À bicyclette – Tong Su

Titre : À bicyclette
Auteur : Tong Su
Éditeur : Philippe Picquier
Nombre de pages : 142
Quatrième de couverture : «Enfourchant ma toute première bicyclette, je quittai l’entrepôt. Le soleil automnal déversait sa chaleur sur les rues de Nankin, toujours aussi brûlant, mon coeur brûlait aussi car je savais qu’à partir de ce jour-là, ma vie allait changer. Maintenant que j’avais une bicyclette entre les mains, il me semblait entendre le signal d’un départ vers une nouvelle vie, et ce départ, il fallait à tout prix que je le prenne.»

Je ne sais pas trop par où commencer, en tout cas, je peux affirmer qu’il me sera impossible de résumer cette lecture.

C’est un recueil de nouvelles : l’auteur nous partage certains souvenirs de son enfance dans la Chine des années 70… à plus ou moins dix ans, certains récits se passent un peu avant, d’autres après.
C’est un peu fouillis, c’est d’ailleurs l’impression que ça m’a donné, du moins pour les nouvelles les plus longues. Ça part dans tous les sens, pouf un mot et l’auteur passe du coq à l’âne. Ça arrivait souvent au moment je parvenais enfin à m’imprégner de l’anecdote dont il nous faisait part : c’était très désagréable, ça coupait brutalement.

J’ai beaucoup apprécié tous les passages qui relatent la vie quotidienne des personnages, c’était beaucoup plus parlant et représentatif de la Chine de l’époque que toutes les réflexions brouillonnes dont nous fait part l’auteur.
J’ai également aimé les nouvelles les plus courtes : celles qui font trois pages parce que Su Tong n’a pas le temps de faire de digressions, donc il reste dans le sujet annoncé par le titre.

Je ne vais pas m’attarder longtemps sur cette chronique : je me suis mortellement ennuyée. Je m’endormais au bout de deux paragraphes lorsque je lisais le soir… et honnêtement, mettre trois jours pour lire 140 pages, ça m’a paru une éternité.
Bref, j’ai détesté cette lecture et je suis contente que ce soit terminé.

Coupe des 4 maisons :
Mucus de Véracrasse (potion de longue décoction) – lire un livre impopulaire (moins de 14/20 sur Livraddict)??? points

Mercy Thompson, tome 10 : L’épreuve du silence – Patricia Briggs

Titre : L’épreuve du silence
Saga : Mercy Thompson, tome 10
Auteur : Patricia Briggs
Éditeur : Milady
Nombre de pages : 471
Quatrième de couverture : Enlevée et retenue en otage par l’un des plus puissants vampires au monde, Mercy parvient à échapper de justesse à son ravisseur. Seule et désarmée au beau milieu de l’Europe, à des milliers de kilomètres des siens et entourée d’ennemis potentiels, Mercy doit à tout prix parvenir à nouer de nouvelles alliances pour éviter de déclencher la guerre qui gronde entre loups-garous et vampires. Car des magies anciennes sont à l’œuvre, prêtes à dresser les meutes les unes contre les autres et déchaîner le chaos. Et au cœur de la cité millénaire de Prague, les fantômes rôdent…

Dans ce tome 10, la narration est différente des premiers tomes et tout aussi étrange que dans le neuvième… voire même plus, et ce, pour plusieurs raisons.
Il y a deux narrateurs : Mercy qui, comme d’habitude, nous raconte son aventure à la première personne et un narrateur extérieur qui nous décrit le périple d’Adam à la troisième personne.
La timeline est décalée : notre héroïne a quelques heures d’avance sur son époux.

Cet épisode débute aux États-Unis, mais se poursuit assez rapidement en Europe… plus exactement à Milan puis à Prague (je ne voulais pas nommer la seconde ville, mais puisque c’est révélé dans la quatrième de couverture…).
Alors que Mercy rentrait de ses courses, sa voiture a été percutée par un poids lourd. Une mise en scène permettant de l’enlever. Le coupable est Bonarata, le vampire le plus puissant d’Europe, ancien amant de Marsilia. Entre la vie et la mort, elle est déportée à Milan pour y être sauvée. Puis elle est enfermée, mais parvient à s’échapper et à rejoindre Prague en se cachant dans la soute à bagages d’un bus.

Dans le même temps, à quelques heures près, Adam arrive sur les lieux de l’accident, constate, impuissant, que sa femme n’est plus là et que la quantité de sang qu’elle a perdu n’augure rien de bon. C’est alors que Marsilia le contacte pour le prévenir que son ancien amant compte enlever soit un membre de son essaim, soit un de la meute des loups-garous du bassin du Colombia. Avertissement qui vient un peu tard. Ni une ni deux, Adam monte une coalition pour se rendre à Milan et négocier avec Bonarata, après tout, c’est bien la raison qui a poussé le vampire à enlever Mercy – bon, ok, c’est vraiment une excuse pourrie qui tient moyennement la route et c’est la seule chose qui m’a fait tiquer… heureusement, à la fin, tout est expliqué et ça en devient presque cohérent.

L’équipe d’Adam est intéressante. On pourrait s’attendre à ce qu’il y ait des personnages aussi puissants qu’Aiden ou Zee, mais ce n’est pas le cas et tant mieux ! Avec des alliés trop puissants, l’histoire aurait perdu de son intérêt. Bon, il n’y va pas non plus avec des losers finis, la preuve : Marsilia la reine de l’essaim des Tri Cities, Stefan son ancien bras droit, Larry le roi des Gobelins, Elizaveta la sorcière surpuissante à la solde d’Adam, Honey qui permettra à son Alpha de puiser dans la force des loups-garous et de servir d’appât (j’ai eu peur pour elle), Harry un pilote d’avion Gobelin et Matt un copilote loups-garou soumis qui m’a étonnée de par son comportement.

Une dixième tome passionnant de par ses révélations : le passé de Marsilia et de Stefan, celui de Peter feu-soumis de la meute d’Adam, celui de Gary le demi-frère de Mercy, et celui de Zack, les rapports entre le Marrok et Libor le chef de la meute de Prague, le but immédiat de Coyote et ses conséquences, etc. Il y en a tellement que je ne peux pas tous les citer (d’ailleurs, j’ai déjà dû en oublier).

J’ai adoré cette lecture et chaque interruption était une torture tant je souhaitais savoir comment allaient se terminer les négociations avec Bonarata.

Automne douceur de vivre 
J’ai un dragon et j’hésiterai pas à faire feu ! (Humour/ Illustré/ Anthropomorphisme/ Animaux)

Coupe des 4 maisons :
Ratatinage (chasse aux potions) – un livre de poche40 points

Klaw, tome 08 : Riposte – Antoine Ozanam & Joël Jurion

Titre : Riposte
Saga : Klaw, tome 08
Scénario : Antoine Ozanam
Dessins & couleurs : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : La guerre est déclarée ! Mais pas là où on l’attendait : c’est une guerre intestine au sein des ancestraux qui éclate. Dans la bataille, Ange parvient à s’échapper. La riposte est désormais en marche ! Mais dans cette valse des dizhis, il devient difficile de distinguer amis et ennemis. D’autant qu’Ange découvre qu’un vengeur masqué usurpe son identité…

Bon, on est arrivé au point que je redoutais : on suit beaucoup trop de personnages, et on n’a pas le temps de suivre qui que ce soit. Dommage.

Je ne peux même pas faire un résumé correct, donc je vais le faire façon liste :
Le buffle attaque le QG du chat.
Les jumelles se cachent dans le désert.
Shaaz continue de recruter et d’entraîner de jeunes recrues qui sont les binômes des dizhis.
Paula devient incontrôlable et fuit.
Ange est toujours prisonnier et pour le convaincre de rejoindre leurs rangs, le cerf lui efface une partie de la mémoire, donc quand notre héros est libéré par le poisson et la grenouille, il panique et s’enfuit loin… et pourquoi pas Détroit, une ville à moitié abandonnée où sévit le super-héros The Klaw.

Je ne vais pas m’étendre sur cette chronique.
C’est un tome qui n’apporte pas grand-chose à l’histoire :
la certitude que Shaaz monte les binômes contre leurs dizhis, ok…
ça permet la libération d’Ange après un emprisonnement bien trop long, ok…
l’apparition d’un Klaw qui n’est pas Ange, ok…
mais honnêtement, dix pages auraient largement suffit.
Du coup, ça m’a paru long et je me suis ennuyée, c’est une déception. Dommage.

L’étrange vie de Nobody Owens – Neil Gaiman

Titre : L’étrange vie de Nobody Owens
Auteur : Neil Gaiman
Éditeur : J’ai Lu
Nombre de pages : 256
Quatrième de couverture : Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s’il n’avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d’une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu’un va attirer Nobody au-delà de l’enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l’éliminer depuis qu’il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux…

Je ne m’attendais pas à une telle histoire. Je savais qu’il avait grandi dans un cimetière (merci le résumé), mais je pensais le retrouver à l’âge adulte avec peut-être des flashbacks sur son enfance. Finalement non.

Dans le premier chapitre, notre héros a moins de deux ans. Ses parents et sa sœur sont assassinés par le Jack, mais le bambin parvient à s’échapper et se réfugie au cimetière au-dessus de la colline. Là-bas, les fantômes des défunts le cachent, le protègent et s’en occupent jusqu’à ce qu’il soit capable de se prendre en charge lui-même. Et c’est le mystérieux Silas, ni vivant ni mort, qui sera son tuteur.
Donc on le voit grandir : chaque chapitre nous offre une aventure fantastique à différents âges.

À cinq ans, il rencontrent une petite vivante, Scarlett, et ensemble ils découvrent un autel caché dans une tombe sous un ancien tumulus.
À six ans, Mme Lupescu remplace Silas et Nobody fait la rencontre de trois individus étranges qui lui font passer la porte des goules.
À huit ans (si je ne dis pas de conneries), il découvre la partie non consacrée du cimetière et la tombe de la sorcière.
Pendant quelques années, Nobody se contente du cimetière, mais vient un moment où il a besoin d’élargir son horizon et cela arrive après la danse macabre.

J’ai passé un excellent moment.
Nobody est un gamin attachant, même si son stupide rejet pour Mme Lupescu et tout ce qu’elle lui apprend a failli lui coûter cher. Heureusement, il est loin d’être un idiot et cela lui sert de leçon.
En quelques lignes, l’auteur nous dépeint à merveille les personnages et je n’ai eu aucun mal à croire en leur existence, à leur passé. J’étais bien à leurs côtés.

La seule chose qui m’a un peu embêtée, c’est qu’il nous manque des réponses : qui sont réellement les Jack ? Qu’est la garde d’honneur ? Que devient Nobody après le cimetière ? Y a-t-il une suite ?
J’ai adoré cette lecture que j’ai dévorée en trois petits jours. Je suis triste d’avoir terminé ce roman et d’avoir quitté Nobody et ses fantômes.

Automne des mystères
Cabinet de curiosité (Arts/ Sciences/ Musée/ Singularité/ Étrangeté)

Coupe des 4 maisons :
Ordre de Merlin (6ème année) – un livre qui a reçu plusieurs prix littéraires60 points

Solo Leveling, tome 4 – Chu Gong

Titre : Solo Leveling, tome 4
Auteur : Chu Gong
Éditeur : Delcourt-Tonkam (KBOOKS)
Nombre de pages : 324
Quatrième de couverture : Lorsque d’étranges portails sont apparus aux quatre coins du monde, l’humanité a dû trouver une parade pour ne pas finir massacrée par les griffes des monstres des monstres qui en sortent. Dans le même temps, certaines personnes ont développé des capacités permettant de les chasser. Ces combattants intrépides n’hésitent pas à foncer au cœur des donjons pour combattre les créatures qu’ils abritent.

Une bonne partie de ce manga est consacrée au changement de classe de Sung Jinwoo. C’était chaud comme épreuve, mais il n’était pas non plus très doué… O.K., il a négligé de monter ses points d’intelligence, mais c’est pas pour ça que j’estime qu’il a merdé : pour l’épreuve de temps, il a mis une éternité avant de comprendre qui étaient véritablement ses adversaires.
Sans compter qu’à la fin du donjon, il a la surprise de découvrir qu’il ne peut pas choisir sa classe, elle lui est imposée et sans surprise, elle est très loin de ce qu’il espérait. C’était couru d’avance, n’empêche que j’ai bien ri.

Le deuxième événement marquant est l’arrivée du grand chasseur de rang S, Hwang Dongsoo qui compte bien venger la mort de son frère tué par Jinwoo et Jinho. Mais l’auteur se réserve la confrontation pour plus tard puisque ce qui occupe notre héros, c’est de prendre sous son aile une amie de sa sœur et qui comme par hasard est l’adolescente de rang E présente au dernier raid.
Il emmène son apprentie dans un donjon d’entraînement de faible niveau, mais cela se transforme en cauchemar quand le portail devient rouge…

Les dessins sont toujours aussi beaux. La colorisation ajoute vraiment un plus à l’histoire : que ce soit pour les effets lumineux, les différentes textures au niveau des armures (Igrit le sanglant aurait été moins impressionnant en noir et blanc).
L’histoire est simple et pourtant, ça me passionne. Ayant été gameuse, je vis les émotions en temps réel sachant la peur qu’on peut ressentir lorsqu’un boss plus fort que ton équipe apparaît à l’écran.
Je n’ai donc aucun mal à m’attacher et à m’identifier à Jinwoo, sans pour autant craindre pour sa vie puisque le dénouement des combats reste prévisible. Je finis par redouter la lassitude au niveau du schéma narratif : il rencontre un boss trop fort, il level-up, obtient un pouvoir trop cheaté et il gagne.
Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Je prends du plaisir à suivre le héros dans ses raids et j’ai adoré ce manga. J’ai hâte de découvrir le prochain.