Une vie de petits-fours – Sébastien Marnier

Une vie de petits-fours - Sébastien MarnierTitre: Une vie de petits-fours
Auteur: Sébastien Marnier
Éditeur: JC Lattès
Collection: Plein Feu
Nombre de pages: 70
Quatrième de couverture: PLEIN FEU sur un soir d’élection municipale, une petite ville française conservatrice qui n’a pas connu d’alternance depuis des décennies.
Théophane Tolbiac est l' »inconnu » de la campagne, l’homme sans parti puissant, sans étiquette, le candidat le plus jeune dans une ville vieillissante. Il est idéaliste et cynique, dévoré par l’ambition et le doute, certain de pouvoir l’emporter et mu par le désir sincère de tout changer.

Tout d’abord, je remercie les éditions JC Lattès mais aussi ma correspondante, Séverine, pour ce partenariat.
La collection Plein Feu est nouvelle. Elle se veut engagée sur le plan politique mais aussi littéraire.

C’est le premier de cette collection que je lis.
Le format est étrange d’un premier abord: 10,5 x 15cm, plus petit qu’un poche. Mais on s’y fait très vite: la taille de la typographie peut sembler un peu petite, pourtant, je l’ai trouvé parfaitement adaptée au format du livre. Mais alors le gros point positif: c’est super pratique pour l’emporter partout avec soi, ça rentre dans la poche arrière d’un pantalon, dans les pochettes des sacs à main, ou même dans de petites besaces.

Quand on m’a proposé de découvrir cette collection, j’ai hésité. Je redoutais un peu la connotation de littérature engagée. De plus, ce livre parlait de politique et je n’ai pas une folle passion pour le sujet. Mais je me suis dit qu’il serait bon d’essayer et de varier un peu les plaisirs, ce que je ne regrette absolument pas.
Au début, je me suis demandée où cela allait nous mener, mais le style fluide et enlevé de l’auteur fait que j’ai continué volontiers et rapidement la lecture.
Finalement, on entre très vite dans le sujet (à tout cassé une dizaine de page), et à partir de là, difficile de s’arrêter.
La politique proposée correspond tout à fait à ma vision d’un gouvernement idéal, ce qui m’a grandement donné envie de poursuivre.
L’approche des gens est très humaine.
La vie privée du personnage principal a autant si ce n’est plus d’importance dans l’histoire que la campagne municipale.
Ses relations avec sa grand-mère, Suzanne, apportent beaucoup au récit, ça rend le narrateur très sympathique.

Bref, j’ai vraiment adoré, j’ai passé un excellent moment, une lecture très agréable que je conseille fortement et qui m’a mis de très bonne humeur pour la journée.

Dessine-moi un loup – Jacques Fortier

Dessine-moi un loup - Jacques FortierTitre: Dessine-moi un loup
Auteur: Jacques Fortier
Éditeur: Le Verger
Nombre de pages: 216
Quatrième de couverture:
En ce mois de mai 1921, le jeune Jules Meyer a réalisé son rêve  : il a fondé sa petite agence de détective à Strasbourg.Quand on lui propose d’enquêter sur des cambriolages étranges dans la vallée de Munster, sur le flanc alsacien des Vosges, il ignore encore qu’il va y croiser la route d’une bête sanguinaire…
Le loup, disparu d’Alsace en 1908, y serait-il revenu  ? Dans cette affaire qui va le mener de l’agitation strasbourgeoise aux paisibles lacs vosgiens, et lui faire arpenter une vallée meurtrie par la Première guerre mondiale, Jules va devoir user de toute sa sagacité pour démêler le vrai du faux.
Il sera aidé par un nouvel ami, un tout jeune militaire en garnison à Strasbourg où il apprend à piloter un avion. Un jeune homme original et séduisant.
Un certain Antoine de Saint-Exupéry.

Je voulais remercier la Team Babelio ainsi que les éditions Le Verger pour cette superbe découverte, j’ai passé un excellent moment… J’ai juste adoré, mais je reviendrai dessus un peu plus tard.
Lorsque j’ai vu ce livre parmi tous les autres proposés lors de la Masse Critique de septembre 2013, le résumé m’a immédiatement interpelé. J’étais particulièrement curieuse de découvrir ma ville des années 20 à travers ce livre. Je n’ai pas du tout été freinée par le style policier, genre littéraire que je lis peu.

Comme dit, j’ai adoré, ça fait du bien parce que ça faisait un bon moment que je n’avais pas autant aimé un livre.
Déjà, la couverture. Elle est simple, épurée. Je ne suis pas une fan de la couleur orange, mais là, je trouve que ça rend drôlement bien avec les teintes de l’avion.
J’ai été très étonnée de la qualité du papier: il est très clair, particulièrement épais et le grain en est très agréable au toucher.
Ça rend indéniablement la lecture attrayante.

Le style de l’auteur est très fluide, la lecture en est aérée et plaisante.
Ce n’est pas le premier roman dont Jules est le héros et on retrouve quelques allusions à la première histoire, Quinze jours en rouge, mais c’est suffisamment bien expliqué sans qu’on ait une impression de manque ou de flou quant aux épisodes précédents.
Ce fut un plaisir de suivre le héros à travers les rues de Strasbourg, je m’arrêtais régulièrement pour imaginer le trajet que faisait Jules pour accéder d’un endroit à un autre, pour moi, c’était un plus. Pour les gens qui ne connaissent pas la ville, ça ne bloque nullement la lecture et l’ajout des noms de rue enrichit cette lecture, ça donne un côté plus authentique.

L’atmosphère est très bien rendue, je me serai cru dans un patelin alsacien (avec le petit plus des noms ou des phrases entières issus du dialecte local) où tout le monde se connait, sait quel chemin emprunter pour se rendre à tel ou tel endroit, mais je pense que ça vaut pour chaque village. Le côté après-guerre ne sera peut-être pas suffisamment présent pour certains, et le fait que des gens de camps opposés puissent vivre côte à côte peut paraître incompréhensible… Pas pour moi, comme le dit un des personnages: « C’est comme ça ! C’est l’Alsace ! »

Le seul petit bémol qu’on pourrait émettre serait au niveau de l’enquête: elle est un peu rapide et on n’a que peu d’indices qui nous permettrait d’élucider l’affaire, du coup, on peut se sentir plus spectateur qu’acteur. Personnellement, j’ai trouvé que c’était suffisant, j’ai découvert rapidement le vrai coupable (mais c’était principalement instinctif) et progressivement au fil des pages, la raison s’est faite jour toute seule.
Mais ça ne m’a nullement dérangé, pour moi, l’intérêt en était davantage l’ambiance, les relations entre les personnages, un voyage dépaysant à travers le temps en compagnie d’Antoine de St-Exupéry et le mythe du loup mangeur d’homme, on aurait presque pu se croire dans le Gévaudan !

En conclusion, oui, j’ai adoré -je sais je me répète. Et ce n’est pas parce que ça se passe dans ma ville, même si c’est un petit plus et parfois un petit moins: quand j’étais vraiment plongée dans l’histoire, les noms connus m’interpellaient et m’en faisaient un peu sortir.
C’est une lecture plus qu’agréable, et il s’en est fallut de peu pour que ce soit un coup de cœur.

« Sur des aventures que je n’ai pas eues » – Lucien

Sur des aventures que je n'ai pas eues - LucienTitre: « Sur des aventures que je n’ai pas eues »
Auteur: Lucien
Éditeur: Folio
Nombre de pages: 84
Quatrième de couverture:

Lucien, mû par le «désir de choses nouvelles», se lance dans une surprenante épopée aux confins du monde connu. Il rencontrera des femmes-vignes aussi enivrantes que des sirènes et de redoutables Cavaliers-Vautours. Avant d’être avalé par une baleine géante abritant des terres cultivées et d’étranges habitants, il participera à une guerre absurde entre habitants du Soleil et de la Lune, où s’affrontent Salades ailées, Lances Puces et Bombardiers-d’ail… Lucien, en précurseur de Rabelais, Cyrano de Bergerac et Voltaire, se moque avec truculence des travers des hommes : un grand éclat de rire!

Je voulais remercier les éditions Folio et la team Livraddict pour ce partenariat; ça a été une sympathique découverte.
Lorsque j’ai lu le résumé de ce livre, j’ai tout de suite su que je tenais à le lire. Il me semblait un peu fou et dépaysant et c’est ce que je cherchais dans cette œuvre, quelque chose de frais pour un été qui s’annonçait caniculaire.

Je n’ai été qu’à moitié déçue: le petit grain de folie est loin d’être aussi poussé que ce que j’espérais, mais il tient ses promesses quant à un dépaysement total. J’ai beaucoup aimé voyager avec le narrateur et son équipage sur leur navire flottant puis volant.
Il n’y avait que peu de descriptions, au vue du nombre de pages rien d’étonnant, pourtant, l’essentiel est dit: on peut ainsi se faire une idée suffisamment juste des peuples qu’on a pu rencontrer sans s’appesantir sur des détails qui aurait pu alourdir la lecture de ce voyage.

Je déplore quand même quelques points :
– on n’a pas le temps de s’attacher aux personnages quel qu’ils soient étant donné que le récit file à toute allure;
– par moment, j’ai eu l’impression assez forte que c’était un peu trop inspiré de l’Odyssée d’Homère -et ce n’est pas seulement dû aux nombreuses références à cet auteur qui m’ont donné cette impression; je pense que c’est voulu, mais du coup, je trouve que ça manquait parfois d’authenticité;
– et je n’ai pas aimé l’arrêt au pays des héros, ça m’a un peu ennuyé.

Par contre, j’ai beaucoup aimé les explications en fin de livres qui nous éclairent sur les références citées tout au long du récit: on trouve pas mal d’allusions à d’obscures légendes grecques ou des détails qu’on n’a pas forcément retenu de certains mythes connus. Le style de l’auteur est fluide et agréable, j’ai d’ailleurs été surprise de découvrir qu’il avait vécu en 120 après J.-C., j’aurai davantage dit qu’il était contemporain.
Le récit est frais, rapide et j’ai vécu un agréable voyage.

En gros, j’ai bien aimé « Sur des aventures que je n’ai pas eues » et si vous voulez vous changer les idées ou une lecture pas prise de tête, c’est le livre idéal pour cela.

La fontaine intarissable – Claude Suissa

La fontaine intarissable - Claude SuissaTitre: La fontaine intarissable
Auteur: Claude Suissa
Éditeur: Les Éditions Persée
Nombre de pages: 324
Quatrième de couverture: Christine a toujours eu la passion des chiffres et du raisonnement. Quand elle a découvert la littérature au lycée grâce à un brillant et charismatique prof de lettres, elle a décidé de faire mentir l’adage : pas de choix entre lettres et maths, elle fera cohabiter les deux.
Devenue prof de maths, épouse et mère, tout va bien pour Christine… jusqu’au jour où un brutal événement va bouleverser son existence. Elle a trente ans et surviennent les questionnements. À quarante, c’est avéré, sa jeunesse a foutu le camp, et c’est sur sa féminité qu’elle s’interroge : une lutte sans merci s’engage entre son corps et son esprit, un tiraillement entre les désirs de la chair et les engagements moraux et spirituels décidés ou imposés. Quelle réponse Christine donnera-t-elle à ce choix cornélien ? Plus que la réponse, c’est le cheminement qui intrigue…

Je tenais en priorité à remercier la team Livraddict et  les Éditions Persée pour ce partenariat, une chance qui m’a été offerte de découvrir ce livre.

Ce qui m’a en priorité attiré dans le choix de ce livre, c’est le résumé. Je trouvais le sujet intéressant, d’autant plus que l’auteur est un homme. Je m’attendais à une réflexion sur les années qui passent, le corps qui s’étiole, tous les questionnements que cela peut engendrer, les désirs que cela ravive, notamment l’envie de plaire, etc.. Mais très vite, dès le premier chapitre, en fait, on apprend ce qu’est ce brutal événement qui a bouleversé sa vie et dès ce moment, la lecture de ce roman change totalement!
Ce que le résumé ne dit pas non plus et qui m’a étonné, mais ravi, est que l’histoire est morcelée entre deux personnages: Christine et Richard qu’on suit alternativement à chaque chapitre. J’ai eu une nette préférence pour les parties où l’on retrouve l’homme. Je m’attendais à une réflexion plus poussée chez l’héroïne. J’ai trouvé que le sujet était traité relativement superficiellement, mais je trouve que c’est un bon point: la vie quotidienne de Christine est tellement lourde que ça aurait pu alourdir le récit, ce n’était pas le cas-là; de plus, j’ai trouvé qu’étrangement, en quelques mots, l’essentiel était dit, ça a même réveillé quelques réflexions de mon côté: pourquoi ? comment ? – je ne peux malheureusement les exprimer sans spoiler un bon bout du bouquin.
L’histoire en elle-même était un peu prévisible, mais comme il est dit plus haut, l’intérêt de ce livre en est le cheminement. Une série de coïncidences réunit les différents personnages à tour de rôle, ça pourrait être trop gros, mais c’est tellement bien ficelé, ça s’imbrique tellement bien que ça parait plausible. Par contre, il se passe beaucoup de choses en relativement peu de temps, c’était un peu épuisant, tout en avivant cette envie de continuer la lecture et de découvrir ce que nous réservait encore l’auteur.

J’ai bien aimé ce livre: la lecture en est fluide et rapide; même si le fort contraste entre la narration et les dialogues m’a grandement étonné. Le récit est plus ou moins léger alors que les joutes verbales sont beaucoup plus soutenues.
J’ai passé un bon moment tout au long de cette lecture, j’ai apprécié les personnages principaux, un peu moins certains secondaires mais ils donnaient du piment à l’histoire donc ça passait bien.
Seule la fin m’a énervée. On attend une révélation dès le premier chapitre. On l’obtient dans les dernières pages et j’ai juste trouvé ça horripilant. (Rectification suite au premier commentaire de Dynou très juste: c’est la révélation que j’ai trouvé horripilante, pas le fait qu’elle vienne à la fin )
Mais si on exclut ce petit détail, le reste est sympathique.

Z le roman de Zelda – Thérèse Anne Fowler

Z le roman de zeldaTitre: Z le Roman de Zelda
Auteur: Thérèse Anne Fowler
Éditeur: Michel Lafon
Nombre de pages:
424
Quatrième de couverture:
Elle a 17 ans, c’est une belle du Sud, petite dernière d’une famille bourgeoise de Montgomery, exubérante et fantasque. Quand elle le rencontre lors d’un bal, il a 21 ans, porte l’uniforme et veut vivre de sa plume. Bravant les conventions, elle part l’épouser à New York, quelques jours après la sortie de son premier roman, L’Envers du paradis. Le livre est un immense succès, et les deux amoureux deviennent instantanément célèbres, propulsés dans un tourbillon de fêtes effrénées entre Long Island, Paris et la Riviera française. Elle, c’est Zelda ; lui, c’est Scott : ils viennent d’entrer dans la légende.
Mais l’insouciance de la vie mondaine, les dépenses folles et les flots de champagne détruisent l’harmonie du couple. Tandis que Scott sombre dans l’alcoolisme, la délaisse et l’accuse de tous les maux, Zelda lutte corps et âme pour exister. Écriture, peinture, danse, elle cherchera éperdument son identité jusqu’à en perdre la raison, et disparaîtra de façon tragique dans l’incendie de son dernier asile. Toute sa vie, elle sera restée dans l’ombre de l’homme qu’elle a aimé à la folie. Ce roman lui rend enfin sa voix.

J’ai eu la chance de découvrir ce livre grâce à une Masse Critique Babelio. Je tenais donc d’abord à remercier l’équipe de Babelio et la maison d’édition Michel Lafon pour la confiance qu’ils m’ont accordée.
J’ai beaucoup aimé ce livre, je trouve qu’il reflète bien la futilité et la décadence qui régnait lors des années folles. La première Guerre Mondiale a tellement marqué les esprits, que la plupart des gens avaient la sensation que tout pouvait s’arrêter très vite et brûlaient la chandelle par les deux bouts; nos deux protagonistes, Scott et Zelda Fitzgerald, ne sont pas épargnés par ce phénomène, bien au contraire et le succès soudain de l’Envers du Paradis n’a fait qu’accélérer leur escalade.

En lisant ce livre, j’ai eu la sensation d’y être, je n’ai eu aucun mal à imaginer être dans la peau de Zelda, le fait que ce soit écrit à la première personne a dû aider en partie, mais pas que. Le récit est prenant, le personnage principal attachant, l’atmosphère de l’époque très bien retranscrite.
On est tellement absorbé par cette histoire qu’on perd tout repère de temps. Arrivée à la moitié du bouquin, j’avais la sensation qu’une bonne dizaine d’année était passée et c’est ce moment que choisit la narratrice pour nous replacer dans un repère temporel et en réalité, il s’était écoulé moins de cinq ans. Ça amplifie énormément la sensation de vie frénétique que fut celle des Fitzgerald.

Scott et Zelda Fitzgerald

Le personnage de Zelda est, comme je l’ai dit, très attachant: une jeune fille ou une femme de notre époque n’aura aucun mal à s’y reconnaitre et c’est ce qui fait la force de ce roman. Ses interrogations et son questionnement sur ce qu’elle est réellement, quelle étiquette porte-t-elle, sont très d’actualité. J’ai la sensation que 90 ans après, on se pose toujours la question de la place de la femme dans la société: est-elle en priorité une « travailleuse » au même titre qu’un homme (l’égalité des sexes, c’est une grande réussite -_-)? Une épouse? Une mère?
Alors oui, les idées et les envies de Zelda sont très progressistes: elle aimerait être reconnue l’égale de Scott parce qu’elle a le talent pour cela mais elle reste dans son ombre, lui soufflant une partie des idées de livre par le biais du journal qu’il lui demande d’écrire. Et lorsqu’elle est sur le point de s’envoler, il la « reprend sous son aile », aucun moyen pour elle d’exister à part entière; sans compter qu’on ne cesse de lui rappeler, et ce, jusqu’à la fin qu’elle doit être une épouse et une mère avant toute chose. Finalement, elle finit par se perdre entre ce qu’on lui impose et ce qu’elle souhaite.

Zelda FitzgeraldSi j’ai relativement bien aimé la fuite du temps, les réflexions de Zelda, j’ai moins aimé sa descente dans la folie (je ne spoile pas, on sait dès le premier chapitre qu’elle a une maladie mentale). On sent bien la dépression monter au fil des pages mais pour sa « folie », je n’ai cessé de me demander si elle était réelle ou si seules ses idées trop modernes ont été la cause d’un faux diagnostique. C’est probablement une volonté de l’auteure, mais j’ai trouvé que ça posait beaucoup de questions et peu de réponses, même si le mot de la fin donne un bout de réponse, ce qui est moins frustrant finalement. Ça laisse quand même un flou.

Je n’ai rien dit quant à l’alcoolisme de Scott, ça fait pourtant partie intégrante du livre, une maladie de plus en plus présente tout au long de l’histoire. Dès le début, je savais comment cela allait tourner. Personnellement, j’ai un très mauvais rapport avec cette « façon de vivre », cette qualité de non-vie, devrai-je plutôt dire. J’ai été tenté d’arrêter le livre trouvant certaines scènes douloureusement réalistes. J’ai persisté parce que c’était un partenariat et je suis finalement ravie d’avoir pu le finir, mais ça ne change rien au fait que ça a été dur pour moi: pas assez de recul; j’ai détesté le personnage de Scott qui m’a malmené autant qu’il a malmené Zelda. Et c’est la raison pour laquelle ce ne sera pas un coup de cœur et c’est dommage parce qu’il le mériterait.

J’ai malgré tout bien apprécié Z le Roman de Zelda, je suis contente de l’avoir lu même s’il m’a laissé un goût amer. Donc non, je ne suis pas maso, ce petit point noir sur la toile qu’est ce superbe livre n’a pas été suffisamment violent pour que ça change profondément mon ressenti positif en négatif. C’est une oeuvre qui a énormément de qualité: un travail de recherche absolument titanesque, une narration fluide et passionnante, un personnage charmant et attachant parce qu’elle ne cache pas ses défauts, (ses qualités non plus d’ailleurs), ni ses doutes et ses remises en question.
Une belle découverte!

Si vous avez envie de lire d’autres avis, de découvrir d’autres point ou de comparer les points communs de cette lecture, je ne peux que vous conseiller d’aller faire un tour sur le site le Livroscope qui l’a également lu il y a peu et pour qui ça a été un vrai coup de cœur! Pour lire sa chronique, il suffit de cliquer sur l’image ci-dessous:
Z le roman de Zelda -chronique Le Livroscope

J’aime beaucoup cette image, je l’avais vu sur le Livroscope peu avant de lire le livre et elle m’a poursuivi tout au long de la lecture tellement je l’ai trouvé belle.