No et moi – Delphine de Vigan

Titre: No et moi
Auteur: Delphine de Vigan
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 256
Quatrième de couverture: Elle avait l’air si jeune. En même temps il m’avait semble qu’elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu’elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur.
Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d’amour, observe les gens, collectionne les mots, multiple les expériences domestiques et les théories fantaisistes.
Jusqu’au jour ou elle rencontre No, une jeune fille a peine plus âgée qu’elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigue, No dont la solitude et l’errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.
Mais nul n’est à l’ abri.

Il me semble avoir vu un bout du film il y a quelques années : le visage des actrices sur la couverture me dit quelque chose, j’ai la sensation de voir des bribes sans pour autant réussir à les mettre bout à bout. Cela fait un moment que cela m’obsédait et je ressentais le besoin de le lire et maintenant que c’est fait, il faudra que je vois à nouveau le film pour comparer les deux supports.

J’ai trouvé que c’était une lecture très intéressante : le rythme change au fil des pages et vers la fin, cela devient même dur
On s’attache sans difficulté à l’héroïne, Lou Bertignac, une jeune adolescente brillante qui a sauté deux classes et ne trouve pas sa place parmi les élèves de son lycée. Elle a beau être intelligente, les rapports humains lui échappent, alors pas à la Sheldon de Big Bang Theory, parce qu’elle arrive à analyser les comportements de ses proches et à ressentir ce qu’ils éprouvent, mais les interactions avec ses semblables lui posent problème, elle ne sais pas comment réagir. Et puis, elle a bien la naïveté de son âge à croire que sa seule présence peut tout arranger.
Elle rencontre No, une jeune femme qui vit dans la rue et qu’elle croise régulièrement. Elles se rapprochent lorsque Lou, pour écrire un exposé, décide de l’interviewer. Elles se retrouvent régulièrement dans un café et c’est la cadette qui invite No.
Lou souffre de la voir ainsi, elle se pose des tonnes de questions sur les SDF et leur condition, elle a des réflexions qui sont très justes et qui interpellent. Elle décide d’agir avec l’aide de ses parents. Mais le mal a déjà été fait et comme le suggère le roman à un moment charnière : quand on a vécu dans la rue, on est comme cassé et on ne peut plus reprendre une vie normale.
Elle fait donc tout son possible pour sauver son amie du naufrage… mais n’est-ce pas plutôt No qui, au final, sauve Lou de la solitude dans laquelle ses situations familiale et scolaire l’ont plongée ?

J’ai aimé les personnages. J’ai déjà parlé de Lou mais elle n’est pas seule dans cette aventure moderne. Ses parents sont tout autant attachants, surtout son père qui fait tout ce qu’il peut pour tenir sa famille à bout de bras. Mais il y a aussi Lucas, le beau gosse et « cancre » de la classe qui a redoublé à deux reprises et portent derrière lui les bagages que lui ont imposé des parents démissionnaires. Par contre, j’ai eu un peu plus de mal avec No, j’ignore pourquoi, peut-être parce qu’elle est moins battante que ce qu’elle laisse croire au début, qu’elle ment et que je la sentais lâche, à moins que ce ne soit la fascination dangereuse qu’elle exerce sur Lou…
J’ai adoré ce roman. Il m’a émue ; je me suis même prise à espérer que l’intervention d’une jeune fille pleine d’illusion pourrait suffire à délivrer cette jeune femme de ses démons intérieurs, et ce, malgré une fin prévisible.

Challenge Coupe des 4 maisons :
2ème année : Boursouflet
– un livre de poche – 20×2 = 40 points

Challenge LEAF : 35/50

Moi, Peter Pan – Michael Roch

Titre: Moi, Peter Pan
Auteur: Michael Roch
Éditeur: Le peuple de Mu
Nombre de pages: 127
Quatrième de couverture« – Tu pleures ?
Les montagnes sont bleues derrière ses yeux. Une couleur de pluie passée qui regarde, une fois au sol, le souvenir amer de son nuage.
– Peter, répète-t-elle, tu pleures ? »
Offrant une nouvelle vision du personnage, complémentaire et à la fois détachée de celle imaginée par James M. Barry, Michael Roch revisite le mythe du garçon qui ne veut pas grandir.
Moi, Peter Pan est un roman contemplatif, onirique et d’une poésie saisissante à lire en empruntant le chemin vers la deuxième étoile à droite avant de filer tout droit jusqu’au matin…

Je me suis procurée ce roman lors d’un festival à Strasbourg, il était sur le stand des Luciférines : l’éditrice me l’a chaudement conseillé, mais ce n’est pas ce qui m’a décidée, c’est la couverture qui m’a beaucoup plu.

La trame de l’histoire est particulièrement ténue : Peter Pan nous raconte des événements qu’il a vécus ainsi que des rencontres qu’il a faites, et qui permettent de lancer des conversations intéressantes et poussées, tout en s’appuyant sur ce que le lecteur connaît de l’univers de Peter Pan (ce que lui apporte son ombre, les masques que portent Wendy, etc.). Il partage avec le lecteur bon nombre de réflexions sur de nombreux sujets (amour, amitié, soi-même et j’en passe), le tout souvent sous forme imagée. C’est également le cas des descriptions que l’auteur fait.
Ce qui rend le récit étrange est qu’on est incapable de savoir si cela se passe dans le présent ou dans le passé : une narration aussi intemporelle que l’est le personnage de Peter Pan.

C’est une lecture qui est loin d’être addictive pour une raison simple : le manque d’histoire. Ainsi, rares sont les chapitres qui se poursuivent dans le suivant, on passe d’un thème à l’autre de manière étonnamment cohérente… du coup,  si on doit arrêter sa lecture pour x raison, entre deux chapitres, on ne meurt pas vraiment d’envie de savoir la suite.
Pourtant, quand on est plongé dans le roman, on se laisse facilement emporter par la plume de l’auteur que j’ai trouvée très belle.On se laisse aisément emporter dans l’univers féérique que Michael Roch a créé.

C’est une lecture plaisante. Si l’histoire à proprement parler m’a laissée plutôt indifférente, ce n’est pas le cas du style d’écriture de l’auteur qui a des mots justes et touchants. J’ai beaucoup aimé.

Challenge Coupe des 4 maisons :
2ème année : Brasier obscur
– un livre à la couverture en noir et blanc – 20×2 = 40 points

 

Bilan lecture du mois d’avril 2018

Bilan de lectureLa mois d’avril fut particulièrement bon, j’ignore comment j’ai fait, mais j’ai lu pas mal et principalement de courts romans et des mangas.
J’ai lu 14 livres (1 BD, 5 mangas et donc 8 romans).
Commençons sans plus tarder:

Coup de coeur
Coup de Cœur:


Image du Blog good-winry-18.centerblog.net
J’ai adoré:
  


Gif heureux
J’ai aimé:
   


Bonne lecture sans plus
Une bonne lecture, sans plus:
  


Image du Blog mangapournous.centerblog.net
Ça m’a laissée indifférente:


Image du Blog mangapournous.centerblog.net
Ça m’a trop déçue:


Image du Blog mangapournous.centerblog.net
J’ai détesté:

On arrive donc à un total de 2854 pages (56 en BD, 1030 en mangas et donc 1768 pages en roman).


Bilan challenge :

Challenge Rougon-Macquart : 08/20

Challenge LEAF : 34/50

Challenge Coupe des 4 maisons :45 lectures – 2640 points

Challenge Goodreads : 40/110

Challenge Réduit ta PAL à néant (illimité) : 29/70


Actuellement, je lis :
La guerre des clans Cycle I, Livre II :
Retour à l’état sauvage
Erin Hunter
(62%)
Moi, Peter Pan
Michael Roch
(11%)


Actuellement, je joue sur PC à :
et à :

Le Pass’temps, tome 1 : Les joyaux de la couronne – Carbone & Ariane Delrieu

Titre: Les joyaux de la couronne
Saga: Le Pass’temps, tome 1
Auteur: Carbone
Illustratrice: Ariane Delrieu
Éditeur: Jungle !
Nombre de pages: 56
Quatrième de couvertureLe carnaval approche ! Marie et son petit frère Léo rendent visite à leur grand-mère, ancienne costumière de théâtre et couturière aux doigts de fée. Dans le grenier, au fond d’une vieille malle, ils trouvent leur bonheur : pour Léo un costume digne de la Renaissance et Marie une superbe robe de princesse. Il ne manque qu’un miroir pour s’admirer. Léo en trouve un sous un vieux drap. C’est un magnifique psyché, que le petit garçon examine avec attention… Sans le vouloir, il actionne un mécanisme qui leur ouvre un mystérieux passage dans l’espace et le temps ! Les enfants sont aspirés et transportés le 17 mai 1514, dans la chambre de Claude de Bretagne, la veille de son mariage avec François d’Angoulême. Et ils tombent à pic : le Côte-de-Bretagne, futur joyaux de la couronne, vient d’être dérobé ! Parviendront-ils à mettre la mains sur la pierre à temps et trouver le chemin du retour ?

Je ne cacherai pas que j’ai pris cette BD en raison de la couverture qui m’a beaucoup plu, je n’ai même pas lu le résumé, du coup, ce fut une surprise quasi-totale si on exclut le fait que le titre en dit suffisamment long sur le thème de l’histoire.

Après avoir trouvé un déguisement dans le grenier de leur mamie, Marie et Léo découvrent un miroir. En le manipulant, ils l’activent et se retrouve en 1514, dans la chambre de Claude de Bretagne quelques heures avant son départ pour son mariage. On a volé à la noble dame un joyau très précieux. En passant les détails, nos deux héros décident très rapidement de l’aider à les retrouver.
L’aventure n’est pas très épique pour une raison toute simple et logique : le temps. Ils ont moins de deux heures pour résoudre le vol qui vient d’être commis.

J’ai trouvé que tout se mettait très rapidement en place, peut-être même trop vite et ça m’a donné la sensation que la BD était très courte malgré ses 56 pages. C’est peut-être également la raison pour laquelle je n’ai donc pas réussi à m’attacher aux personnages,cela et le fait qu’il manquait peut-être aussi des anecdotes personnelles pour établir un lien.
Malgré cela, je ne peux pas me plaindre : la trame est parfaitement cohérente.
Sans compter que j’ai beaucoup aimé les dessins : le character design des personnages est sympa mais c’est surtout l’harmonie des couleurs qui m’a plu, à la fois vive mais pas tant que ça.

Le petit plus à la fin : un topo historique est dressé sur l’époque (la Renaissance), Claude de Bretagne, les joyaux de la couronne dont le Côte-de-Bretagne, etc.
J’ai bien aimé cette lecture, c’était frais et plaisant.

Dragon’s Crown – YUZTAN et ATLUS

Titre: Dragon’s Crown
Oeuvre originale: Atlus
Auteur: Yuztan
Éditeur:Kurokawa
Nombre de pages: 376
Quatrième de couvertureLe « Dragon’s Crown » est une relique légendaire qui apportera la richesse et la gloire à celui qui l’obtiendra. Pour la récupérer et éviter qu’elle soit utilisée à des fins maléfiques, six valeureux aventuriers devront faire face aux plus terribles épreuves dans des labyrinthes peuplés de créatures fantastiques !

Dragon’sCrown m’a été prêté par un ami, Luc, qui voulait absolument que je le lise et que je vois par moi-même à quel point il était nul… On m’a souvent conseillé des livres parce qu’ils étaient bien, c‘est la première fois qu’on me pousse vers une lecture avec une impression aussi négative. Bon, comme nos avis divergent très souvent, il fallait bien que je me fasse ma propre opinion et je dois dire que pour une fois, on est totalement d’accord.

Le scénario a un côté très RolePlayingGame, mais basique : des aventuriers aussi différentes les uns des autres se retrouvent à faire équipe. Ils rejoignent une guilde et se voient à remplir diverses missions à la suite, sans réel fil conducteur.
Le récit est décousu, un manga de plus qui donne une très mauvaise image des jeux de rôle. L’auteur a essayé de rendre ses protagonistes amusants, c’est juste absurde et pas drôle.
J’ai relativement bien aimé la présentation de chaque quête dans les cartouches : cela s’adresse directement au lecteur comme si on était dans un jeu de rôle. C’est le seul détail plaisant de cette histoire.

J’ai détesté le character design des personnages, je l’ai trouvé aussi stéréotypé qu’exagéré ce qui rend les héros difformes. Les mecs ont une tête de minet, un tronc et des bras excessivement musclés, une taille et des jambes ridiculement minuscules. Les filles ont des protubérances mammaires à la place des seins qui sont tombants et flasques, des fesses dignes d’une croupe chevaline et j’en passe… Bref, au moins là-dessus, l’auteur est cohérent : mec ou nana, ils sont aussi moches et grotesques les uns que les autres. En même temps, cela n’aurait pas dû me surprendre : la couverture en dit très long sur les dessins.
A cela se rajoute le fait qu’avec les seins et les muscles qui prennent toute la place dans les planches, cela rend la compréhension de qui fait quoi tout bonnement laborieuse.

Il fait plus de 370 pages, je suis arrivée à la moitié puis, j’ai abandonné, saoulée par la nullité de ce manga.
Je ne peux pas dire que je suis déçue, on m’avait prévenue. Par contre, n’ayons pas peur des mots : j’ai détesté cette lecture.