La Bête du Bois Perdu – Nina Gorlier

Titre : La Bête du Bois Perdu
Auteur : Nina Gorlier
Éditeur : Magic Mirror
Nombre de pages : 337
Quatrième de couverture : « La Bête est insaisissable. Elle se glisse dans les sous-bois quand tombe silencieusement la nuit. Elle rampe, rugit d’une rage sourde, prête à ravager les alentours de sa fureur meurtrière. Et nul ne la rencontre sans en mourir.
La Bête n’a pas d’ombre. Elle ne laisse aucune trace après son passage, si ce n’est que le corps massacré de sa pauvre victime. Dans la pâle lumière du soir, sa fourrure se marie à l’absence de couleurs. »
Depuis qu’elle a décimé sa famille, Sybil n’a qu’une obsession : tuer la Bête et trouver enfin la quiétude dans la vengeance. Moins coquette que ses sœurs, moins prompte à se marier que les autres filles de son âge, la belle, éprise de liberté, préfère s’exercer aux arts de la chasse et manie l’arbalète avec courage.
Retenue au village par l’amour qu’elle porte à son père défaillant, elle finit par répondre à l’appel obsédant de la forêt le jour où la Bête frappe de nouveau.
Sait-elle qu’elle vient de poser le pied au cœur d’un labyrinthe inextricable fait de roses dorées, de contes oubliés et d’illusions démentes ?
Les rêves et les cauchemars, les histoires et les réalités se mélangent dans ce bois perdu où les reines mangent les cœurs des jeunes filles et où les princes cachent des monstres …

Je m’attendais à ce que ce soit une réécriture de conte de la Belle et le Bête… alors oui, mais pas seulement, ça en mélange plusieurs et c’est plutôt surprenant.

Sybil est comme Belle, elle vit avec ses deux sœurs et avec son père rendu fou après l’assassinat de sa femme par la Bête, quelques années auparavant. La jeune femme veut se venger du monstre qui tue des femmes depuis des dizaines années. Pour ce faire, elle la traque dans la forêt, sauf qu’elle va trop loin et s’y perd.

Ce roman est divisé en quatre parties.
J’ai adoré la première : le passé de Sybil, ses relations avec les membres de sa famille, la chasse de la Bête ; c’était passionnant.
En ce qui concerne les deux parties du milieu, je n’ai pas accroché : c’était long ; tant que Sybil rencontre des habitants, c’était plaisant, mais quand elle se perd dans la forêt et commence à oublier, je me suis ennuyée. J’avais l’impression que ça tournait en boucle.
La quatrième partie conclut l’histoire et c’était super intéressant : on a la version des faits d’Espérance et je crois qu’il m’a presque semblé sympathique.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Sybil, il est très complet et elle est attachante. Rose est tout aussi chouette, même si on ignore tout de son passé.

Le seul bémol, ce sont les coquilles. Habituellement, je ne le relève pas dans mes chroniques parce qu’il peut arriver qu’en corrigeant, on passe à côté de certaines, mais là il y en a quand même beaucoup, plusieurs par pages ou toutes les deux ou trois pages puis plus rien pendant des dizaines de pages pour revenir en block… entre les mots oubliés, ceux qui ont une consonance proche mais ne veulent pas du tout dire la même chose (genre « réprimander une nausée », etc.) et j’en passe, c’était perturbant. C’est dommage, parce que j’ai adoré la plume de l’autrice, malgré une légère inégalité elle est fluide et un brin poétique, néanmoins tant d’erreurs cassait complètement le rythme.

C’était un récit dense avec un solide contexte.
J’ai bien aimé cette lecture et je m’essaierai à d’autres romans de cette maison d’édition.

Automne douceur de vivre
Chante-moi une chanson Sassenach (mythe et légende, voyage)

Les montagnes hallucinées, tome 2 – Gou Tanabe & H. P. Lovecraft

Titre : Les montagnes hallucinées, tome 2
Saga : Les chefs-d’œuvres de Lovecraft
Auteur : Gou Tanabe & H. P. Lovecraft
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 336
Quatrième de couverture : En 1931, une expédition de sauvetage découvre le campement en ruines du Pr Lake, parti explorer l’Antarctique quelques mois plus tôt. Son équipe de scientifiques avait envoyé un message annonçant une découverte extraordinaire avant de sombrer dans le silence…
Sur place, des squelettes humains dépouillés de leur chair laissent imaginer les scènes d’horreur qui ont pu se dérouler. Plus perturbantes encore : les immenses montagnes noires aux pics acérés au pied desquelles le Pr Lake et ses compagnons ont rendu l’âme… Ces terres désolées semblent cacher de terribles secrets. Gare aux imprudents qui oseraient s’y aventurer !

Il est la suite directe du premier tome. C’est également la conclusion de cette histoire.
L’équipe de Dyer et de Pabodie ont retrouvé le campement du professeur Lake. Et à leur grande surprise, tout est dévasté : le corps des hommes et des chiens ont été retrouvé, dépecés, les appareils sont détruits, etc.
Seul Gedney a disparu. Lake décide de partir à sa recherche avec Danforth, son assistant.
Ils découvrent la cité des Anciens et se mettent à l’explorer.

J’ai trouvé ce second tome beaucoup plus intéressant que le premier, principalement pour deux raisons :
– les textes sont moins longs et les explications moins pointues. Donc je me suis moins ennuyée.
– on découvre à travers les fresques murales, l’histoire des Anciens. C’était captivant.
Dans l’univers lovecraftien, on parle souvent des Anciens, mais je dois bien avouer que je ne connaissais pas grand chose de leur mythe, si ce n’est qu’ils étaient ennemis avec Cthulhu. C’était dense, mais très chouette d’en apprendre plus sur eux.

Je me suis faite aux illustrations et cette fois, j’ai bien apprécié les character design. Les décors sont toujours aussi beaux. Je n’ai qu’un bémol : c’est assez sombre et je n’ai pas réussi à toujours tout distinguer clairement.
J’ai adoré cette lecture et je pense lire d’autres mangas issus de la collection les chefs-d’œuvre de Lovecraft.

Automne douceur de vivre
Deux citrouilles en valent mieux qu’une (lire une duologie complète 2/2)

Les montagnes hallucinées, tome 1 – Gou Tanabe & H. P. Lovecraft

Titre : Les montagnes hallucinées, tome 1
Saga : Les chefs-d’œuvres de Lovecraft
Auteur : Gou Tanabe & H. P. Lovecraft
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 288
Quatrième de couverture : En 1931, une expédition de sauvetage découvre le campement en ruines du Pr Lake, parti explorer l’Antarctique quelques mois plus tôt. Son équipe de scientifiques avait envoyé un message annonçant une découverte extraordinaire avant de sombrer dans le silence… Sur place, des squelettes humains dépouillés de leur chair laissent imaginer les scènes d’horreur qui ont pu se dérouler. Plus perturbantes encore : les immenses montagnes noires aux pics acérés au pied desquelles le Pr Lake et ses compagnons ont rendu l’âme… Ces terres désolées semblent cacher de terribles secrets. Gare aux imprudents qui oseraient s’y aventurer !

J’ai tous les mangas de la collection les chefs d’œuvre de Lovecraft dessiné par Gou Tanabe. Vous devez vous dire que je suis une vraie fan de Lovecraft… ben pas du tout. C’est mon homme qui adore cet auteur. Moi, je n’ai lu que la couleur tombée du ciel et j’ai détesté, c’était laborieux et assez inintéressant. Par contre, j’apprécie ce qui tourne autour du mythe de Cthulhu, j’ai adoré le jeu de rôle éponyme, etc.
Mais je ne suis pas prête à essayer une autre nouvelle de Lovecraft, alors pourquoi ne pas m’essayer aux mangas de Gou Tanabe. C’est ce que j’ai fait avec ce premier tome des montagnes hallucinées.

L’histoire se déroule en 1931. Une expédition est organisée en Antarctique afin d’explorer ces terres glacées et vierges. Parmi les scientifiques qui tentent l’aventure, il y a le professeur Dyer qui est le géologue, le professeur Pabodien spécialisé en ingénierie qui a inventé une foreuse exceptionnelle, et le professeur Lake qui est biologiste. Pour ne citer qu’eux.
En forant le sol, ils découvrent des stries dans la roche. Pour tous, c’est normal, mais pour Lake, c’est le signe de l’existence d’une vie inconnue. Il est tellement obsédé par cette idée que lui et son équipe s’éloignent de plus en plus du camp de base et font bande à part. Leurs explorations portent leurs fruits et ils découvrent ce qui pourrait être une ancienne forteresse ainsi que des corps monstrueux dans une grotte.

Les personnages ne sont pas particulièrement attachants.
Lake n’en fait qu’à sa tête, ce qui est un peu saoulant. Je le trouve un peu stupide : les corps trouvés ne sont pas fossilisés, mais ils sont durs… on peut donc supposer qu’ils sont congelés. Et s’ils n’étaient pas morts ? Pourquoi les sortir de la grotte et les mettre au chaud ? Pourquoi courir le risque qu’ils se réveillent en décongelant… comme s’ils sortaient de cryogénie ? Je sais qu’on est en 1931 et que la science est loin d’être aussi avancée que maintenant, mais il manque sacrément de prudence.
Je crois que j’apprécie Dyer, mais je ne suis pas sûre : on n’en sait pas suffisamment pour me faire une réelle opinion sur lui.

C’est un récit très dense avec beaucoup de texte, ça ne se lit pas en trente minutes.
Je ne suis pas fan du character design, mais les dessins des personnages ont le mérite d’être réalistes. Les illustrations sont superbement détaillés : les paysages sont très chouettes, ils auraient mérité d’être en couleurs ; les scènes d’horreur sont dérangeantes, ce qui m’a bien plu. En tout cas, qu’on aime ou qu’on n’aime pas les illustrations, il faut avouer que l’auteur a le sens du détail.

Je ne sais pas trop quoi penser de ce premier tome. Je dirais qu’il m’a laissée indifférente. Je vais lire de suite le second tome et voir si c’est mieux.

Automne douceur de vivre
Deux citrouilles en valent mieux qu’une (lire une duologie complète 1/2)

Petit guide de la chasseuse de monstres

Titre : Petit guide de la chasseuse de monstres
Réalisateur : Rachel Talalay et Joe Ballarini
Casting : Tamara Smart, Tom Felton, Oona Laurence
Durée : 1h34
Genre : Fantastique, famille
Synopsis : Une lycéenne ayant accepté de jouer les baby-sitters le jour d’Halloween est recrutée par une société secrète spécialiste de la protection contre les monstres.

J’avais prévu de voir ce film l’an dernier avec mes enfants, mais pour je ne sais quelle raison, ça ne s’est pas fait, donc je me suis dit que c’était l’occasion cette année.

L’histoire ne casse pas trois pattes à un canard :
Kelly est baby-sitter. Jacob, le gamin qu’elle garde le soir d’Halloween, est enlevé par des monstres cachés dans son placard. Alors qu’elle sort de la maison pour trouver de l’aide, elle est rejointe par Liz, une ado en moto (il me semble que c’est une moto) ; cette dernière fait partie d’un groupe spécial de baby-sitters chargé de protéger les enfants… enfin un truc comme ça. Les deux jeunes filles se lancent à la recherche de Jacob.

Je m’attendais à ce que film soit « jeunesse », je ne m’attendais pas à ce que ce soit si enfantin. La bande-annonce me plaisait bien, les effets spéciaux semblaient vraiment sympas et les monstres bien faits. Les cauchemars d’enfants étaient suffisamment réalistes pour qu’on y croit.
La trame de l’histoire était prévisible dans les grandes lignes, avec quand même quelques surprises, les gadgets genre l’ours Bouilla qui était amusant, le repère du Grand Guignol, etc.

Le jeu d’acteur était assez basique, pas grand-chose à en dire. En ce qui concerne le grand méchant, tout du long, j’ai eu la sensation de le connaître, mais pas moyen de mettre un nom sur son visage grimé, et ce, jusqu’à la fin : quand j’ai vu Tom Felton, ça a fait tilt ! Drago Malefoy sous les traits du Grand Guignol, j’aurais dû le reconnaître… ou pas.

Bref, le film était loin d’être génial, pas assez divertissant à mon goût, ça s’est laissé regarder, mais je pense qu’il peut plaire à des enfants de 8 à 12 ans.

Automne rayonnant
Le don des Merriwick (aider son prochain, guide)

Fablehaven, tome 1 : Le sanctuaire secret – Brandon Mull

Titre : Le sanctuaire secret
Saga : Fablehaven, tome 1
Auteur : Brandon Mull
Éditeur : Pocket (Jeunesse – Best seller)
Nombre de pages : 352
Quatrième de couverture : Depuis des siècles, les créatures fantastiques les plus extraordinaires se cachent dans un refuge secret, à l’abri du monde moderne. Ce sanctuaire s’appelle Fablehaven. Kendra et Seth ignorent tout de ce lieu magique, dont leur grand-père est pourtant le gardien. Un jour, ils découvrent l’incroyable vérité : la forêt qui les entoure est peuplée d’êtres fabuleux – fées, géants, sorcières, monstres, ogres, satyres, naïades…
Aujourd’hui, l’avenir de Fablehaven est menacé par l’avènement de puissances maléfiques. Ainsi commence le combat des deux enfants contre le mal, pour protéger Fablehaven de la destruction, sauver leur famille… et rester en vie.

Ça fait un moment que je voulais lire ce premier tome. J’avais plutôt prévu de le lire en été et en effet, ça aurait été une bonne période. Mais ça ne s’est pas fait comme prévu.

L’histoire se passe en juin. Kendra, 14 ans, et Seth, son frère de 11 ans, sont obligés d’aller chez leurs grand-parents Sorenson pour y passer deux semaines. Une situation qui ne plaît à personne. Leur grand-mère n’est pas là et c’est au grand-père de s’occuper d’eux. Il est aidé par Dale et Léna. À eux trois, ils s’occupent d’un grand domaine que Kendra et Seth n’ont pas le droit de visiter. Ils doivent rester cantonner à la maison et au jardin. Mais c’est sans compter la curiosité de Seth qui transgresse les règles.
On pourrait se dire que sans sa désobéissance, il n’aurait pas découvert ce que cachait son grand-père, ben ce n’est pas le cas parce que le vieux homme leur avait laissé des indices pour les mener à la vérité.

Du coup, Seth a juste foutu la merde… et un beau bordel ! C’est un personnage insupportable qui se voile la face et excuse ses conneries par sa trop grande curiosité : rien n’est de sa faute ! C’est facile de se cacher derrière sa soif de savoir, tout ça pour ne pas avoir à assumer ses responsabilités.
J’ai mieux aimé Kendra, elle est déjà plus réfléchie et a bien compris qu’en se pliant aux règles, elle en apprendrait plus sur Fablehaven sans se mettre en danger; ni elle ni les siens. Son comportement est plus appréciable que celui de Seth, sauf lors de l’épreuve du troll, je l’ai quand même trouvée très/trop trouillarde.

Les autres personnages sont tout aussi attachants.
Le grand-père garde une certaine distance avec ses petits-enfants, mais c’est compréhensible, c’est dû au poids des responsabilités qui l’accablent.
J’adore Léna, elle est douce et s’occupe vraiment bien des enfants. Son passé la rend intéressante.
On ne sait pas grand-chose de Dale, ce qui le rend intrigant, mais pas particulièrement attachant.

L’univers est génial. J’ai adoré cette balade à travers le sanctuaire de Fablehaven. C’était aussi dépaysant que fabuleux. Et puis la couverture des PKJ qui me plaît bien illustre parfaitement l’atmosphère féerique qui se dégage de ce récit.
J’ai adoré ce premier tome, ça aurait été un coup de cœur si Seth ne m’avait pas tellement exaspérée. J’espère que cette aventure lui aura servi de leçon et qu’il sera plus prudent dans le prochain tome.

Automne de l’étrange
La cueillette des champignons (forêt, Petit peuple)