Pourquoi la carapace de la tortue…? – Mimi Barthélémy & Benjamin Lacombe

Pourquoi la carapace de la tortue... - Benjamin LacombeTitre: Pourquoi la carapace de la tortue…?
Texte: Mimi Barthélémy
Illustrations:
Benjamin Lacombe
Éditeur: Seuil Jeunesse
Nombre de pages: 14
Quatrième de couverture:
Pourquoi la carapace de la tortue n’est-elle plus lisse du tout du tout? Moi, ce que je peux vous dire, c’est que si Titotu n’avait pas été aussi gourmande, toutes les tortues de la terre auraient encore la carapace lisse, lisse, lisse…

J’ai trouvé ce livre très original. Il est cartonné et le format est plus grand que ce à quoi je suis habituée, c’est du 25×35 cm. Sur les planches, il n’y a aucun texte. Je sais ce que vous vous dîtes, est-ce à nous de raconter l’histoire de Titotu la petite tortue?
Non. En ouvrant la dernière page, on retrouve un feuillet cartonné en portefeuille. C’est là qu’est conté le récit: 6 numéros, 6 textes; un pour chaque double planche. Ça permet de montrer les illustrations aux enfants et de lire facilement l’histoire sans tordre la tête ou devoir remettre les mots à l’endroit, puisque d’habitude, je lis les histoire par le haut, ce qui n’est pas toujours très aisé.

Titotu est toute mimi. Son aventure est très courte, peut-être même trop, mais tout y est dit; la fin est sympa et rappelle aux enfants à quel point la solidarité peut être importante dans une « société ».
J’ai été surprise de découvrir que derrière les dessins se cachait Benjamin Lacombe; je n’aurai jamais reconnu son style: j’ai cherché un détail qui me permettrait de faire le rapprochement et je n’ai trouvé que les ailes bleutés des papillons qui me font beaucoup pensé à ceux de Madame Butterfly et qu’on retrouve aussi dans pas mal d’autres illustrations de ce que j’en ai vu en fouillant sur le net.

J’ai beaucoup aimé, c’était une lecture simple, une lecture douce: un agréable moment passé avec les petits bouts.

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Ludwig Revolution 1 – Kaori Yuki

Ludwig revolution 1 - Kaori YukiTitre: Ludwig Revolution 1
Auteur: Kaori Yuki
Éditeur: Tonkam
Nombre de pages: 192
Résumé:
Yuki Kaori ou comment détourner les contes pour enfant. Vous imaginiez Blanche Neige, La Belle au Bois Dormant ou le Petit Chaperon Rouge comme de belles princesses, douces, gentilles et innocentes ? Eh bien vous allez les découvrir en tant que tueuses, meurtrières, psychopathes. Et tout ça aux côtés de Ludwig, un charmant Lord anglais qui fait de bien étranges rencontres.

Ludwig revolution - petit chaperon rougeHabituellement, j’aime beaucoup les contes revisités… Mais pour ce manga, je ne suis pas certaine d’avoir apprécié. C’était assez spécial. J’ai trouvé ça très sombre voire glauque, assez violent et par moment, même malsain -Blanche-Neige abusée par son père, pour ne citer que ce triste événement-là. D’habitude, dans des livres ou des mangas, ça ne me dérange pas, mais pour le coup, le mélange des trois est plus que dérangeant.
J’ai quand même fini par m’y faire mais c’était difficile et ça m’a pris du temps: je n’ai pas réussi à le lire d’une traite.

Je n’ai pas accroché avec les personnages.
Le prince Louis est égocentrique, obsédé, égoïste, déplaisant, antipathique, sociopathe, superficiel. Il a un style de chanteur de groupe japonais que ce soit sa coupe de cheveux, son style vestimentaire décalé, le petit grain de beauté sous l’œil, son apparence androgyne; bref, ça colle assez moyennement voire pas du tout avec l’univers des contes de fées. Bon, il n’est pas le seul, les filles portent des robes plus que courtes, porte-jarretelles, etc… Bof !
Baiser - AngelLe seul personnage qui passe bien est son valet: Will, il est sympathique, sûrement le seul à peu près « normal ». J’aime aussi bien le petit chaperon rouge, mais à voir comment le personnage évoluera par la suite.

Les dessins sont vraiment très beaux. Le style de Kaori Yuki est toujours aussi soigné, très Shojo voire limite Yaoi quand même.

Ludwig revolution - la belle au bois dormant

Je ne sais toujours pas si j’ai aimé ou non. Je ne pense pas que j’arriverai à me décider même avec du recul. Le mieux est que vous vous fassiez vous-même vote idée dessus.

Je passe à 15/20.
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Rouge Gorge ou comment le feu est venu au monde – Pierre Delye & Martine Bourre

Rouge Gorge - Pierre Delye - Martine BourreTitre: Rouge Gorge ou comment le feu est venu au monde
Texte: Pierre Delye
Illustrations:
Martine Bourre
Éditeur:
Didier Jeunesse
Nombre de pages:
36
Quatrième de couverture:
Un conte éclairant et tendre
pour nous dire pourquoi et comment
un petit oiseau est devenu ce qu’il est
en nous aidant à devenir ce que nous sommes.

Aujourd’hui, c’est mercredi, parlons peu, parlons bien, parlons enfants !
J’ai découvert ce livre grâce au panier emprunté à la médiathèque: Des pourquoi et des comment.
Je n’étais pas très enthousiaste au vu des planches qui sont loin d’être traditionnelles: l’illustratrice a utilisé beaucoup de matériaux différents pour créer son univers, ses personnages ou ses décors que ce soit de la laine, du tissus, du carton, des boutons, des perles à repasser, etc… Ça a dû demander énormément de travail et si le rendu d’un premier abord semble étrange et pas trop attirant, les détails rendent finalement les illustrations absolument géniales.
J’ai trouvé intéressant le choix des matériaux utilisés, quant aux couleurs aussi vive que chaleureuse, elles participent à la beauté de cet album car je le trouve indéniablement beau.

Rouge Gorge 1

Pour l’histoire, elle est juste magnifique. Certains textes m’ont énormément touchés surtout la fin que je ne dévoilerai pas. Mais voici un petit extrait:

Cela s’est passé au tout début du monde.
Tout n’était pas comme maintenant.
Forcément. La vie aime trop le changement
pour pouvoir s’en passer.
Au commencement, il y avait des animaux.
Des animaux qui étaient moches…
Moches et surtout mal fichus !

C’est l’histoire d’un oiseau qui, touché par la détresse de ces animaux moches et mal fichus dont les autres se moquent parce qu’ils sont différents, décide de les secourir et va demander assistance à l’être le plus fort qu’il connaisse: le soleil. Cette aventure va transformer ce petit volatile et lui permettre de devenir ce qu’il doit être tout en aidant les faibles à se réaliser.

Rouge-Gorge 2

J’ai adoré. C’est un très beau récit. L’étrangeté des illustrations participe indéniablement à me la rendre attachante, mais surtout, l’histoire me parle. Je la trouve criante de vérité. Tout y est dit en très peu de mots. Quant aux enfants à qui je l’ai lu, ils ont tout autant aimé que moi. Je ne les ai pas entendu une seule fois, ils étaient pendus à mes lèvres, ce qui est suffisamment rare pour le souligner.

Tara Duncan 1: Les Sortceliers – Sophie Andouin-Mamikonian

Tara Duncan 1 - Les SortceliersTitre: Tara Duncan 1:
Les Sortceliers

Auteur:
Sophie Andouin-Mamikonian
Éditeur: POCKET Jeunesse
Nombre de pages: 560
Quatrième de couverture:
La mère de Tara Duncan a été enlevée ! Tara et Manitou, son grand-père transformé en labrador, partent sur Autremonde affronter dragons, Vampyrs et Sangraves. Mais bientôt le trop puissant pouvoir de Tara fait des envieux, et elle devient la cible de complots dont seul son sens de l’humour et son courage pourront la sauver. Elle devra parvenir à sauver sa mère, découvrir qui veut l’assassiner et pourquoi.
Humour, suspense et magie pour le premier tome des aventures d’une sortcelière pas comme les autres.

J’ai mis presque deux semaines pour le terminer. J’ai eu beaucoup de difficultés à avancer parce que je m’y suis ennuyée. Pourtant je n’aurai pas dû: il se passe énormément de choses dans ce livre, on n’a que peu de répit et on n’a pas le temps de souffler.

Le monde dans lequel on nous plonge est intéressant: les liens entre sortceliers et familiers, les différentes portes-passages, les paysages changeant des chambres, etc…
Les formules magiques sont recherchées et amusantes, c’est sûrement ce que j’ai préféré dans ce roman.

Malheureusement, c’est tout ce que j’ai aimé.
La majorité du récit m’a plutôt laissé indifférente. Je n’ai pas accroché à l’histoire parce que je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, à aucun des personnages, et pourtant, il y en a mais je crois qu’ils sont traités trop superficiellement pour moi.
Lors de cette lecture, je n’ai pas été emportée par le panel de sentiments qu’un récit si riche en événement aurait dû provoquer en moi  et les rares fois où je me suis sentie vibrer, ça n’a duré qu’un instant et cela s’arrêtait bien trop brusquement. Je l’ai trouvé émotionnellement plat ce qui contraste beaucoup trop à mon goût avec les multiples événements qui transportent les protagonistes de ce premier tome.

Ce livre m’a laissé indifférente, pourtant, je n’ai pas pu arrêter ou mettre en pause  cette lecture. Il a fallut que j’arrive au bout pour pouvoir être tranquille et entamer un autre ouvrage. Pourtant, je ne me sens pas soulagée de l’avoir terminé. Je ressens juste un grand vide comme si je n’avais rien lu depuis des jours…

Je passe à 06/20.
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Pourquoi le lièvre fait des bonds

Pourquoi le lièvre fait des bondsTitre: Pourquoi le lièvre fait des bonds
Texte: Albéna Ivanovitch-Lair & Annie Caldirac
Illustrations:
Merel Eyckerman
Éditeur:
Tourbillon
Collection:
TAM-TAM du monde
Nombre de pages:
24
Quatrième de couverture:
Un jour, le lièvre et la gazelle décidèrent qu’ils allaient changer le monde. Ils se mirent en route pour annoncer leur décision aux animaux de la savane.
Bientôt, tous les animaux, à plumes, à poils, les reptiles et les insectes se regroupèrent autour d’eux.
Le lièvre exposa alors son projet :  » Voilà, pour que tous les animaux puissent vivre tranquilles, je propose que nous ne mangions plus de viande ! Ainsi, plus de prédateurs ! Plus de gibier ! « .
Mais cette idée ne fit pas le bonheur de tous…

Ce livre fait partie du panier Des Pourquoi et des Comment. Je l’ai lu il y a déjà quelques jours, mais je n’arrivais pas à me décider à écrire ma chronique dessus. Je ne voyais pas quoi dire dessus et je ne vois toujours pas, mais il est temps que je me lance.
L’histoire ne m’a pas plu: je me suis demandée tout le long où cela allait nous mener. J’ai trouvé que c’était long et redondant. Le récit n’est qu’un prétexte pour arriver à une fin qui donne la sensation de ne sortir de nulle part. On n’a aucune explication sur la raison réelle qui pousse le lièvre à faire des bonds plutôt que des pas, on n’a que la version des autres animaux qui se sentent floués. Je me suis sentie comme eux, trompée par ce petit mammifère qui retourne toute la savane pour un résultat égal à zéro… Les dessins sont simples et un peu étranges. Je n’ai pas réussi à accrocher. Les enfants ont tenté en cherchant les animaux cités dans le texte parmi les illustrations, mais ceux qui les intéressaient vraiment, les petits, n’étaient pas présent.
Bref, je n’ai pas aimé, les gosses pas plus que ça non plus. L’histoire n’a été qu’un prétexte pour une finalité qui m’a semblé incohérente pour la simple et bonne raison que pas un seul indice n’est distillé dans le texte permettant d’envisager ne serait-ce qu’un minimum cet aboutissement.