Klaw, tome 01 : Éveil – Antoine Ozanam & Joël Jurion

Titre : Éveil
Saga : Klaw, tome 01
Scénario : Antoine Ozanam
Dessins & couleur : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 54
Quatrième de couverture : Depuis ses 10 ans, Ange Tomassini traîne un lourd secret : quand il est menacé, il lui arrive de se transformer en homme-tigre, pour un résultat sanglant… Mais rien n’est avéré, et le jeune homme ignore qu’en réalité, si tous le craignent, c’est parce que son père est l’un des plus gros mafieux de la ville. Il lui reste beaucoup à apprendre sur sa « Famiglia », et sur Dan, son mystérieux garde du corps…

J’ai profité des 48h BD de cette année pour acheter le premier tome de cette saga et comme souvent, je n’ai pas pris le temps avant aujourd’hui pour le lire.

Le début m’a laissée perplexe : dès les premières pages, on découvre Ange pourchassé par des élèves qui semblent plus âgés, et ce, peu après la rentrée de septembre. Il ne parvient pas à les semer et, entourés de petites frappes et craignant pour sa vie, il se transforme sans le vouloir en homme-tigre afin de se défendre au mieux.
Depuis cet événement, tout le monde lui passe tout que ce soient les profs ou les élèves. On sent bien qu’ils sont terrorisés et Ange est persuadé que la raison en est sa métamorphose. Il ne se doute pas un seul instant qu’ils sont plutôt effrayés par le père du jeune garçon, normal puisqu’il est persuadé que son paternel n’est qu’un simple mais richissime marchand de poisson. Quel naïf !
Pourtant, tous les signes sont là : la peur que le gamin suscite, de plus, il est accompagné d’un garde du corps en dehors de l’école, son frère avec ses cheveux longs et costards fait bien mafieux, et ne parlons pas de ses “oncles” qui ont des tronches de gangsters et qui ne portent pas la même nom de famille que lui.

Si au début, j’ai été exaspérée de le découvrir si peu malin, j’ai fini par me dire qu’en fait, il ne voulait pas voir. Au fil des pages, on découvre qu’en réalité, il n’a pas deux sous de jugeote : il fanfaronne au sujet de son unique métamorphose, et quand il a l’explication et la confirmation de l’existence des Dizhis, il balance tout à son pote.
Pas un seul instant il ne réfléchit au fait que sa condition peut le mettre en danger, que quelqu’un pourrait vouloir lui voler son pouvoir, etc.
Sans compter qu’il n’écoute pas son maître – parce que comme tout bon apprenti, il a un maître donc pour moi, qu’il en parle à son ami Franck alors qu’il pourrait tout confier à son mentor, c’est un comportement d’autant plus irresponsable. C’est courir le risque inutile d’une trahison (pour ça, je ne peux pas trop lui en vouloir, à son âge, c’est compréhensible qu’il ait une confiance aveugle en son meilleur ami), et surtout, c’est mettre en danger son confident.

J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire parce que justement le héros m’a énervée. J’ai bien aimé son garde du corps, Dan, il a la classe et je le trouve sympa et efficace.
Son meilleur ami, Franck, m’a laissée indifférente au même titre que Lisa, celle dont le héros est amoureux.

Les dessins passent bien, les personnages sont bien dessinés, les couleurs et les ombrages réussis.
J’adore le character design du tigre, il est beau, fluide dans ses “mouvements” (O.K., c’est étrange de dire ça pour une BD, mais quand on voit les positions qu’il prend, on imagine sans problème les mouvements qui lient une vignette à la suivante) et super bien fait pour toutes raisons citées.

Le scénario est sympathique pour un premier tome d’introduction : les bases sont posées et on s’interroge sur pas mal de points (que sont les Dizhis ? pourquoi sont-ils deux à utiliser le totem du Tigre ? Que cache Franck ? Etc.).
J’ai bien aimé cette lecture et j’ai envie de découvrir les prochains. Il faudra que je vois si je peux trouver les prochains tomes à la médiathèque, sinon il faudra que je me les prenne au fil des ans.

Comme ton ombre – Elizabeth Haynes

Titre : Comme ton ombre
Auteur : Elizabeth Haynes
Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 474
Quatrième de couverture : Imaginez qu’avant de pouvoir rentrer chez vous, vous soyez obligé de faire le tour du bâtiment afin de vérifier que tout est normal. Imaginez qu’une fois dans le hall de votre immeuble, vous deviez vérifier six fois que la porte d’entrée est bien fermée. Une, deux, trois, quatre, cinq, six. Et que si vous êtes interrompu en plein rituel, il faille tout recommencer. Imaginez que, arrivé chez vous, vous tourniez la poignée de votre porte six fois dans un sens, puis six fois dans l’autre pour vous assurer d’être en sécurité. Que vous restiez plusieurs minutes derrière la porte, à l’affût du moindre bruit dans la cage d’escalier. Et que, tous ces contrôles effectués, vous commenciez une ronde dans votre appartement. Fenêtres, rideaux, tiroirs, tout doit passer au crible de votre attention. Imaginez aussi que vous ne puissiez faire les courses que les jours pairs et pratiquer un sport les jours impairs, mais à condition que le ciel soit nuageux ou qu’il pleuve.
Bienvenue dans l’univers paranoïaque de Cathy, une jeune Anglaise à qui la vie souriait jusqu’à ce qu’un soir elle fasse une mauvaise rencontre…

J’avais entendu beaucoup de bien de ce roman et ça fait longtemps que j’ai envie de le lire – un peu comme tous les bouquins qui sont dans ma Pile à Lire, vous me direz. C’est pas faux.

On découvre Catherine Bailey à deux périodes de sa vie, les chapitres alternent entre 2003/4 et 2007/8.
En 2003, elle vit en Angleterre à Lancaster et est une femme pleine de vie qui aime faire la fête, sortir avec ses copines et se taper des mecs… jusqu’au jour où elle s’éprend d’un videur. À partir de là, commence sa descente aux enfers, celle qui va transformer sa vie en cauchemar.
En 2007, elle habite à Londres. Un terrible événement l’a marquée et changée à jamais : elle n’a plus d’amies ni de petit copain. Elle est criblée de TOCs et d’angoisse suite à une série de tragiques événements. Quand un nouveau voisin emménage, il comprend rapidement les pathologies qui handicapent Catherine et l’aide à s’en sortir.

Au fil des pages, on se pose beaucoup de questions. L’auteure y répond progressivement et on découvre ce qui est arrivé à l’héroïne, mais aussi les événements qui vont encore la frapper. Et j’ai grandement apprécié ça.
Je suis partagée quant à cette lecture, elle m’a laissée une sensation étrange, un sentiment inachevé, un comble puisque l’histoire est complète, aucune des interrogations soulevées n’est oubliée.
Certains passages m’ont saoulée, notamment ceux où elle décrit son amour pour Lee ou les scènes de sexe qu’ils partagent, néanmoins ça ne m’a pas poussé à stopper ma lecture – il ne m’a fallu moins de 5 jours pour le terminer alors qu’il fait plus de 450 pages. J’avais besoin d’avoir le fin mot de l’histoire, de découvrir pourquoi les amies de Catherine l’avaient abandonnée, ce qui avait provoqué les TOCs de l’héroïne, mais également les détails du jour où elle a failli mourir.
Ce roman a titillé ma curiosité, une curiosité malsaine avec un côté voyeurisme que je ne me connais pas et qui m’a dérangée.

C’est peut-être la raison qui fait que je n’ai pas réussi à trouver cette lecture passionnante. Ça n’empêche que ce thriller était bien et je l’ai aimé, mais pas ce que j’aurais dû. Ça me laisse un arrière-goût bizarre.

Automne frissonnant :
Je suis Médée, vieux crocodile ! (Trahison, Thriller, Policier, Horreur, Épouvante)

Enola Holmes

Titre : Enola Holmes
Réalisateur : Harry Bradbeer
Casting : Millie Bobby Brown, Henry Cavill, Sam Claflin, Helena Bonham Carter, Louis Partridge, Fiona Shaw
Durée : 2h03
Genre : Aventure, policier
Synopsis : Enola, la jeune sœur de Sherlock Holmes, met ses talents de détective à l’épreuve pour tenter de retrouver sa mère disparue et déjouer une dangereuse conspiration.

Depuis qu’il est sorti sur Netflix, on se cherchait du temps pour le voir en famille. Ce week-end, on s’est bloqué le vendredi soir et on l’a enfin regardé.
Holmes, me direz-vous ? Comme le célèbre détective ? Eh oui, Enola n’est autre que sa jeune sœur, une héroïne qu’on trouve dans une saga littéraire et BD.

Elle a vécu auprès de sa mère jusqu’à ses 16 ans tandis que ses aînés, Mycroft et Sherlock, menaient à bien leur vie et surtout leur carrière. Mais le jour de ses 16 ans, sa mère disparaît mystérieusement sans laisser ni mot, ni explication. Enola fait donc appel à ses frangins. Mycroft, qui subsistait aux besoins de sa famille, devient donc le tuteur de sa sœur et, la trouvant bien mal élevée, décide de l’envoyer au pensionnat. Malheureusement, c’est sans compter sur le caractère de la jeune fille qui mène l’enquête et découvre les indices laissés par sa mère. Elle finit par s’enfuir à Londres, non seulement pour retrouver Eudora Holmes, mais également pour échapper au despotisme patriarcal de ses frères.

Comme beaucoup de séries ou de films Netflix, il a un fort côté féministe : Enola est cultivée et a reçu une éducation très moderne : histoire, science, littérature/philosophie, mais également sport de défense (Jujitsu). Et surtout, son destin lui appartient et, elle est bien décidée à vivre sa vie comme elle l’entend.
Elle ressemble sur beaucoup de points à son frère Sherlock : une vive intelligence, un esprit de déduction hors du commun. Mais sur certains détails, elle diffère de lui, elle montre plus d’empathie et est incapable de rester sans rien faire quand un jeune lord est en difficulté.
C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé. Je n’ai eu aucun mal à m’y attacher, contrairement à Mycroft qui m’a exaspérée – un sentiment qu’il m’inspire dans pas mal de versions (Elementary, Sherlock,…).

J’ai apprécié le jeu d’actrice de Millie Bobby. Je la connaissais dans la série télé Stranger Things et je la trouvais déjà douée. Je redoutais qu’elle ne réussisse pas à se détacher de son personnage de Elf, mais mes craintes étaient infondées : son talent est une fois de plus confirmé dans ce film. À voire les prochains.
J’ai été déçue par Henry Cavill qui joue Sherlock et je ne l’ai pas trouvé convaincant dans le rôle. Il n’est pas assez froid et détaché. Il lui manque ce côté supérieur qu’il arbore dans chacune des versions que j’ai vues. Et puis, il est un peu nul en détective dans ce film, du moins lorsqu’il s’agit de sa sœur. Elle a une sacrée longueur sur lui.

J’ai adoré la mise en scène. Ça m’a fait penser aux films Sherlock Holmes avec Robert Downey Jr et Jude Law : des flashbacks, des raisonnements qui prennent vie en image, etc. Très joli visuellement.
On a passé un bon moment : on n’a pas vu le temps passer. J’ai ri, j’ai craint pour sa vie, j’ai vécu les émotions avec la même intensité qu’Enola.

J’ai adoré ce film, la fin semble annoncer une suite… j’espère ! En tout cas, j’ai bien envie de découvrir les romans et les BD.

Automne frissonnant :
Je suis Médée, vieux crocodile ! (Trahison, Thriller, Policier, Horreur, Épouvante)

Radiant, tome 01 – Tony Valente


Titre : Radiant, tome 01
Saga : Radiant
Auteur : Tony Valente
Éditeur : Ankama
Nombre de pages : 172
Quatrième de couverture : Seth est un aspirant sorcier de la région des Pompo Hills.
Comme tous les sorciers, c’est un « infecté » : un des rares êtres vivants ayant survécu au contact des Némésis, ces créatures tombées du ciel qui contaminent et déciment tous ceux qu’ils touchent. Son apparente immunité lui a fait choisir une voie qui lui semblait toute désignée : devenir Chasseur et combattre les Némésis. Mais plus que ça, Seth souhaite s’engager dans une quête qui dépasse la simple chasse aux monstres… Il veut trouver le Radiant, leur berceau présumé.
Entouré d’une faction de sorciers, il parcourt le monde à la recherche du Radiant, sous l’œil terrible de l’Inquisition…

Ça fait déjà un moment qu’on m’a conseillé de lire le manga Radiant, à une époque où les seuls mangas que je lisais étaient ceux qu’on m’offrait, mais je n’avais pas envie plus que cela de m’y essayer.
Il y a plusieurs raisons : déjà, on ne me l’a pas pitché donc le “oui, tu devrais le lire, c’est trop bien” c’est le genre d’arguments qui ne me convainc pas.
Ensuite, le second argument qu’on m’a avancé est : “et puis l’auteur est français“, pour un manga, c’est le genre de détails qui me ferait fuir, “oui, mais il a été exporté au Japon et fait un carton“… mouais, enfin One Piece aussi fait un carton pourtant c’est très moyen… et comme personne ne m’a proposé de me le prêter, j’ai rangé le nom de cette saga dans un coin de ma tête dans la bibliothèque “possiblement bien puis j’ai attendu d’avoir une occasion pour le découvrir et ce sont les 48hBD qui m’ont offert cette possibilité. Pour 2€, je me suis dit que je ne risquais rien à tenter l’aventure.
Et quelle aventure !

Seth, un petit gars avec des cornes (un peu comme les Oni ou comme Lamu), est le disciple de la sorcière Alma et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est grave. Il rêve d’affronter un Némésis, de redoutables monstres, sans pour autant connaître leur apparence… donc il tape sur tout ce qui lui semble un peu menaçant comme les vachidermes (oui, vous avez bien lu, ce n’est pas une erreur de frappe. Y a plein de jeux de mots comme ça).
Bien sûr, à chaque arrêt dans un village, il fout le bronx et Alma est obligée de le corriger. Jusqu’au jour où il se retrouve face à un véritable Némésis.

Le héros est un crétin fini, mais il est drôle ! J’ai beaucoup ri, ça faisait longtemps qu’un manga ne m’avait pas autant fait rire. Maintenant, à savoir si ça va continuer ou si les bourdes et pitreries de Seth vont finir par me lasser, me saouler voire pire : m’énerver.
J’ai aussi adoré Alma. Elle est trop forte, avec un charisme de fou – les regards blasés et vénères qu’elle lui lance ! Elle est terrifiante… et pleine de bon sens dans les propos qu’elle tient à son disciple.
J’attends de voir ce que donnera le personnage de Mélie, je n’en connais pas assez sur elle pour pouvoir me faire une idée. Pour l’instant, je suis perplexe.

J’adore les dessins. Le character design est chouette, j’aime beaucoup celui de Seth. Et le mangaka parvient à rendre le visage des personnages particulièrement expressifs. C’est un des gros points forts.
Pour le scénario, ça ne casse pas trois pattes à un canard : une quête initiatique où un héros un peu naze mais avec du potentiel part à la chasse aux Némésis.
En l’occurrence, ça n’a que peu d’importance. L’univers créé semble vaste, les décors sont magnifiques (j’ai été impressionnée par le “vaisseau” d’Alma ou les paysages de l’Artemis, la cité des sorciers). J’ai aimé le peu qu’on a vu, un bon premier tome introductif.

J’ai hâte de découvrir les prochains, en espérant qu’ils soient aussi chouettes.
C’est un coup de cœur pour ce premier tome. Je regrette presque de ne pas l’avoir lu plus tôt.

Les feux de l’Éden – Dan Simmons

Titre : Les feux de l’Éden
Auteur : Dan Simmons
Éditeur : POCKET
Nombre de pages : 576
Quatrième de couverture : Hawaï. De tous temps, les sorciers ont invoqué les divinités souterraines pour chasser l’homme blanc de l’archipel. En vain, Le spectacle des volcans, la beauté des iles ont attiré touristes, et hommes d’affaires peu scrupuleux. Mais aujourd’hui, les puissances surnaturelles se déchaînent. Tandis que le ciel se noircit de fumées mortelles, des corps démembrés sont retrouvés, et les coulées de magma en fusion menacent un luxueux complexe hôtelier.
En 1866, les dieux avaient été refoulés avec l’aide de la déesse Pele. À présent, rien ne semble pouvoir contenir les laves qui bouillonnent dans le ventre de la Terre.

Je tiens avant tout à remercier Masse critique Babelio ainsi que les éditions POCKET pour la confiance qu’ils m’ont accordée.
Mon choix s’était porté sur ce roman en raison du résumé : il laissait entendre que le contexte portait sur les légendes hawaïennes, un sujet qui m’intéresse depuis que j’ai fait des recherches sur les légendes maories pour mon roman La Malédiction des Atuas. Certains détails des mythes utilisés m’ont parlé – j’ai dû en lire certains -, même si les noms sont différents.

On suit plusieurs personnages qui font avancer l’histoire :
Byron Trumbo, magnat financier, possède l’hôtel de luxe, le Mauna Pélé, sur la grande île de Hawaï. Il essaie de vendre son bien à Sato, un riche millionnaire japonais, mais le contexte ne lui facilite pas la tâche : depuis des semaines, des clients disparaissent mystérieusement et Trumbo s’évertue à cacher les dernières disparitions. De plus, les deux volcans de l’île sont entrés en éruption au même moment, menaceront-ils l’hôtel ?
Eleanor Perry, prof d’histoire, part en vacances au Mauna Pélé. Elle s’intéresse à la culture et aux mythes hawaïens, ainsi on comprend assez vite que ses recherches ont un lien avec les disparitions. Lors de son séjour, elle rencontre Cordie Stumpf, une femme qui est simple dans sa façon d’être. Cette dernière a gagné un concours, et est la seule participante à avoir accepté d’aller au Mauna Pélé, les autres ont refusé à cause des tragiques événements qui se sont passés à l’hôtel. Donc les questions que je me suis posée tout du long est : que fait-elle là ? Et surtout pourquoi ? Des doutes amplifiés quand elle sort son arme. Qui est-elle réellement ? Et comment a-t-elle réussi à embarquer son .38 dans l’avion ?
En parallèle à toutes ces histoires, on découvre le journal de tante Kidder qu’Eleanor a emmené avec elle et qui se déroule à Hawaï en 1866, lors d’événements similaires : éruption volcanique, meurtres des haole (blancs).

J’ai détesté le personnage de Trumbo, et ce, jusqu’au bout ; j’avoue que les parties avec lui ont freiné ma lecture. Son caractère et ses actions m’ont déplu tout du long, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à le voir confronter à la fin au caractère bien trempé de Cordie.
Les passages du journal de tante Kidder m’ont laissée indifférente jusqu’au moment où elle accompagne Clémens et le révérend jusqu’au centre du volcan. À partir de là, ma curiosité et mon intérêt en ont été rehaussés.
J’ai adoré Eleanor et j’ai pris plaisir à la suivre même dans les moments les plus calmes.
Pour Cordie, ça a été plus compliqué. Dès le début, j’ai été incapable de savoir ce que je pensais d’elle. Je me suis attachée à elle au fil des pages et ça n’en a été que plus fort au point que c’est indéniablement devenu mon personnage préféré.

Parlons de l’histoire en elle-même.
Le début a été laborieux : déjà parce que Trumbo a une place presque plus importante que les autres, il est trop présent à mon goût et les parties de golf qui s’éternisent… pffff.
Ensuite, parce qu’il y a énormément de termes hawaïens. Dans les premières pages, c’est chouette, ça rend le récit authentique, mais au bout d’un moment, il y en a beaucoup trop, et certains lieux ou personnages ont des noms différents selon que l’auteur a utilisé son nom ou son rôle. On s’y perd et ça m’a freiné.

Malgré ça, j’ai aimé cette lecture. L’intrigue est bien ficelée. L’atmosphère est prégnante surtout lors de moments angoissants, du Dan Simmons tout craché, et c’est principalement qui m’a fait apprécier ce roman.

Automne frissonnant :
Les chimères de la Sylve Rouge (Gothique, Vampire, Créatures de la nuit)