aventures de son ancêtre Léo.

Ce fameux Léo suit des cours de mythologie grecque et rêve de devenir un héros au même titre que Jason, Hercule et tant d’autres. Malheureusement, tuer les créatures mythologiques ne coïncide pas avec les valeurs de sa famille, les Vieillepierre. Un jour qu’il suit Persée, envoyé en mission par Athéna, il se perd et tombe sur le terrible et effrayant Serpent de mer. Cette rencontre va changer sa vie et lui permettre de réaliser son rêve… mais pas de la manière dont il l’imaginait.

J’ai adoré la morale qui se dégage de cette histoire : pourquoi tuer des créatures fabuleuses qui ne nous ont rien fait, juste parce qu’elles nous font peur, alors qu’il y a d’autres solutions ?
Quant au mot de la fin, il m’a parlé… a fait vibrer la corde sensible.

En ce qui concerne les dessins, j’ai trouvé les character design assez simples, mais accrocheurs parce qu’il y a néanmoins beaucoup de détails et j’ai aimé ça. Sans compter que je suis fan des monstres, ils sont trop chou.
Le gros plus, ça reste les couleurs : elles sont belles, harmonieuses et rendent les illustrations superbes. D’autant qu’elles sont grandes et qu’on peut se plonger à loisir dedans.

J’ai pris un immense plaisir à lire cette BD. J’ai adoré, à la limite du coup de cœur, et il faudra vraiment que je me procure les précédents.

Mes voisins les esprits, tome 2 – Ushio Shirotori

Titre : Mes voisins les esprits, tome 2
Auteur : Ushio Shirotori
Éditeur : Doki Doki
Nombre de pages : 176
Quatrième de couverture : Yachiho Takahara vient d’emménager sous le même toit que Moro, un vieil esprit qu’elle doit alors aider faire son travail quotidien : renvoyer l’âme de ses pairs dans ce qu’il nomme le “monde éternel”.
Mais si elle est ici, c’est avant tout parce qu’elle est à la recherche des mystérieuses “notes sur le royaume des morts” grâce auxquelles elle est censée pouvoir retrouver sa mère disparue. Et quelque chose nous dit que la jeune fille est loin d’être au bout de ses surprises…
Alors qu’elle commence à perdre espoir, Yachiho va progressivement en apprendre davantage par le biais de son nouveau professeur de sciences humaines. Ce dernier n’est autre que l’énigmatique Kamo, membre d’une étrange organisation qui semble manipuler les esprits…

J’ai ce second tome depuis des mois… depuis sa sortie qui a été septembre 2019 – la vache ! Ça fait si longtemps ?
En tout cas, j’en repoussais la lecture : j’ai tellement aimé le premier que je redoutais que la suite soit moins bien et c’est légèrement le cas.

Yachiho vit dans la maison qui a appartenu à Tachibana, un gars avec qui sa mère travaillait avant que les deux ne disparaissent mystérieusement. La demeure abrite un certain nombre de yokai que voit la jeune fille, et surtout le passage vers le monde éternel. Le gardien du passage, Moro, se lie d’amitié avec notre héroïne et lui vient en aide contre les esprits égarés ou dangereux.
Yachiho, quant à elle, a une mission : retrouver les “notes sur le royaume des morts” rédigé par Tachibana. Elle espère ainsi découvrir ce qui est arrivée à sa mère. Elle n’est pas la seule à les chercher : Kamo également et pour cela, il est prêt à tout. De plus, le nombre croissant de yokai ne facilite pas les choses. Mais pourquoi autant d’esprits apparaissent-ils ?

On découvre de nouveaux esprits : yokai, divinités, gardiens, etc. Et Yachiho, aidée par Moro ou par Kamo (qui fait ça pour la convertir à sa cause), va systématiquement les “affronter”.
Il y a également un nouveau personnage, Kômei, que je n’aime pas du tout – je sens qu’on va se le taper souvent, lui !
Pour moi, ce tome-ci est une vitrine qui sert à nous présenter différents types d’esprits. Les récits qui y ont cours sont sympathiques : le Mikumari avec son apparence d’axolotl est mignon tout plein, l’histoire du Yobiko est joliment poétique même si elle aurait pu l’être davantage avec un chapitre un peu plus long et plus détaillé.
Pourtant, j’ai trouvé ce manga moins bien que le premier en raison de l’ambiance : moins angoissante… enfin, jusqu’à la dernière histoire où là, j’ai vibré et j’ai flippé pour l’héroïne – y a certaines vignettes qui ont fait palpité de panique mon petit cœur. Il faut dire que le Kamo no Mori n’est pas très rassurant : il me fait d’ailleurs un peu penser au sans-visage métamorphosé dans le Voyage de Chihiro.

Les dessins sont toujours aussi beaux et soignés, les ombrages super bien faits. Ça ne m’étonne pas que l’auteur ait eu peur de ne pas le finir à temps.
J’ai malgré tout adoré ce second tome et j’irai chercher le troisième dès demain puisqu’il est sorti cette semaine.