Lulu et Nelson, tome 1 : Cap sur l’Afrique – Jean-Marie Omont, Charlotte Girard & Aurélie Neyret

Titre : Cap sur l’Afrique
Saga : Lulu et Nelson, tome 1
Scénario : Jean-Marie Omont & Charlotte Girard
Illustration : Aurélie Neyret
Éditeur : Soleil (Métamorphose)
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : En 1964 à Naples, Lucia vit avec son père Roberto et son lion Cyrus dans une troupe de cirque. Après un terrible incendie, elle fugue et embarque pour l’Afrique du Sud. Son père la rattrape de justesse et c’est ensemble qu’ils découvrent un pays inégalitaire. Roberto se fait arrêter en prenant la défense de Neslon, un jeune garçon noir. Ce dernier et Lucia sont désormais unis dans un même combat.

Quand j’ai fait les emballages cadeaux avec les scouts, j’ai souvent vu cette bande-dessinée passer, et pas forcément le premier. En tout cas, je trouvais les couvertures jolies et quand je l’ai vu à la médiathèque, je n’ai pas résisté à l’envie de découvrir cette saga.

Lohita doit quitter l’Inde avec sa maman pour Naples, ce qui ne lui plaît pas du tout. Peu avant son départ, elle reçoit un long courrier de sa grand-mère qui comprend son sentiment pour l’avoir partagé enfant et lui raconte son histoire : elle a grandi dans un cirque auprès des lions puisque ses parents étaient dompteurs. Malheureusement, le sort s’acharne contre eux. Ils quittent le cirque, mais Lulu n’est pas d’accord et s’embarque alors sur un bateau à destination de l’Afrique du Sud… là-bas, elle fera la connaissance de Nelson.

Ce n’est pas une lecture très gaie… Lulu et son père prennent cher. Les coups durs s’enchaînent et ça m’a rendue toute tristounette.
Et puis, la période n’est pas facile : 1964 en Afrique du Sud, c’est encore l’apartheid avec la séparation noirs-blancs – oserais-je dire la ségrégation ? Ce n’est pas un sujet évident à traiter pour un jeune public, j’ai cependant aimé la façon dont il est abordé : avec justesse.

J’ai adoré les personnages : Lulu est attachante. Elle a un fichu caractère, mais ça m’a semblé normal vu tout ce qu’elle a vécu. Nelson semble gentil. Lui non plus n’a pas eu une vie toute rose, mais il est chouette avec Lulu et ne l’abandonne pas.
Les dessins sont beaux, rien d’étonnant puisque l’illustratrice est celle des carnets de Cerise. On reconnaît bien le character design et les couleurs sont tout aussi douces et harmonieuses.
Par contre, ça s’arrête de manière abrupte et c’est frustrant parce que je n’ai pas la suite ! Grrrrrr.
C’est un coup de cœur pour ce premier tome et j’espère trouver rapidement la suite.

Lucika Lucika, tome 02 – Yoshitoshi Abe

Titre : Lucika Lucika, tome 02
Auteur : Yoshitoshi Abe
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 125
Quatrième de couverture : Lucika est folle, complètement folle, comme tous les enfants le sont un peu : infiniment curieuse, jamais à court d’idées saugrenues, prête à regarder le monde au travers d’un prisme déformant d’une fraîcheur extraordinaire, elle déclenche des catastrophes à répétition autour d’elle. Découvrez la guerre farouche qui l’oppose à l’armée d’invasion des + de son cahier de mathématiques, sa manière très personnelle d’interpréter la fin d’un rouleau de papier toilette, ou son émouvante commande au père Noël !Vous ne risquez pas d’oublier Lucika de sitôt : source inépuisable de fous rires assurés, l’univers décalé et absurde de cette gamine provoque une immédiate et irrépressible retombée en enfance.

Je pense que je ne vais pas avoir grand-chose à dire sur ce manga. Ce second tome est dans la droite lignée du premier.
Lucika continue à s’inventer des histoires abracadabrantes, sauf que cette fois, ses rêveries vont moins loin. Peut-être parce que son frère et sa sœur sont plus présents. On n’en sait pas plus sur eux, mais ils sont davantage là. Je n’ai toujours pas réussi à me faire une idée plus précise sur eux.

Il y a également deux nouveaux personnages :
le père de Lucika qui apparaît le temps d’un chapitre. Ils n’ont pas l’air très proche, même si pour cette fois, il est présent pour elle.
Sumiko, la voisine de notre héroïne. Elle n’aime pas les mioches et n’a pas de sympathie pour Lucika, pourtant la fillette parvient à établir le contact et l’adolescente se laisse doucement apprivoiser.

Comme pour le premier, certains passages m’ont fait sourire et parfois rire. J’ai passé un bon moment aux côtés de Lucika… qui en réalité ne s’appelle pas ainsi ! C’est presque logique : elle transforme tous les prénoms… alors pourquoi pas le sien ? Ça m’a néanmoins scotchée.
Je vais faire court : j’ai adoré ce second tome.

Le Conte des Parias, tome 8 – Makoto Hoshino

Titre : Le Conte des Parias, tome 8
Auteur : Makoto Hoshino
Éditeur : Doki Doki
Nombre de pages : 176
Quatrième de couverture : Les combats s’enchaînent, les souvenirs se dévoilent…Au bout des rencontres et des séparations, quel futur attend Marbas et Wisteria ?Fin de la symphonie nocturne entre le diable et la jeune fille !

C’est le dernier tome de la saga, mais ça n’y ressemble pas.

Sytry a piégé Wisteria dans l’esprit possédé de Snow, mais ce dernier a dû prévoir le coup puisque la jeune femme trouve une solution pour se libérer et vaincre le dragon.
On a enfin la véritable conclusion avec Dantalion et Luther.
Et on termine sur le passé de Marbas et des douze autres diables. On fait vaguement la connaissance de leur maître, et on ne voit toujours que les cinq mêmes diables.

Ça ne ressemble pas à un tome final pour la simple et bonne raison que c’est une fin ouverte… rooooh, ce que je déteste ce genre de conclusion !
Le point positif est que Wisteria et Marbas sont à nouveau les protagonistes de ce huitième tome et ça fait du bien. Ça a rendu l’histoire plus sympathique que dans les précédents… en tout cas, ils m’ont manqué.

On reçoit pas mal d’informations, mais je les ai trouvées assez confuses pour la plupart… peut-être parce que ça concluait des intrigues trop lointaines à mon goût, ou simplement parce que la fin a été torchée pour finir sur des chapitres à l’ambiance semblable aux premiers ?

Ce huitième tome s’est laissé lire. C’est le mieux depuis un moment, mais il est loin d’être aussi bien que les premiers. C’est une série qui commençait bien, malheureusement, l’auteur s’est perdu et finalement, ce n’était pas terrible comme saga. Dommage.

Choujin X, tome 1 – Sui Ishida

Titre : Choujin X, tome 1
Auteur : Sui Ishida
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 262
Quatrième de couverture : Tokio Kurohara, un lycéen de deuxième année, aime se défouler en classe. Malgré son comportement à l’école, il s’associe à son copain d’enfance Azuma Higashi pour combattre l’injustice qui sévit dans leur village. Contrairement à Tokio, Azuma est physiquement capable et se bat rarement contre les voyous qu’ils affrontent régulièrement.
Cependant, même Azuma ne choisira pas certains combats. Tokio et Azuma sont prêts à tout pour échapper aux Choujins, des êtres surnaturels dont les capacités dépassent de loin celles des simples mortels. Lorsqu’un gangster précédemment vaincu vient chercher à se venger, les deux hommes sont contraints de se battre. Afin d’échapper à leur agresseur, le duo s’injecte un médicament qui les transforme en Choujins.

J’ai acheté ce premier tome pour ma fille : la couverture nous plaisait, ça annonçait une histoire aussi étrange que glauque… c’est presque ça.
On suit plusieurs personnages qui vont finir par se croiser.

Ely prend l’avion pour se rendre au salon agricole, malheureusement Chandra Hume, un choujin, est passager sur le même vol. Il pète un plomb et crame tout le monde.
En rentrant de l’école, Tokio tombe sur une agression. Il prévient Azumi son meilleur ami qui intervient à temps : il casse les bras de l’agresseur qui s’enfuit. Mais c’est sans compter sur l’esprit de revanche du méchant : il s’inocule un produit qui le transforme en monstre puis tente de se venger. Il y arrive presque jusqu’à ce que Tokio, pour défendre son ami s’injecte à son tour le produit qui le métamorphose en choujin.
Bon, j’espère que mon explication est suffisamment explicite, mais rien n’est moins sûr, ma migraine m’empêche de réfléchir correctement.

L’histoire est sombre, les dessins le sont également, ce qui ne rend pas toujours les illustrations très claires. L’univers est vraiment spécial et par moment, ça m’a laissée dubitative… genre les motards à tête de mouton (WTF !?). Je ne suis pas certaine d’apprécier le délire de l’auteur. Et puis, c’est super violent, parce que les choujin ne semblent pas avoir de morale, aucune conscience.

Je ne vais parler que de deux personnages afin d’éviter les spoiler.
Azumi est sympathique : il se montre juste, prend la défense des plus faibles et est un bon ami pour Tokio jusqu’à ce que ce dernier se transforme. Sa réaction est étrange et le rend antipathique.
Tokio est plutôt inintéressant : il reste dans l’ombre d’Azumi et est incapable de prendre la moindre décision sans son ami. Il est mou, c’est terrible ! Je pense que ça changera par la suite et je suis curieuse de découvrir si c’est le cas et comment…

Pour le moment, je n’ai aucun avis sur ce premier tome. Ce n’était pas désagréable à lire, mais je n’y ai pris aucun plaisir non plus. Ça m’a laissée indifférente, il faudra que je tente le prochain pour voir ce que ça donne.

Les étoiles brillent plus fort en hiver – Sophie Jomain

Titre : Les étoiles brillent plus fort en hiver
Auteur : Sophie Jomain
Éditeur : Charleston
Format : E-book
Nombre de pages : 304
Quatrième de couverture : Aux Galeries Hartmann, les Féeries sont le plus gros événement de l’année. Alors quand sept jours avant leur lancement, le nouveau directeur exige que la décoration de Noël soit intégralement refaite, le sang d’Agathe ne fait qu’un tour : personne ne touchera à son travail, et surtout pas cet arriviste arrogant. Mais le grand magasin est désormais sous la responsabilité d’Alexandre Hartmann, et aussi talentueuse que soit Agathe Murano, c’est avec lui qu’elle devra traiter.
Lui et personne d’autre. Ces deux-là auraient préféré ne jamais se rencontrer, mais puisqu’un père Noël et son chat magique viennent d’être embauchés pour exaucer les souhaits, pourquoi ne pas en profiter pour s’amuser ? Mais aux dépens de l’un comme de l’autre, bien sûr…

J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à une telle lecture. Je pensais que ce serait un récit classique de Noël, une romance traditionnelle… ben, pas vraiment en fait. Les personnages et leur histoire familiale prennent beaucoup de place et ça m’a plu.

Agathe Murano est décoratrice et travaille aux Galeries Hartmann. Elle et son assistante, Joséphine, ont installé les décorations de Noël comme prévu avec le propriétaire du magasin, décédé quatre mois auparavant, en vue de l’événement le plus important de l’année : les Féeries. Son fils, Alexandre, a repris l’entreprise familiale et une semaine avant le début des festivités, il se rend dans le magasin et ordonne de changer toute la décorations.
Assez rapidement, j’ai compris la raison de cette décision, bien avant qu’il n’en donne l’explication à sa sœur, et ça m’a semblé évident. Il est le grand patron, il ne se justifie pas auprès de ses employés ce qui m’a semblé normal, mais il est loin d’être diplomate : il se montre désagréable et lui et Agathe passent leur temps à se prendre la gueule.

Chacun vit une situation personnelle lourde :
Alexandre doit faire son deuil, ce qui n’est pas évident en travaillant aux Galeries, le magasin bâti par son père. Sa douleur m’a touchée, il a beau la cacher sous sa dignité tout en se noyant dans le travail, il souffre et ça se sent, notamment dans ses réactions suite à sa (non-)relation avec Agathe, ce qui a des répercussions dans sa vie professionnelle : il est par moment dur et injuste, et pas qu’avec elle.
Agathe s’occupe de sa nièce avec l’aide de ses parents parce que sa sœur malade a abandonné sa fille bébé… mais quand elle revient, la vie de chacun est bouleversée. Ce que vit Agathe au quotidien la rend agressive, un peu trop même… je la comprends, mais je l’ai trouvée agaçante quand elle est face à Alexandre. J’avoue que ce qui lui arrive la veille du Réveillon m’a fait hurler, mais ce n’est pas si étonnant, elle n’a plus la tête à grand-chose, la pauvre.

J’ai adoré les personnages : ils sont terriblement humains avec leurs qualités et leurs défauts. J’ai cru en leur existence, je me suis attachée à chacun, à part peut-être à Valeria.
Quand à l’ambiance, elle fait très Noël avec ses décorations, une atmosphère joyeuse où plane malgré tout l’ombre de problèmes personnels. Un récit parcheminé de moments de grâce et d’autres très durs.
C’est un coup de cœur pour ce roman.

Vive le vent
(hiver)