Il était une fois en France, tome 1 : L’empire de monsieur Joseph – Fabien Nury & Sylvain Vallée

Titre : L’empire de monsieur Joseph
Saga : Il était une fois en France, tome 1
Scénario : Fabien Nury
Illustrations : Sylvain Vallée
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 65
Quatrième de couverture : Il Etait Une Fois en France conte l’histoire de Joseph Joanovici, juif roumain devenu l’homme le plus riche de France pendant l’occupation. Ferrailleur, collabo, résistant, il fut pour certain un criminel, pour d’autres un héros. C’est le cheminement de ce personnage ambigu baptisé le Roi de Paris, par ceux qui ont croisé sa route, que relate avec justesse cette saga au thème délicat. Monsieur Joseph se confie sur son lit de mort aux côtés de Lucie Fer, celle qui fut sa plus fidèle compagne. Intelligence avec l’ennemi, corruption de fonctionnaires, contrebande, enrichissement personnel et même meurtre seront reprochés à la Libération à celui qui possédait pendant l’occupation un appartement en plein cœur de la préfecture de police. Portant fièrement la rosette de la résistance, Joseph reçoit les plus huppés du Tout-Paris, alors que de sombres nuages annoncent la fin de son règne.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec cette lecture. Je pensais que le contexte historique serait plus présent. On traverse les années, mais le récit est tourné vers Joseph Joanici, un roumain qui, après avoir épousé Eva, son amour d’enfance, l’accompagne en France pour travailler chez l’oncle de la jeune femme en tant que ferrailleur.
Il se montre particulièrement brillant et parvient à se monter un empire financier à la hauteur de ses ambitions.

Le récit débute en 1905, et s’étend jusqu’à 1965. On parcourt pas mal d’années différentes, dans le désordre, ce qui est frustrant parce qu’on ignore ce que Joseph a fait : est-il vraiment un collabo ? Son mandat d’arrestation est-il justifié ? Ses origines juives mettent le doute.
Donc on avance, on découvre sa vie, ses choix, ses magouilles et les conséquences que cela a sur d’autres personnages.
C’était un récit dense, je n’ai pas pu terminer cette bande-dessinée en une fois. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, cependant ça ne m’a pas empêcher de trouver cette histoire intéressante.

Les dessins sont assez classiques et réalistes, mais efficaces. Les visages des personnages sont expressifs. À la fin, on a droit à quelques illustrations, elles sont superbes, j’ai adoré.
Bref, j’ai bien aimé ce premier tome, il faudra que je me procure le prochain pour savoir ce que nous réservent les auteurs.

Les Amants sacrifiés, tome 2 – Masasumi Kakizaki

Titre : Les Amants sacrifiés, tome 2
Auteur : Masasumi Kakizaki
Éditeur : Ki-oon (Seinen)
Nombre de pages : 136
Quatrième de couverture : Depuis le retour de Yusaku, Satoko s’interroge : que s’est-il vraiment passé en Mandchourie ? Et qui est cette femme mystérieuse, rentrée au Japon en même temps que son mari et dont le corps sans vie vient d’être retrouvé? Alors qu’elle démêle peu à peu l’écheveau de la vérité, elle met au jour l’indicible, l’insoutenable, l’inimaginable… Après cette sinistre découverte, que fera-t-elle de ce secret bien trop lourd à porter ? Sa loyauté et sa confiance, déjà vacillantes, iront-elles à son époux ou la jeune femme se tournera-t-elle vers quelqu’un d’autre ?

C’est la suite et la fin de ce titre.
À la fin du premier tome, Satoko avait livré Fumio, le neveu de son mari, à la police militaire japonaise. Il avait été arrêté.
On reprend sur son souvenir du voyage en Mandchouri avec Yusaku. On découvre ainsi leurs actes (trahison ou pas ? Chacun est libre de se faire son propre avis), leurs motivations, etc.
Yusaku et Satoko s’expliquent sur les événements et notamment les raisons qui ont poussé la jeune femme à dénoncer un membre de leur famille. Il est temps de prendre des décisions drastiques.

C’est décidément une lecture pleine de surprises… c’est cohérent au niveau du récit, mais je ne m’attendais à ce que mes sentiments envers les personnages soient aussi souvent chamboulés. Chacun a de très bonnes raisons d’agir, on les comprend, on compatit et on approuve autant qu’on désapprouve parce que chaque acte est humainement légitime, mais ça a des conséquences dramatiques. D’ailleurs la conclusion en est le point culminant.

Les dessins sont aussi beaux et contrastés que dans le premier : un character design très manga, surtout pour Fumio, et de superbes décors très réalistes.
Même si j’ai eu un peu de mal au début à entrer dans l’histoire (j’ai l’impression que ça va être souvent cette année, faut que je m’y fasse), j’ai adoré cette lecture. Ce n’était pas qu’elle était passionnante, l’avancée des personnages est très linéaire ce qui les rend d’autant plus réalistes, mais les revirements de situation ont rendu ce manga plus intéressant que prévu.

Le jeune Lovecraft, tome 1 – José Oliver & Bartolo Torres

Titre : Le jeune Lovecraft, tome 1
Auteurs : José Oliver & Bartolo Torres
Éditeur : Diabolo
Nombre de pages : 104
Quatrième de couverture : Le jeune Lovecraft de Torres et Oliver est un hommage humoristique au plus grand écrivain de terreur de l’histoire de la littérature. Cette série recrée l’enfance de l’écrivain, à la fois protagoniste et en même temps victime de ses propres inventions littéraires.

Étant fan des mythes lovecraftien et de l’univers créé autour de Cthulhu, je ne pouvais pas passer à côté de cette lecture.
Cette bande-dessinée est une série de strips avec un fil rouge conséquent, ce que j’ai grandement apprécié.

Le jeune Howard s’essaie à l’écriture quand il n’est pas à l’école. Il réécrit des œuvres classiques comme l’ile au trésor ou Dracula et ça tourne toujours mal – j’ai bien ri.
C’est un gamin un peu sombre, sans amis. Il est harcelé par une brute épaisse et pour se défendre, il invoque un ancien dieu… inutile de dire que ça ne se passe pas comme prévu.
Il promène sa goule comme un vulgaire chien – je vous laisse imaginer la catastrophe.
Et enfin, sa vie est chamboulée quand une nouvelle élève, Siouxie, apparaît.

Tout se suit et les récits s’enchaînent avec fluidité. Sur bien des points, ça m’a fait penser à la petite mort, tout en étant différent – c’est peut-être dû au format ou aux chutes des histoires aussi ridicules que drôles.
J’ai bien aimé les personnages, je les trouve attachants à leur manière : Howie est tout timide, Glenn est glauque mais ça fait partie de son charme, Rammenoth est ridiculement drôle, Siouxie parlait beaucoup trop au début et était soulante mais sa relation avec Howie est touchante.

Les dessins sont fun. Ils se marient bien au style humoristique de cette bande-dessinée. En tout cas, j’ai pris plaisir à m’attarder sur les illustrations : l’apparence des dieux est sympathique, le visage des personnages est expressif. Tout pour me plaire.
Pour finir, je dirai que j’ai bien aimé cette lecture. J’ai vu qu’il existait un second tome, il faudra que je vois pour me le procurer.

L’Épouvanteur, tome 11 : Le Pacte de Sliter – Joseph Delaney

Titre : Le Pacte de Sliter
Saga : L’Épouvanteur, tome 11
Auteur : Joseph Delaney
Éditeur : Bayard
Nombre de pages : 298
Quatrième de couverture : Loin du Comté, à l’extrémité du cercle Arctique, dans la cité des Kobalos, une terrible menace se prépare. Sliter vit sur son propre domaine dans le Nord, où il exploite des humains et s’abreuve de leur sang. C’est un mage Kobalos, une bête à l’apparence d’un loup qui se déplace sur deux pattes. Le jour où le fermier Rowler meurt, Sliter n’a qu’une envie : dévorer ses trois appétissantes filles. Seulement, il a conclu un marché avec cet homme qu’il se doit d’honorer : en échange de Nessa, la fille aînée qu’il compte vendre comme esclave, il a promis d’épargner les deux plus jeunes et de les conduire chez leur oncle. Les trois sœurs terrifiées n’ont pas d’autre choix que de suivre cette créature assoiffée de sang. Commence alors un long périple dans des conditions extrêmes, sur les terres gelées du Royaume du Nord, où vivent des bêtes démoniaques et sanguinaires…

J’étais très enthousiaste et heureuse de retrouver l’épouvanteur, malheureusement, quelle ne fut pas ma déception de découvrir qu’une fois de plus, ce n’était Tom Ward le narrateur de cette histoire.
Ils sont deux : Sliter et Nessa.

Sliter est un mage Kobalos, une créature humanoïde à l’apparence de loup ou de renard. Il est le maître d’un territoire sur lequel vivent des esclaves dont il peut se nourrir à loisir. Il a conclu un pacte avec le vieux Rowler : il laisse en paix la famille du fermier et en échange, ce dernier lui fournit du sang de bœuf. Manque de bol, le paysan meurt et juste avant de rendre son dernier souffle, il conclut un accord avec Sliter : le Kobalos doit emmener ses deux plus jeunes filles au sud chez leur oncle et tante, en échange il peut disposer de la vie de l’aînée, Nessa. Quelle aubaine, il pourra la vendre au marché aux esclaves et accomplir ainsi son devoir de citoyen kobalos. Malheureusement, le voyage ne se passe pas comme prévu.

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. Comme je l’ai dit plus haut, le héros n’est pas Tom et ça ne se passe même pas dans le comté. Donc j’ai fait un forcing lecture jusqu’au deux tiers, me demandant à quel moment intervenait ce récit, comment cela s’intégrerait dans la saga de l’épouvanteur… bref, c’était un peu perturbant… jusqu’à ce que Grimalkin apparaissent. Donc le dernier tiers s’est lu tout seul parce que j’adore ce personnage.

Sliter m’a laissée dubitative, il est loyal à son peuple et à ses règles de vie aussi contestables soient-elles, donc j’approuve sa façon d’être, mais cette rigueur ne le rend pas sympathique pour autant.
En ce qui concerne Nessa, Susan et Bryoni, on ne peut que compatir pour elle. L’aînée fait ce qui doit être fait ce que j’ai apprécié (elle est indubitablement ma préférée), la cadette est égoïste et ne m’a pas plu, la benjamine est peu présente et n’apporte rien au récit.

J’ai trouvé l’intrigue trop linéaire à mon goût, tout se goupille trop bien et quand ce n’est pas le cas, c’est prévisible… une sensation que je n’ai pas eu avec les autres tomes de cette saga, pourtant ça doit aussi être le cas.
En conclusion, même si la fin a largement relevé le niveau, je ne peux pas m’empêcher d’être déçue par cette lecture.

Coupe des 4 maisons :
Dortoirs (BUSES) – Gryffondor → se déroule dans un univers médiéval?? points

Creepy Cat, tome 4 – Cotton Valent

Titre : Creepy Cat, tome 4
Auteur : Cotton Valent
Éditeur : Vega / Dupuis (Seinen)
Nombre de pages : 128
Quatrième de couverture : Nos protagonistes commencent à paniquer alors qu’après la disparition de Hime, les chats de la ville disparaissent les uns après les autres. Mais Flora et Oscar sont bien décidés à retrouver Creepy et Coffee, et partent à leur recherche. Leur chemin les mène dans une maison rouge hantée, qu’ils ne connaissent que trop bien…
Ils y rencontrent à nouveau la sorcière aux cheveux rouges, qui révèle à Flora qu’elle descend d’une grande lignée de sorcières, et lui demande son aide pour accomplir un rituel…

Ce fut une lecture passionnante, pourtant, ce n’était pas gagné. Le début est cousu de fils blancs : les petites scènettes habituelles qui peuvent se lire indépendamment les unes des autres.
Mais rapidement, un fil rouge se met en place : une exode de chats, la réapparition de la sorcière au cheveux rouges. Et tous les indices disséminés dans les trois tomes précédents prennent sens, beaucoup de choses s’expliquent. On a également droit à pas mal de révélations, notamment sur Chiro… on se doutait bien qu’il n’est pas humain, mais pas à ce point ; sa véritable apparence fait froid dans le dos.

Un détail m’a surprise : contrairement au précédent, le récit est davantage tourné vers Creepy et les autres chats. Et l’une des conséquences est qu’il y a des pages entières sans dialogues.
Le bon côté, c’est que c’était plaisant à lire, pas forcément rapide puisque je me suis arrêtée sur chaque planche pour détailler les expressions des félins. L’accent est donc mis sur leurs relations. Jusqu’à présent, je n’avais pas la sensation que la relation entre Kokoro et Hime était si forte… ni même avec les agents de police.

Ce quatrième tome est le dernier de cette série… et ça se sent tout au long des pages. J’ai apprécié la conclusion, je suis soulagée que ce ne soit pas une saga à rallonge tout en étant tristounette que ce soit terminé.
Je n’ai rien d’autre à ajouter si ce n’est que j’ai adoré cette lecture.