Le renard et le petit Tanuki, tome 1 – Mi Tagawa

Titre : Le renard et le petit Tanuki, tome 1
Auteur : Mi Tagawa
Éditeur : Ki-oon (Kizuna)
Nombre de pages : 159
Quatrième de couverture : Il était une fois Senzo, un renard surpuissant craint de tous les animaux, qui semait la terreur sur son passage… à tel point que les dieux, pris d’une vive colère, le plongèrent dans un profond sommeil… 300 ans plus tard, à notre époque, ils décident de l’en sortir… à une condition ! Privé de sa force destructrice, le voilà chargé d’une mission spéciale : élever le petit tanuki Manpachi pour faire de lui un digne serviteur de la déesse du Soleil.
Manpachi a été rejeté par sa famille car il possède des pouvoirs immenses, qu’il a encore du mal à contrôler. Allergique à toute autorité, Senzo refuse de s’embarrasser d’un disciple, aussi mignon soit-il… Sauf qu’au moindre signe de rébellion, il est parcouru d’une douleur insoutenable ! Le voilà bien obligé d’accepter le marché…

C’est officiellement le meilleur manga de la décennie !
Quand je l’ai vu pour la première fois, j’ai flashé sur la couverture. Et le libraire m’a dit : « Attention, ce n’est pas une lecture toute gentille comme semble l’indiquer les illustrations ». Parfait, raison de plus pour le prendre.

Senzo, un renard noir maléfique, a été emprisonné pendant 300 ans par la déesse Amaterasu. Elle décide de le libérer en lui confiant une mission : élever un petit Tanuki, animal métamorphe chassé par ses parents, en parfait serviteur des dieux… eh ben le pauvre, avec Senzo c’est pas gagné ! Heureusement, la déesse a tout prévu pour l’obliger à mener à bien sa tâche, et elle le fait surveiller par Tachibana et Mikumo, deux canidés.

J’ai adoré les personnages.
Senzo est malin, vil, coléreux – je le trouve génial.
Manpachi le Tanuki est attachant et trop mignon, j’ai tellement envie de le papouiller.
En ce qui concerne Koyuki, la renarde blanche, je suis partagée : je crois qu’elle m’a plu, mais mon instinct me dicte de m’en méfier ; je n’ai pas encore réussi à la cerner. Tachibana est de bonne humeur et c’est communicatif, on ne sait pas trop si c’est un loup blanc ou un berger suisse – vu son comportement, je vote pour un chien, mais on ne sait pas trop puisqu’il fait partie de la meute de loup.

Les illustrations sont magnifiques : les décors sont épurés, ce qui permet de s’attarder sur le character design. J’ai passé du temps à les détailler. Le faciès des personnages est incroyable : toutes les émotions y passent et on n’a pas besoin de texte pour comprendre ce qu’ils ressentent.
J’ai ri plusieurs fois : quand ce vilain Senzo fait foirer leur première mission avec l’esprit du logis, il est évident, à la tête qu’il tire, qu’il l’a fait exprès.C’est de loin le moment qui m’a fait le plus kiffer, mais ce n’était pas le seul.

C’est un énorme coup de cœur pour ce premier tome. J’ai les trois prochains tomes que j’ai achetés pour ma fille et je ne vais pas attendre avant de les lire.

Cold Winter Challenge :
Marcher dans la neige 
– Forêt enneigée (animaux, écologie, nature-writing)

Klaw, tome 10 : La Pluie – Antoine Ozanam & Joël Jurion

Titre : La pluie
Saga : Klaw, tome 10
Scénario : Antoine Ozanam
Illustrations : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Tous les porteurs de Dizhis ont vu leur totem disparaître. À Detroit, aidé par l’Archiviste, Ange tente de comprendre ce qui s’est passé lors de « l’impact ». Mais l’absence de pouvoirs surnaturels n’empêche pas l’adversité d’exister. Plus que jamais, les alliances permettront de combattre ces nouvelles menaces.

La vache ! C’était un tome surprenant !
À la fin du 9, Détroit a explosé et les dizhis ont disparu.
Donc là, tous les humains avec qui ils ont fusionné doivent réapprendre à vivre sans eux et c’est loin d’être évident :
– Ange a retrouvé la mémoire que le cheval lui a ôté, c’est bien parce que c’était une tête à claque.
– Ewa et Katia sont retournées dans le désert auprès de Margaret.
– Paula et Jamal survivent du mieux qu’ils peuvent jusqu’à ce qu’ils se fassent arrêter.
– Shaaz décide d’aller à Détroit et de faire un petit détour pour récupérer June.
– Lisa et son amoureux essaie de quitter l’hôpital où ils s’abritent.
Il y a d’autres personnages, mais ce sont les principaux.

Je ne m’attendais pas à ça.
À part pour les jumelles et Paula, j’ai vraiment retrouvé tous les personnages comme je les aimais et ceux que je n’appréciais pas sont apparus sous un autre jour : certains sont plus sereins sans leur dizhi. C’était agréable.
En ce qui concerne les dessins, j’ai pris un grand plaisir à m’y attarder. Les couleurs m’ont plu : beaucoup de bleu dans ce tome-ci, en même temps ce n’est pas étonnant puisqu’il pleut sans discontinuer depuis plusieurs jours, partout dans le monde.

Je n’ai pas grand-chose de plus à dire, si ce n’est que j’attends avec impatience de vois ce que nous réserve le prochain tome
Ce fut une très chouette lecture : j’ai adoré et je n’ai pas vu les pages défiler.

Soudain dans la forêt profonde – Amos Oz

Titre : Soudain dans la forêt profonde
Auteur : Amos Oz
Éditeur : Folio (Junior)
Nombre de pages : 128
Quatrième de couverture : Un village au bout du monde, triste et gris, encerclé par des forêts épaisses et sombres. Un village maudit : toutes les bêtes, tous les oiseaux et même les poissons de la rivière l’ont déserté. Depuis, ses habitants se barricadent chez eux dès la nuit tombée, terrorisés par la créature mystérieuse nommée Nehi, et interdisent aux enfants de pénétrer dans la forêt. Mais surtout, ils gardent le silence. Personne ne veut se souvenir des animaux ni évoquer la vie d’avant. Seule Emanuela, l’institutrice du village, tente d’enseigner aux élèves à quoi ressemblaient ces animaux disparus. Deux enfants de sa classe, Matti et Maya, décident alors d’élucider le mystère et s’aventurent dans la forêt en dépit de l’interdit…
Soudain dans la forêt profonde est un conte pour enfants et adultes. Au carrefour de la tradition biblique, du folklore yiddish et du conte européen, il nous offre une magnifique parabole sur la tolérance.

Je sens qu’écrire une chronique sur ce conte va être compliqué… ça fait de longues minutes que j’y réfléchis et rien ne me vient. Donc je vais me lancer et voir ce qui en ressort.

L’histoire se passe dans un village entouré par d’inquiétantes forêts. Depuis des années, les animaux ont disparu, mais les adultes n’en parlent pas. Et dès la tombée de la nuit, tout le monde se barricade dans sa maison pour se protéger du démon Nehi qui rôde dans les bois.
Quelques enfants se montrent curieux, c’est le cas de Nimi qui est rejeté par les autres. Puis Matti et Maya se rendent dans la forêt pour comprendre ce qu’il s’est passé.
Je me suis ennuyée. Cette histoire ne m’a pas parlé jusqu’aux derniers chapitres quand Matti et Maya découvrent ce qui est réellement arrivé et pourquoi les animaux ont fuit le village.

En fait, je n’ai pas aimé la façon dont le thème de la différence est amené. Nimi n’est pas comme les autres enfants, il se pose des questions et ça dérange. Il est mis à l’écart et est clairement harcelé par les autres. Sa différence ne fait pas de doute, mais il a fallu que ce soit visible : il hennit, il a attrapé la hennite… la forêt l’a rendu malade, comme si la différence était une maladie, ça fait passer quel message ? Que c’est guérissable ?
Alors pas vraiment parce que Maya et Matti se montrent ouverts d’esprit et acceptent les bizarreries de leur camarade, et puis les explications de Nehi sonnent justes sur bien des points, pourtant cela n’apporte ni réponses ni solutions, c’est le statu quo.
Finalement, le démon n’est qu’un donneur de leçon qui se montre aussi intolérant que les hommes en les mettant tous dans le même sac. Et même si les enfants repartent comme ils sont venus avec le seul sentiment qu’il faut informer les autres, qu’ils sont l’avenir et que c’est à eux de tout faire pour changer le monde, ce n’est pas ce que j’en ai retenu.

J’ai trouvé que le récit était assez froid, les personnages m’ont laissée indifférente. Et il m’a fallu 3 jours pour lire 130 pages, c’est dire si ça ne m’a pas plu.
Bref, c’est une déception pour cette lecture.

Coupe des 4 maisons :
Bois de rose (potion de longue décoction) – lire un livre qui se passe principalement dans la forêt ?? points

Cold Winter Challenge :
Cocooning hivernal
– Bonhomme en pain d’épices (différence, tolérance, LGBTQI+)

ABC 2022 – Lettre O

Coco : L’île magique, tome 1 – Keisuke Kotobuki

Titre : Coco : L’île magique, tome 1
Auteur : Keisuke Kotobuki
Éditeur : Ki-oon (Kids)
Nombre de pages : 144
Quatrième de couverture : Coco, une magicienne en herbe aux pouvoirs explosifs !
Sur l’île de la jeune Coco, tous les habitants possèdent des pouvoirs magiques. Ils s’en servent comme source d’énergie pour faire fonctionner les machines, gonfler les voiles des bateaux, éclairer les rues… Les enfants apprennent à maîtriser cette force à l’école, mais Coco a un problème : dès qu’elle essaie d’utiliser ses capacités, elle provoque des catastrophes !
Pourtant, sous ses airs détachés, elle cache le rêve de devenir une magicienne digne de ce nom… Le professeur, un inventeur de génie, sent son potentiel et la fait participer à ses expériences… qui finissent toujours en explosions ! Cependant, l’énergie dégagée par l’enfant ne passe pas inaperc¸ue : un étrange personnage encapuchonné est à sa recherche… Quel est donc son but ?
Retrouvez la poésie et l’humour de l’auteur de Roji ! dans cette nouvelle aventure tout en couleurs ! Le monde de Coco – L’Île magique remplira votre quotidien d’une bonne dose de magie et d’enchantement !

Je redoutais cette lecture parce que l’auteur de Coco l’île magique a également écrit Roji !, une saga que je n’ai pas aimée. Je craignais que ce ne soit que des tranches de vie sans réelle histoire.
Étonnamment, ce n’est pas le cas : il y a un vrai fil rouge.

Tous les habitants de l’île magique ont des pouvoirs qu’ils utilisent principalement pour recharger les objets mécaniques. Coco n’est pas en reste, le problème est que sa puissance est telle qu’elle ne parvient pas à la maîtriser.
En parallèle, un chat venu de l’espace a besoin la magie de Coco pour recharger son vaisseau et repartir chez lui.

J’ai beaucoup aimé les personnages principaux. Il n’y en a pas des masses, donc on a le temps de les découvrir, on ne s’éparpille pas.
Coco est sympathique et attachante. J’aime énormément sa relation avec Terio, à moins que ce ne soit le comportement de ce dernier qui change au contact de l’héroïne et devient plus mignon.

En ce qui concerne les dessins, ils sont sympas, mais sans plus. J’ai toujours beaucoup de mal avec les couleurs, je les trouve ternes… surtout les décors en ville : ça manque de texture. Et c’est dommage.

J’ai adoré cette lecture, j’ai passé un excellent moment et j’ai hâte que le second sorte pour voir ce que nous réserve l’auteur.

Les sorcières de la fin du monde, tome 2 – Kujira

Titre : Les sorcières de la fin du monde, tome 2
Auteur : Kujira
Éditeur : Akata
Nombre de pages : 224
Quatrième de couverture : Avant que je ne perde mes pouvoirs, je dois… Suite aux évènements qui se sont produits au sein de l’académie Mari et Alice ont été téléportées dans le monde des humains. Cette fois-ci c’est donc à la jeune Japonaise de servir de guide à sa camarade. À cette occasion les deux sorcières se rapprochent… peut-être un peu trop ! En effet comme toutes leurs semblables elles n’ont pas le droit de tomber amoureuses. Pendant ce temps de nouveaux bouleversements secouent leur école…

Ce second tome est beaucoup mieux que le précédent, il est plus complet.

Mari et Alice ont été virée de l’école par un démon que les autres élèves ont invoqué pour éliminer Mari. Heureusement, elles ne sont pas envoyées dans une dimension parallèle ou infernale, elle se retrouvent devant l’ancienne école de Mari. C’est l’occasion pour cette dernière de rentrer chez elle pour découvrir ce qui est arrivé à sa mère.
Avant qu’on ne sache la vérité, madame Dolly les récupère. Dommage ! On découvre son passé à elle : elle est bien plus humaine qu’il n’y paraît. Ça donne également un peu plus d’explications en ce qui concerne la vengeance que les sorcières souhaitent exercer sur les humains.

Je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir dire de ce second tome :
Je commence enfin à m’attacher aux personnages. Mari me laisse un peu indifférente, ce qui n’est pas le cas d’Alice ni de madame Dolly.
On ignore encore beaucoup de points sur le contexte actuel, mais certains détails sont révélés notamment par rapport à la non-situation géographique de l’école ou la position de sorcières. Par contre, on revient sur le vécu historique des sorcières de l’école et ça m’a aidé à apprécier cette lecture.

Il y a une légère amélioration au niveau des dessins, pas en ce qui concerne Alice et Mari. Par contre, je me suis plu à m’attarder sur les illustrations du dernier chapitre avec le passé de Mme Dolly : que ce soit le character design des personnages, les mouvements des vêtements ou encore les textures.

Comme dit au début, j’ai adoré ce second tome, bien mieux que le premier et j’ai hâte de découvrir le troisième et dernier tome qui sort dans 15 jours.