La fontaine intarissable – Claude Suissa

La fontaine intarissable - Claude SuissaTitre: La fontaine intarissable
Auteur: Claude Suissa
Éditeur: Les Éditions Persée
Nombre de pages: 324
Quatrième de couverture: Christine a toujours eu la passion des chiffres et du raisonnement. Quand elle a découvert la littérature au lycée grâce à un brillant et charismatique prof de lettres, elle a décidé de faire mentir l’adage : pas de choix entre lettres et maths, elle fera cohabiter les deux.
Devenue prof de maths, épouse et mère, tout va bien pour Christine… jusqu’au jour où un brutal événement va bouleverser son existence. Elle a trente ans et surviennent les questionnements. À quarante, c’est avéré, sa jeunesse a foutu le camp, et c’est sur sa féminité qu’elle s’interroge : une lutte sans merci s’engage entre son corps et son esprit, un tiraillement entre les désirs de la chair et les engagements moraux et spirituels décidés ou imposés. Quelle réponse Christine donnera-t-elle à ce choix cornélien ? Plus que la réponse, c’est le cheminement qui intrigue…

Je tenais en priorité à remercier la team Livraddict et  les Éditions Persée pour ce partenariat, une chance qui m’a été offerte de découvrir ce livre.

Ce qui m’a en priorité attiré dans le choix de ce livre, c’est le résumé. Je trouvais le sujet intéressant, d’autant plus que l’auteur est un homme. Je m’attendais à une réflexion sur les années qui passent, le corps qui s’étiole, tous les questionnements que cela peut engendrer, les désirs que cela ravive, notamment l’envie de plaire, etc.. Mais très vite, dès le premier chapitre, en fait, on apprend ce qu’est ce brutal événement qui a bouleversé sa vie et dès ce moment, la lecture de ce roman change totalement!
Ce que le résumé ne dit pas non plus et qui m’a étonné, mais ravi, est que l’histoire est morcelée entre deux personnages: Christine et Richard qu’on suit alternativement à chaque chapitre. J’ai eu une nette préférence pour les parties où l’on retrouve l’homme. Je m’attendais à une réflexion plus poussée chez l’héroïne. J’ai trouvé que le sujet était traité relativement superficiellement, mais je trouve que c’est un bon point: la vie quotidienne de Christine est tellement lourde que ça aurait pu alourdir le récit, ce n’était pas le cas-là; de plus, j’ai trouvé qu’étrangement, en quelques mots, l’essentiel était dit, ça a même réveillé quelques réflexions de mon côté: pourquoi ? comment ? – je ne peux malheureusement les exprimer sans spoiler un bon bout du bouquin.
L’histoire en elle-même était un peu prévisible, mais comme il est dit plus haut, l’intérêt de ce livre en est le cheminement. Une série de coïncidences réunit les différents personnages à tour de rôle, ça pourrait être trop gros, mais c’est tellement bien ficelé, ça s’imbrique tellement bien que ça parait plausible. Par contre, il se passe beaucoup de choses en relativement peu de temps, c’était un peu épuisant, tout en avivant cette envie de continuer la lecture et de découvrir ce que nous réservait encore l’auteur.

J’ai bien aimé ce livre: la lecture en est fluide et rapide; même si le fort contraste entre la narration et les dialogues m’a grandement étonné. Le récit est plus ou moins léger alors que les joutes verbales sont beaucoup plus soutenues.
J’ai passé un bon moment tout au long de cette lecture, j’ai apprécié les personnages principaux, un peu moins certains secondaires mais ils donnaient du piment à l’histoire donc ça passait bien.
Seule la fin m’a énervée. On attend une révélation dès le premier chapitre. On l’obtient dans les dernières pages et j’ai juste trouvé ça horripilant. (Rectification suite au premier commentaire de Dynou très juste: c’est la révélation que j’ai trouvé horripilante, pas le fait qu’elle vienne à la fin )
Mais si on exclut ce petit détail, le reste est sympathique.

Ciel d’orage sur Donzenac – Sylvie Anne

Résumé: Donzevac en Corrèze, 1920. La disparition de Paul Chassagne, tombé au champ d’honneur, endeuille ses deux plus proches parents – Lucien, son père et Clothilde, sa jeune épouse. Pour échapper à la solitude, Clothilde s’investit dans l’usine familiale de fabrication de papier. Contre toute attente, elle ressuscite la vieille fabrique laissée à l’abandon. Mais ses ambitions vont s’opposer à celles de son beau-père, qui s’est toujours montré méfiant envers elle. Pour mener à bien sa mission, Clothilde va puiser au plus profond des ressources inexploitées et révèle des facettes secrètes de son personnage. Quelques hommes, certains de passage, d’autres plus ancrés dans sa vie tel Martin Savignac, un jeune contremaître au passé obscur, jalonnent son parcours professionnel et sentimental. Néanmoins, Clothilde, naïvement peut-être garde une image positive de son mari défunt. Mais qui est vraiment Paul ?

Voilà, ça, c’est le résumé ! Il a l’air intéressant. J’avais grandement envie de me sortir de la morosité dans laquelle mes lectures me plongent ces derniers temps. J’espérais un dépaysement total, surtout après ce que j’en ai lu de l’auteur et de ses livres précédents. J’en ai été pour mes frais. J’ai trouvé ce livre d’une platitude.
Très peu de descriptions, ce qui fait que les paysages et les maisons restent très flous, il n’y a pas ce côté dépaysant ; je ne connais pas du tout la Corrèze, après ce livre, je ne la connais pas davantage. L’histoire nous place dans une fabrique de papier, pas davantage de descriptions sur les lieux, les machines, la création du papier ou d’autres matériaux à base de papier ; on a l’impression qu’aucune recherche n’a été faite sur la fabrication du papier à l’époque ou même actuellement d’ailleurs, ou alors très très peu.
Les personnages… loin d’être attachants, le père un peu plus que la belle-fille mais sans plus. Leurs sentiments restent très vagues et lorsqu’on a droit à un retour en arrière sur leurs émotions, ça ne va pas jusqu’au bout, on se retrouve vite face à un mur de pudeur qui fait que le lecteur garde une certaine distance par rapport aux protagonistes. De plus, on n’arrive pas à situer les événements, on sait qu’on est en 1920 grâce au résumé, que l’héroïne est veuve depuis la guerre, alors ça fait 2 ans, 3 ou 4 ans, tu ne sais combien de temps que vers le milieu du livre. Quelle est son âge ? Depuis combien de temps étaient-ils mariés ? Comment était leur vie avant ? Son mari était soit-disant formidable… ok, en quoi ? On ne sait pas. Les rapports de la jeune fille avec son défunt père sont plus développés que ceux avec feu son mari. On ne ressent aucun sentiment par rapport aux personnages du livre, ni tristesse, ni pitié, ni compassion, rien…
Et puis, faut le dire, elle est conne ! Ce n’est peut-être pas le bon terme, mais c’est le premier qui me vient à l’esprit. Elle est naïve, aveugle -ne voyant que ce qu’elle veut bien voir et encore -, susceptible -elle prend tout mal-, paranoïaque -tout le monde la déteste- et surtout, elle est faible. Pour moi, ce n’est pas l’histoire d’une femme forte qui reprend les rennes d’une fabrique délaissée, c’est une femme molle, influençable et irresponsable qui se repose sur les hommes qui l’entoure plutôt que de prendre les choses en main.

Cet article a été difficile à faire. C’est un livre qui me laisse totalement froide. Ce n’est pas qu’il n’était pas bien mais je ne peux pas non plus dire qu’il était bien. Une indifférence totale.

L’éducation d’une fée – Didier Van Cauwelaert

Résumé: Que faire lorsque la femme de votre vie décide de vous quitter parce qu’elle vous aime ?
Comment sauver le couple de ses parents quand on a huit ans ?
Une fille à la dérive peut-elle devenir une fée parce qu’un petit garçon a décidé de croire en elle ?
Avec la force, l’humour et le style qui ont fait le succès de tous ses romans, Didier van Cauwelaert, prix Goncourt pour Un aller simple, nous montre une fois encore comment le quotidien le plus cruel peut bas-culer dans le merveilleux, et la détresse ouvrir le chemin d’une seconde vie.

Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour moi ces derniers temps, pourtant, j’ai réussi à terminer ce livre en peu de temps, principalement parce que la lecture en était très aisée. Le thème n’était pas particulièrement original, mais j’ai beaucoup aimé la narration. Au début, j’ai un peu eu du mal à me plonger dans l’histoire pour la simple et bonne raison que le narrateur change d’un chapitre à l’autre – deux protagonistes se « disputent » la narration – et que je n’y étais pas préparé. Mais une fois le concept accepté, je n’ai  eu aucun mal à m’y mettre et à avancer vite et bien.
Contrairement au premier livre que j’ai lu de cet auteur et qui était: l’enfant qui venait d’un livre, je n’ai pas eu la désagréable et frustrante sensation qu’on n’avait pas été au bout des choses, que les non-dits étaient trop présents, que ça avait été trop court. Dans L’éducation d’une fée, tout a été dit, du moins, tout ce qui semblait important. Donc j’ai eu tout le loisir d’apprécier ma lecture: aucune frustration, aucun vide. Alors, d’accord, pour la fin, ce n’était absolument pas une surprise, mais ça ne m’a absolument pas gâché mon plaisir comme c’est souvent le cas pour d’autres livres. Je déplore juste qu’au final, il n’y a pas eu de vraie fin, c’est une porte ouverte, ce qui ne me dérange pas outre-mesure, mais là, l’ouverture en est trop grande pour la conclusion qu’elle donne.
Mais à part ça, ça ne m’a nullement empêché d’aimer la lecture et de le finir en une soirée -sachant que j’avais commencé 2 jours avant, mais ce n’est pas les 50 pages que j’avais lu qui ont changé le fait qu’en une soirée, j’ai fait le plus gros, ce qui n’est pas mal, surtout que je dormais debout tellement la fatigue m’harassait. Donc ma conclusion en est plutôt positive surtout que je compte bien lire d’autres ouvrages de cet auteur et pas pour voir s’il y a un autre bouquin que je pourrais apprécier davantage, pas non plus pour découvrir un peu plus son style, mais plutôt parce que j’ai vraiment bien aimé L’éducation d’une fée.

Et après – Guillaume Musso

De tous les livres que j’ai pour l’instant dévoré de Musso, Et après est le premier qui m’a pris autant de temps à le finir. J’ai trouvé que par rapport aux autres, il manquait de fraîcheur, et la fin était prévisible. J’ai cherché du début à la fin une fin différente possible et plausible, mais il n’y en avait au final qu’une seule prévisible et dans la continuité du livre, ce qui est pas mal quand même, c’est très cohérent comme fin, mais j’ai malgré tout été déçue… Bon, ne soyons pas super négative, il y a quand même quelques parties que j’ai bien apprécié, mais pas suffisamment pour ne pas me laisser un arrière goût de désappointement et de vide. Bref, pas mécontente qu’il soit fini, ainsi, j’ai pu passer à autre chose. Pas grand chose à dire de plus, je crois bien que j’ai résumé mon avis et si cet article était plus long, ce serait parler pour ne rien dire, je m’arrête donc là!

Résumé: Dépêchez-vous de vivre, dépêchez-vous d’aimer
À huit ans, Nathan s’est noyé en plongeant dans un lac pour sauver une fillette.
Arrêt cardiaque, tunnel de lumière, mort clinique. Et puis, contre toute attente, de nouveau la vie.
Vingt ans plus tard, Nathan est devenu un brillant avocat new-yorkais.
Meurtri par son divorce, il s’est barricadé dans son travail. C’est alors qu’un mystérieux médecin fait irruption dans son existence.
Il est temps pour lui de découvrir pourquoi il est revenu.

L’appel de l’ange – Guillaume Musso

J’ai commencé et fini ce livre il y a un bon moment, mais je tenais quand même à faire un court article sur mes impressions. J’ai débuté cette œuvre peu avant Nouvel An et l’ai terminé lors de mon hospitalisation. J’en ai surtout et principalement retenu que 90% du personnel hospitalier qui s’occupait de moi l’avait lu et bien apprécié, ce qui, je ne sais trop pourquoi, m’a vite saoulé! Mais à part ça, soyons honnête, le bouquin m’a relativement bien plût, surtout le début et le milieu. J’estime que la fin gâche malheureusement l’histoire: ça avait un côté vachement superproduction américaine, je voyais d’ici les effets spéciaux (à se demander d’ailleurs si le livre n’avait pas été fait uniquement dans cette optique), c’était limite du on-tire-à-vue-dans-un-pays-qui-n’est-pas-le-nôtre-sans-être-inquiété-et-sans-qu’il-n’y-ait-de-conséquences. Bref, vraiment dommage. Sinon, les personnages, comme d’habitude, relativement attachants, avec un côté parfois ils saoulent, mais ça ne me dérange pas outre-mesure. De plus, l’histoire sentimentale: prévisible; policière: pas très convaincant, mais pourquoi pas; coïncidence: gros mais tellement qu’on y croit. Au final, un bilan très mitigé quand même: pas trop mal, mais la fin gâche définitivement tout.

Résumé: New York. Aéroport Kennedy. 
Dans la salle d’embarquement bondée, un homme et une femme se télescopent. Dispute anodine, et chacun reprend sa route.
Madeline et Jonathan ne s’étaient jamais rencontrés, ils n’auraient jamais dû se revoir. Mais en ramassant leurs affaires, ils ont échangé leurs téléphones portables. Lorsqu’ils s’aperçoivent de leur méprise, ils sont séparés par 10 000 kilomètres : elle est fleuriste à Paris, il tient un restaurant à San Francisco.
Cédant à la curiosité, chacun explore le contenu du téléphone de l’autre. Une double indiscrétion et une révélation : leurs vies sont liées par un secret qu’ils pensaient enterré à jamais…