Enola & les animaux extraordinaires, tome 5 : Le loup-garou qui faisait d’une pierre deux coups – Joris Chamblain & Lucile Thibaudier

Titre : Le loup-garou qui faisait d’une pierre deux coups
Saga : Enola & les animaux extraordinaires, tome 5
Scénario : Joris Chamblain
Illustrations : Lucile Thibaudier
Éditeur : la Gouttière
Nombre de pages : 32
Quatrième de couverture : Un beau matin, une mère se présente au Muséum afin de rencontrer Enola et de lui demander son aide pour son fils, Niels. La jeune vétérinaire se retrouve bien embêtée puisqu’elle ne possède aucune connaissance sur le cas exposé : les loups-garous. Enola accepte tout de même de rencontrer le jeune adolescent, afin de voir comment elle pourrait soulager ses transformations à chaque nouvelle pleine lune. Une nouvelle mission où Enola et Maneki se sentent démunis même à force de recherches. L’aide d’Archibald sera primordiale…

J’aime bien la saga Enola & les animaux extraordinaires, mais chaque fois que je veux écrire une chronique sur l’un des tomes, c’est la croix et la bannière. Les mots me viennent difficilement.

Cet épisode est légèrement différent des autres parce que le loup-garou dont il est question n’est pas blessé, c’est juste un adolescent qui vit très mal le fait de se transformer… alors on sait qu’à 15 ans, c’est déjà difficile de s’accepter et de se faire aux changements physiques… mais là, c’est encore pire. Donc la demande d’aide de la cliente ne correspond pas trop à ce qu’Enola fait d’habitude. Mais elle finit par accepter de rencontrer le lycanthrope, comme elle ne connaît rien de ces créatures, c’est l’occasion de les découvrir.

J’ai trouvé que le personnage d’Enola faisait plus grande, plus mâture que ce soit au niveau de son apparence physique ou de sa manière de réagir, d’appréhender les problèmes et de résoudre les problèmes. C’était intéressant de voir une telle évolution.
On en apprend davantage sur le professeur Archibald ; jusqu’à maintenant, il n’avait pas une grande importance dans l’histoire, juste un mentor occasionnellement présent au début et/ou à la fin, quand il apparaissait. Je ne peux malheureusement pas en dire plus sans spoiler. Avec mon flair, j’ai rapidement deviné son secret dès que j’ai revu sa tête, c’était bizarre comme une illumination.

Les dessins sont aussi sympas que d’habitude. J’adore le character design des créatures extraordinaires : le kappa est trop mignon. Les loup-garous ont la classe, ils sont impressionnants, un brin effrayants et beaux.
J’ai adoré cette lecture : non seulement, c’était plaisant, prenant mais c’était surtout intéressant : on s’attarde sur des détails qui rendent les personnages encore plus attachants.

Toilet-bound Hanako-kun, tome 01 – Iro Aida

Titre : Toilet-bound Hanako-kun, tome 01
Auteur : Iro Aida
Éditeur : Pika (Shônen)
Nombre de pages : 176
Quatrième de couverture : Une rumeur court sur l’existence de sept mystères qui hantent les murs de l’école Kamome. Parmi ces faits inexpliqués, on raconte qu’un esprit du nom de Hanako se trouverait au troisième étage du plus ancien bâtiment et qu’il exaucerait le vœu de quiconque viendrait le trouver. En classe de seconde dans cet établissement, Nene Yashiro a le béguin pour un garçon. Pourtant, malgré tous ses efforts, cet amour reste à sens unique. La jeune fille ne voit plus qu’une seule solution : s’en remettre à la légende de Hanako, sans se douter qu’accéder au bonheur requiert toujours une contrepartie…

Acheter ce manga n’était pas dans mes prévisions, mais ma fille a su me convaincre la dernière fois qu’on a été à la librairie avec ces arguments : « l’histoire devrait te plaire et les dessins sont beaux comme tout, regarde ! »
Je lui ai rétorqué que si elle le veut, elle n’a pas besoin de me persuader que j’aimerais. Donc j’ai acheté ce premier tome pour elle et j’ai décidé de le lire tout de suite pour pouvoir le lui refiler… Je dois avouer que c’est une excellente surprise et qu’elle avait raison : j’ai adoré.

Bon, le pitch de base ne casse pas trois pattes à un canard :
Une rumeur court dans l’école comme quoi il y aurait sept mystères. L’un d’eux veut que si on toque à la porte des toilettes du troisième étage (d’où le nom du manga), l’esprit de la jeune fille Hanako apparaît et exauce trois vœux.
Nene s’y rend et l’invoque, sauf qu’elle ne s’attend pas à ce qu’elle trouve. L’esprit Hanako est un garçon. Pour réaliser le vœu de l’héroïne qui est d' »être aimé en retour », il demande un prix élevé qu’elle accepte sans même se renseigner sur la contrepartie.
Quelle erreur ! Et puis, elle fait aussi de la m3rd3. En tout cas, elle est loin d’imaginer se retrouver lier à Hanako. Avec lui, elle va découvrir les autres mystères de son école.

Il y a plusieurs points forts dans ce manga :
Les personnages.
Nene est naïve et pas très maligne, mais ça la rend attachante ; par contre, son cœur d’artichaut a le don de m’exaspérer.
Hanako est un enfoiré, il se montre sournois et j’adore ça ; j’espère que par la suite, il gardera ce trait de caractère qui le rend si intéressant et imprévisible.
Minamoto apparaît dans un premier temps comme un personnage sans grande importance jusqu’à ce qu’il se dévoile ; on n’en sait pas encore assez sur lui pour que je puisse me faire une idée plus précise à son sujet.
– Je trouve les dessins magnifiques. Le character design est top avec leur grosse tête et leurs yeux énormes. Ça fait Chibi sans l’être. Les décors sont chouettes et nous plongent dans l’ambiance. La mise en page des annonces pour les rumeurs m’ont plu, les différents encadrements rajoutent du cachet au récit, les différentes polices qui parsèment ce manga également et j’ai adoré.
L’histoire est plus sombre qu’elle n’y paraît et ça m’a enthousiasmée.

C’est un coup de cœur pour ce premier tome et je suis dégoûtée de ne pas avoir le second.

Solo Leveling, tome 5 – Chu-Gong

Titre : Solo Leveling, tome 5
Auteur : Chu-Gong
Éditeur : Delcourt-Tonkam (KBOOKS)
Nombre de pages : 256
Quatrième de couverture : Lorsque d’étranges portails sont apparus aux quatre coins du monde, l’humanité a dû trouver une parade pour ne pas finir massacrée par les griffes des monstres des monstres qui en sortent. Dans le même temps, certaines personnes ont développé des capacités permettant de les chasser. Ces combattants intrépides n’hésitent pas à foncer au cœur des donjons pour combattre les créatures qu’ils abritent.

Quand on a laissé notre héros dans le tome précédent, il participait à une séance d’entraînement avec des chasseurs de la guilde du tigre blanc. Seulement, ça s’est corsé lorsqu’ils ont passé le portail du donjon : il est devenu rouge. Déjà là, c’était mal barré mais en plus, le groupe est divisé et se scinde en deux.
Donc dans ce cinquième tome, on a la suite de cette expédition qui prend à peu près la moitié du manga : les rangs A, qui sont partis de leur côté en abandonnant les low level, se sont fait massacrés, seul Kim Chul s’en sort. Il retrouve les autres et se fâche… mais il n’a pas le temps de péter davantage les plombs, les elfes des glaces les interrompent.
J’avoue que pendant le combat, la réaction de Jinwoo m’a étonnée : ça m’a laissée sans voix ! Je ne peux pas en dire plus, mais j’imagine que n’importe qui l’ayant lu a dû avoir une réaction identique.

La seconde moitié est une série d’événements qui apportera son lot de surprises dans les prochains numéros :
– aux États-Unis, un homme d’une puissance considérable est trouvé par des chasseurs américains dans un donjon. J’ai tout de suite su qui il était. Il apporte une information importante, malheureusement c’est la mauvaise personne qui l’écoute.
Jinwoo pénètre enfin dans le donjon de classe A dont il a la clé depuis un certain temps, il monte de niveau et récupère deux artefact impressionnant, il lui manque la troisième pièce… va-t-il réussir à se la procurer ?
– Notre héros repasse une réévaluation de son rang.
Voilà, je pense que j’ai fait le tour des événements importants, en tâchant d’en révéler le moins possible.

Les dessins sont toujours aussi beaux. Les scènes de combat sont grandioses. Les ombres qu’invoque Jinwoo font froid dans le dos. Ça donnait du baume au coeur.
Je n’ai malheureusement pas eu le temps de lui consacrer le temps qu’il aurait mérité : j’ai dû lu en plusieurs fois, un chapitre de-ci, un chapitre de-là et c’était super frustrant, mais comme j’avais très envie de connaître la suite, je n’ai pas eu la patience d’attendre ce soir.

Comme pour les précédents, j’ai passé un excellent moment avec cette lecture que j’ai adorée.

My Broken Mariko – Waka Hirako

Titre : My Broken Mariko
Auteur : Waka Hirako
Éditeur : Ki-oon (Seinen)
Nombre de pages : 194
Quatrième de couverture : Quand Tomoyo apprend aux informations la mort de son amie Mariko, elle n’en croit pas ses oreilles. Elles s’étaient pourtant vues la semaine précédente, sans que rien ne laisse présager un tel drame. Mariko, à la jeunesse brisée, qui lui vouait une admiration sans bornes et qui s’est vraisemblablement suicidée…
Tomoyo ne contient pas sa rage : elle doit trouver un moyen de rendre un dernier hommage digne de ce nom à sa seule confidente. Pas question de laisser le père violent de la jeune fille prendre les choses en main ! Bouleversée et confuse, elle se précipite chez lui, vole l’urne funéraire et, malgré les coups, hurle les mots de colère que Mariko a gardés en elle pendant toutes ces années ! Les précieuses cendres sous le bras, Tomoyo se lance dans une course effrénée, en quête du lieu de dispersion idéal… mais aussi du salut, pour son amie comme pour elle-même.

Ce manga comporte deux histoires : My broken Mariko et Yiska qui est le premier de l’auteur.
J’avais vu passer cette lecture parmi les coups de cœur de mon libraire et une amie m’avait confirmé qu’il était bien. J’ai hésité à le prendre en raison du thème : le suicide. Je savais que ça ferait remonter des souvenirs douloureux, j’étais loin d’imaginer à quel point, loin d’anticiper la justesse avec laquelle le sujet serait traité.

My broken Mariko :
C’est l’histoire de Tomoyo qui apprend par les infos que sa meilleure amie a mis fin à ses jours. Commence alors pour elle le processus de deuil :
le déni avec les sms ou les mails qu’on envoie à l’être perdu dans l’espoir que ce soit une erreur et qu’il nous réponde.
la colère qui revient telle une vague se fracasser sur son chagrin, avec une violence qui la fout à terre.
l’incompréhension d’un tel acte : O.K. elle a eu une vie difficile (une mère qui l’a abandonnée, un père violent et abusif), mais elle est adulte et a quitté le domicile paternel, elle avait Tomo à qui se rattacher, cette amie pleine de fougue qui la soutenait… mais elle n’a pas suffit et c’est dur à accepter.
l’impuissance et tous les questionnements qui vont avec : pourquoi ? Au moins là, on a une réponse, ça n’est pas toujours le cas. Qu’est-ce qu’on a loupé ? Comment on a pu ne pas voir venir cette fatale issue ? Puis la ronde des souvenirs commence à la recherche d’un appel à l’aide manqué, d’un grain de sable dans l’engrenage qui aurait pu nous mettre la puce à l’oreille.

On retrouve toutes ces émotions douloureuses tout au long de cette lecture qui m’a bouleversée. J’ai énormément pleuré parce que, même si le contexte était différent de ce que j’ai vécu, le ressenti de Tomoyo a été et est encore le mien.
Les dessins sont sciemment inégaux : pour moi, les grimaces que fait Tomo sont là à la fois pour casser ce trop plein d’émotion, comme une pause qui permettrait au lecteur un fugace sourire avant de replonger dans sa souffrance, mais sont aussi présentes pour accentuer sa douleur.
Ce fut une lecture passionnante, mais douloureuse que j’ai été incapable de lire d’une traite, j’ai dû faire une pause.

Yiska :
C’est un récit style western. Un vieux bonhomme arrête sa voiture dans le désert, il y croise un jeune qui ramasse les déchets en bon état pour les revendre et il l’engage pour qu’il l’emmène à la frontière. Mais c’est sans compter ses poursuivants qui ont retrouvé sa trace.
Je ne vais pas m’éterniser sur cette lecture, c’était court et ça m’a laissé indifférente. J’ai presque trouvé dommage se rajouter cette petite nouvelle insipide derrière une histoire aussi puissante que My broken Mariko.

Peu importe, je reste sur une impression forte : ce manga m’a émue aux larmes, c’est un coup de cœur.

Absolument Normal, tome 2 : Tous seuls – Kid Toussaint, Alessia Martusciello & Alberto Aurelio Pizzetti


Titre : Tous seuls
Saga : Absolument Normal, tome 2
Scénario : Kid Toussaint
Illustrations : Alessia Martusciello & Alberto Aurelio Pizzetti
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Dans le monde de Cosmo, tout le monde développe des pouvoirs extraordinaires. Tout le monde ou presque, car quelques adolescents voient se développer chez eux des mutations mineures ou sans intérêt. Quant à Cosmo, c’est simple : il est absolument normal ! En compagnie de Tim, un chronopheur capable d’arrêter le temps quelques secondes, il a réussi à fuir le centre d’éducation forcée où il était enfermé.
A deux, ils arrivent péniblement à se réfugier dans une cabane perdue en pleine forêt. Ils sont accueillis plutôt rudement par Oger, un géant inquiétant qui garde sa fille enchaînée dans une grange. Mais de bien plus terribles secrets attendent Cosmo et Tim…

J’avais hâte de découvrir ce second opus, mais je ne m’attendais pas à ça.
À la fin du premier tome, Cosmo s’est enfui avec ses camarades de Nouvel Horizon et se sont fixés comme mission de libérer tous les jeunes qu’on a placés dans ces institutions. Donc je pensais que l’histoire porterait dessus… ben non ! Il y a une ellipse et on retrouve Cosmo et Tim fuyant les patrouilles de recherche pendant au moins deux saisons.
Malheureusement, le chronopheur tombe gravement malade et nos deux jeunes héros doivent s’abriter. C’est un horrible bonhomme du nom de Oger qui leur offre refuge.
Pendant ce temps-là, les actions de Cosmo ont eu des répercussions sur Médusa et ses amis.

C’était surprenant, un récit inattendu, des premières impressions qui ne sont pas forcément les bonnes, des faux-semblants. Les événements laissaient entrevoir tel final, mais cela bifurquait et prenait une autre tournure étonnante mais tout aussi cohérente que celle espérée.

J’aime bien les personnages : Médusa s’annonçait déjà comme une idéaliste à la fin du premier tome, là davantage. Et ça me plaît.
Cosmo manque un peu de jugeote, le souci c’est qu’il ne creuse pas assez, ne va pas au fond des choses et ça lui joue de vilains tours.
J’apprécie particulièrement Tim : il a un fort côté sauveur qui me plaît bien et qui ressort vachement dans les premières pages, malheureusement dans ce second tome, il n’est pas très présent, c’est dommage.

Les dessins sont très chouettes. Les couleurs et la luminosité des paysages se marient parfaitement avec l’ambiance. Ça a rendu cette lecture agréable et dépaysante à souhait. J’ai surtout apprécié les panoramas dans lesquels évoluent Cosmo et Tim – je suis moins des décors urbains.
J’avais bien aimé le précédent, mais ce n’est rien en comparaison de ce second tome que j’ai adoré.