Décoration de Noël

Origine: A la base, les décorations de Noël étaient faites de fruits (comme des pommes, du raisin, des oranges), de fleurs ainsi que de motifs de papiers -lorsqu’on avait les moyens d’en acheter- et d’hosties non consacrées. Cette tradition perdura jusqu’en 1858, année marquée par une grande sécheresse. A partir de là, un souffleur de verre eut l’idée de créer une boule de verre pour remplacer les fruits sur le sapin. Il était originaire de Moselle ou d’Alsace (j’ai beaucoup cherché mais les versions diffèrent: certains disent qu’il était de Strasbourg, d’autres de Meisenthal ou Goetzenbruck -village où une usine a développé la création de boule de Noël- en Lorraine. Voilà, je vous laisse choisir la version que vous préférez.)
On vit tous dans ce siècle, je pense que je n’ai pas besoin de faire un topo sur les différents matériaux utilisés pour la création de décorations de Noël.

D’autres décorations pullulent autour de cette fête: le gui accroché au dessus d’une entrée de porte, les guirlandes, l’étoile ou le pic au sommet du sapin, etc…
J’aurai volontiers fait un historique pour chaque type de décoration, mais je ne trouve pas les sources suffisantes. Bon outre mesure, ce n’est pas bien grave.
Parmi les décorations que je possède, certaines ont plus d’une trentaine d’années, bien sûr, elles étaient à mes parents -et me tiennent particulièrement à cœur, presque plus que celles que j’ai choisi une fois adulte, parce que: nostalgie quand tu nous tiens! J’en ai récupéré quelques unes au fur et à mesure que ma mère troquait ses anciennes décorations de sapin contre de plus récentes. En ce qui concerne les première boules de Noël, à mon époque, il n’y en avait pas -à ma connaissance-, ou alors, la pratique n’était pas aussi répandue que maintenant. Il est inutile de préciser que j’en ai pour mes enfants -c’est d’ailleurs parce que c’était inutile de le dire que je le mentionne, hein! :p -, et j’espère vraiment les conserver jusqu’à ce qu’ils soient en âge d’avoir leur chez-soi et leur propre sapin.

Une ch’tite promenade en ville

Bon, pour l’article d’aujourd’hui, il est vrai que je suis méga à la bourre. Mais j’avoue qu’après 3 repas chez moi à la suite, dont une journée entière consacrée à la famille, je n’ai absolument pas eu le temps. Je m’étais réservée une petite demie-heure ce matin pour, mais non, le destin en avait décidé autrement: mon gamin ayant fait ses devoirs hier, j’aurai dû être tranquille, sauf qu’ayant oublié son agenda, il s’était trompé dans l’exercice et s’était bien gardé de me dire qu’il devait préparer une dictée d’une vingtaine de mot! Grrrrr!
Bref, peu importe, je n’ai pas pu, je ne pourrai rien faire de travailler ce soir, vue l’heure tardive, surtout si je veux qu’il paraisse encore aujourd’hui (c’est-à-dire le 9 décembre).

J’ai donc réfléchis une partie de la soirée pendant que nous faisions un tour en ville histoire de voir un peu les illuminations… Quelle idée de sortir quand les flocons de neige sont aussi gros qu’un michoko! Mais on l’a fait. J’ai pris quelques photos de notre promenade, et je vais en profiter pour les mettre en ligne!

On est passé par la place des Halles et avons continué vers place Kléber. Il est dommage que je n’ai eu l’idée d’un mini diaporama qu’après avoir pris le sapin en photo, j’aurai pu prendre les Halles, c’est très laid de jour, mais de nuit, c’est plus sympa -peut-être que si la folie m’en prend, je passerai mardi soir pour une photo et je mettrai cet article à jour. Bref, voici le sapin de la ville pris par mes soins! :p

On a continué notre route vers la place de la Cathédrale où là, les enfants ont eu droit à un petit tour de manège avant que nous entrions dedans pour y voir la crèche. Je fus plus étonnée de constater le peu de monde dans ces lieux que la crèche en elle-même… (pour le monde normal, quand il neige comme il neigeait cet après-midi, peu de gens sortent, d’autant qu’il faisait trop trop froid! 🙁 )

Le fameux manège où les gosses se sont tous entassés comme des sardines dans la fusée… Au moins comme ça, ils se tenaient chaud -_-‘

C’est à ce moment qu’a commencé notre errance à travers les rues de Strasbourg afin de regagner au plus vite nos pénates, et surtout notre appartement bien chaud…

Et notre dernier arrêt qui ne fut qu’un rapide passage, nous n’avons même pas pénétré dans le marché de Noël place Broglie: nos mains étaient gelées, nos vestes blanches de neige et notre envie de rentrer plus forte que notre curiosité -même les enfants ont demandé à rentrer tellement ils avaient froid!!!
J’ai déjà dit qu’il faisait super froid aujourd’hui? Ah, bon? Comment ça, je me répète?

Bref, vous l’aurez compris, si vous venez lors de ce mois de décembre dans notre froide contrée, n’oubliez pas de vous munir d’une bonne et chaude peau d’ours pour lutter contre les rigueurs du froid, du vent et de la neige !!!

Sapin de Noël

L’arbre de Noël a été mentionné pour la première fois en Alsace, à Sélestat en 1521, dans un livre de compte. Il semblerait que ses origines païennes remontent à bien plus loin, alors quand, comment, pourquoi? Les explications pullulent et varient. Je ne m’étendrais donc pas sur la question… Je sais en effet qu’en Alsace, les origines en sont lointaines, seulement, à l’époque, afin de gagner de la place, le sapin était accroché au plafond, tête vers le bas, généralement au dessus d’une table ou l’on y accrochait des pommes et des raisins…

Actuellement, les sapins sont le plus souvent pied en bas, tête en haut, même si j’ai vu, en farfouillant qu’on arrive à trouver sans trop de difficulté des « sapins à l’envers ». On trouve les vrais sapins, des épicéas qu’on élève et fait pousser dans des plantations dans le seul but de les couper et les vendre pour les fêtes. J’avoue que quant à cette pratique, je suis assez partagée: j’ai mon côté traditionnel qui parle et qui se bat avec mon côté écologique (tuer des arbres juste pour un côté esthétique qui ne dure qu’un mois, c’est de la torture). Mais pour le moment, c’est mon côté traditionnel qui l’emporte pour la simple et bonne raison qu’ayant des enfants, j’ai envie qu’ils ressentent les même sensations que moi petite: les fêtes de Noël et sa préparation ne font pas que se voir, ça se sent, c’est marqué par des odeurs: odeurs de petits gâteaux qui cuisent, odeur de chocolat chaud ou celle du chocolat en poudre lorsque tu fais des truffes-maison, ou même l’odeur de pin qui se dégage du sapin (et c’est sûrement le souvenir le plus présent que j’en garde). Cet odorat, je l’ai en partie perdu avec l’âge, je le sens toujours, mais ça n’emplit pas autant mes narines qu’enfant.
Alors j’attendrai que mes gamins aient atteint l’adolescence et qu’ils aient comme 90% des adultes, un odorat hypo-développé, et à ce moment là, je satisferai mon côté écolo et achèterai un joli sapin artificiel! :p

J’aurai aimé développer davantage le sujet, notamment le côté historique itou, mais j’avoue qu’étant bien prise, je préfère me glisser sous une couette bien chaude et me reposer.
Allez, une petite chanson pour la route (bon, je ne vais pas faire très original pour les raisons citées plus haut et puis je préfère mettre une chanson que les petits et moi connaissons et chantons souvent):

Mon beau Sapin

Mon beau sapin
Roi des forêts
Que j’aime ta verdure!
Quand, par l’hiver,
Bois et guérets
Sont dépouillés
De leurs attraits
Mon beau sapin
Roi des forêts
Tu gardes ta parure.

Toi que Noël
Planta chez nous
Au saint anniversaire,
Joli sapin
Comme ils sont doux
Et tes bonbons et tes joujoux!

Toi que Noël
Planta chez nous
Tout brillant
De lumière

Mon beau sapin
Tes verts sommets
Et leur fidèle ombrage
De la foi qui ne ment jamais
De la constance et de la paix

Mon beau sapin
Tes verts sommets
M’offrent la douce image.

La Tente d’Edgar – par la Cie La Trappe à ressorts

Aujourd’hui, j’avais prévu de vous parler du Sapin de Noël, mais je reporte ça à demain! A la place, j’ai bien envie de vous parler du spectacle qu’on a été voir mercredi après-midi: La Tente d’Edgar.
On s’est rendu au Village des enfants, place St Thomas. C’est un chapiteau ouvert gratuitement aux enfants les mercredi, samedi et dimanche à partir de 14h et divisé en deux parties: d’un côté, un spectacle -3 séances par jour, différent chaque jour- de l’autre, des jeux divers et variés, venants de différents pays, deux ateliers créatifs (l’un proposant la création de cartes postales, l’autre atelier couture proposant de créer un doudou hors du commun en démontant des parties de doudous et en les recousant comme on le souhaite.), ainsi qu’un dernier atelier où les enfants peuvent se faire maquiller.
C’est la seconde fois où nous nous y rendons. la première fois, nous avons assisté au spectacle d’ouverture: en réalité, c’était juste une relecture de Cendrillon situant l’histoire en Alsace et positionnant les personnages en tant qu’animaux d’hiver: genre hermine. Donc autant ça a plu à la petite, parce que ne sachant pas encore lire, elle aime qu’on lui lise des histoires pour le coup, c’était parfait; autant pour les plus grands, c’était moins intéressant, ils se sont même ennuyés.


Par contre, dans la salle des jeux, on a découvert un jeu africain trop bien: Awalé. Bon, un peu compliqué au départ et qui demande logique et anticipation mais vraiment sympathique. Déjà la base, très jolie: un crocodile en bois. C’est ce qu’on appelle un jeu de semailles: on dépose quatre graines dans chacun des 12 trous. On prend toutes les graines se situant dans l’un de ses propres trous et on tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre déposant une graine et une seule dans le trou d’à côté puis le suivant, etc… jusqu’à ce que l’on n’ait plus rien en main. Le but est d’obtenir deux ou trois graines dans un des trous adverses afin d’empocher les graines s’y trouvant. Et on fait cela jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de graines! :p Ça peut paraître un peu compliqué expliqué ainsi, mais une fois le principe compris, c’est super intéressant si on aime les jeux du genre.

Enfin, voilà pour notre première visite au Village des Enfants, mais je n’étais pas sensée parler autant de ce sujet, alors passons à la journée de mercredi ! En priorité les enfants ont été se faire maquiller: les filles ont choisi la fée des neiges, et mon garçon le tigre de Sibérie, ça leur allait drôlement bien.
Quant au spectacle: la Tente d’Edgar, lançons-nous!


Mon avis: j’étais très sceptique après avoir lu la présentation du spectacle. Ça annonçait de la magie… Et je déteste les spectacles de magie, c’est souvent d’un ringard. Comme disait Edgar, la magie, c’est hasbeen (je reste certaine que les enfants n’ont rit qu’à cause de la sonorité du mot hasbeen, ce qui n’a pas été la raison de l’hilarité des parents! :p). Alors, oui, il y avait de la magie, mais aussi d’autres curiosités. J’ai espéré qu’il n’ait pas de costard-cravate… et pfiou, c’est bon, on l’a évité! D’accord, il avait quand même une veste… ben oui, il fallait bien cacher quelque part certains accessoires! Sinon, j’ai passé un très bon moment, et ce, malgré ma migraine. J’ai bien rigolé parce qu’au final pas mal de remarques étaient clairement faites pour les accompagnateurs; certains enfants -et même quelques adultes- ont pu participer au spectacle (dont mon fils, il était trop content :D). Et puis, il faut quand même dire qu’Edgar avait au final une sacrée répartie, il y a des moments, c’était dur de calmer les enfants, parfois, tout aussi difficile de ne pas éclater de rire en entendant certaines remarques des gosses, et leur répondre du tac au tac, un bon exercice d’impro au final! :p
En tout cas, les petiots ont été bluffés (bon, ok, j’avoue que les fruits et légumes genre patates ou clémentines qui se retrouvent sous les gobelets à la place de boule de bille… ah, ouais! quand même! les faire passer dessous sans qu’on ait rien vu, c’est pas mal!), les p’tiots ont donc passé un super bon moment et étaient vraiment contents d’avoir assisté à ce spectacle. A moi, il ne m’a pas déplu, tout le monde était satisfait! ^^
Annonce: Edgar, illusionniste du quotidien, mécano des zygomatiques, vous invite dans son entresort pour un spectacle burlesque de magie et autres curiosités.

St Nicolas

Et oui, aujourd’hui, c’est bien la St Nicolas, la fête pour bon nombre d’enfants. C’est aujourd’hui que les St Nicolas passent dans les écoles pour distribuer Mannele et chocolats. En Alsace, c’est une tradition fortement ancrée. Chez nous, une bonne majorité des enfants que je connais reçoivent un petit jouet pour marquer le coup et quand j’en parle avec des potes qui viennent d’ailleurs, ça les fait halluciner…

Bon, comme je l’avais dit lors du Calendrier de l’Avent, ce personnage est inspiré de Nicolas de Myre, protecteur des enfants, des veuves et des faibles, Évêque de Myre au IVème siècle.
C’est aussi le St Nicolas qui a inspiré le Père Noël, et lorsqu’on voit la flagrante ressemblance (et maintenant que le gros bonhomme distributeur de cadeaux est passé en rouge, c’est encore plus évident, hormis la stature, bien sûr!) Par contre, le St Nicolas dans nos contrées commence de plus en plus à se vêtir de violet plutôt que de rouge, est-ce par soucis de démarquage? Peut-être…

En tout cas, de nombreuses légendes pullulent sur St Nicolas, mais je n’en citerai qu’une seule, sûrement la plus connu: la Légende de St Nicolas. J’avais déjà publié une version qu’on écoutais avec les enfants ici!
Maintenant, je vais publier la version plus courante avec pour nous accompagner « l’amie des enfants » des années ’80 (oui , je parle bien de Dorothée, je ne pouvais pas louper cette version-là, hein! :p

Et comme on n’est pas comme ça et qu’on sait que vous aimez chanter, voici les paroles:

Ils étaient trois petits enfants
qui s’en allaient glaner aux champs.
Ils sont allés et tant venus
que sur le soir se sont perdus.
Ils sont allés chez le boucher :
– boucher, voudrais-tu nous loger ?

– Entrez, entrez, petits enfants,
Il y a de la place assurément.
Ils n’étaient pas sitôt entrés
que le boucher les a tués.
les a coupés en petits morceaux
et puis salés dans un tonneau.

Saint Nicolas au bout de sept ans
vint à passer dedans ce champ,
alla frapper chez le boucher :
– boucher, voudrais-tu me loger ?
– entrez, entrez Saint Nicolas.
Il y a de la place, il n’en manque pas.

– Du petit salés je veux avoir
qu’il y a sept ans est au saloir.
Quand le boucher entendit ça,
bien vivement il se sauva.
– Petits enfants qui dormez là,
je suis le grand Saint Nicolas.

Le grand Saint étendit trois doigts,
les trois enfants ressuscita.
Le premier dit :  » j’ai bien dormi. «  »
Le second dit :  » et moi aussi. « 
« Je me croyais au paradis »
A ajouté le plus petit.

Pour la petite histoire personnelle: c’est une date que j’ai toujours beaucoup aimé. Pour nous, c’était plus que St Nicolas, parce que c’était aussi l’anniversaire de mon père. On avait donc toujours deux événements importants à fêter. Et puis, c’était toujours la date limite d’installation du sapin: on attendait donc avec beaucoup d’impatience l’approche de ce jour. Maintenant encore, j’ai conservé cette tradition de décorer le sapin avant le 6 décembre: Cette année, par exemple, on l’a installé ce matin, décoré ce midi et ce soir, il y aura les cadeaux de St Nicolas en dessous! ^^