Le Conte des Parias, tome 6 – Makoto Hoshino

Titre : Le Conte des Parias, tome 6
Auteur : Makoto Hoshino
Éditeur : Doki Doki
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Pour tuer le temps, deux grands diables immortels ont jeté leur dévolu sur des humains. Marbas a pactisé avec une faible jeune fille, et Dantalion avec un soldat fou. Peu à peu, les binômes se soudent – il ne s’agit plus simplement de tromper l’ennui. L’affrontement inévitable est d’abord un choc entre des fiertés exacerbées. De quel côté les liens seront-ils les plus forts ?

Bon, ce sixième tome démarre sur des chapeaux de roue. Y a pas mal de baston.

Marbas développe un pouvoir plus puissant, malheureusement Wisteria est affaiblie et ne tient pas le choc. Du coup, sa forme change également et il est bien plus classe que dans le précédent, pas autant que Naberius mais c’est beaucoup mieux.
Luther retrouve quelques souvenirs de son passé, pourtant ça ne le rend pas moins violent.
Dantalion décide de poursuivre sa bataille contre l’ordre de l’épée donc direction leur QG mais Marbas l’intercepte.

J’ai nettement préféré au tome précédent, malheureusement je n’ai une fois de plus pas grand-chose à en dire, donc ma chronique va être super courte.
Les dessins sont un peu mieux, plus soignés. J’ai pris plaisir à m’attarder sur certaines vignettes.
Il y a trois scènes qui m’ont prise aux tripes :
– lorsque Marbas se transforme.
– quand Luther et Dantalion font face à Glenn et Alex – les deux chevaliers de l’ordre sont aussi impressionnants que terrifiants.
– pendant l’affrontement entre Dantalion et Marbas, mais ce n’est pas notre fléau préféré qui a l’avantage.

J’ai apprécié cette lecture qui s’est laissé lire, on sent que la fin approche.

Le Conte des Parias, tome 5 – Makoto Hoshino

Titre : Le Conte des Parias, tome 5
Auteur : Makoto Hoshino
Éditeur : Doki Doki
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : En cette fin du 19e siècle, deux êtres solitaires vivent chacun de leur côté dans un recoin de Londres, la grouillante capitale de l’immense Empire britannique. L’un est un diable, revenu de tout, qui n’attend plus rien de la vie ; l’autre est une petite orpheline enjouée malgré les terribles vicissitudes de la vie.
Puis un jour, leurs chemins se croisent et ces deux reclus décident de lier leurs destins et de partir à l’aventure…

Je dois bien avouer que je ne me souviens pas de la manière dont termine le quatrième tome. Du coup, quand j’ai commencé celui-ci, j’étais un peu perdue.

Marbas, Wisteria, Naberius et Diane arrivent enfin dans la région des grands lacs pour trouver un autre fléaux, Sytry. Ce dernier souhaite échanger la vie de Snow contre le contrat de Wisteria. Bien entendu, elle refuse de se séparer de Marbas.
Ni une ni deux, nos héros repartent sur Londres pour sauver le frère de Wisteria qui est aux mains du puissant diable Dantalion et Luther, un de ses anciens camarades. C’est également le début du combat titanesque entre les diables et l’ordre de l’épée.

Je n’ai pas grand-chose à dire sur ce cinquième tome. En fait, rien ne me vient donc je vais passer en revue les points habituels en espérant que ça m’inspire.
Les dessins sont moins beaux que dans les précédents. Ce n’est pas que c’est moche, mais c’est pas terrible et la différence m’a frappée.
L’histoire n’est pas terrible : ils arrivent enfin à la destination souhaitée depuis quasiment le début… et y restent à peine quelques pages avant de revenir à leur point de départ. C’est énervant, leur voyage perd tout son sens.

De nouveaux personnages prennent plus de place dans le récit : Luther a bien changé depuis la guerre afghane avec Snow, Sytry m’a un peu saoulée, je n’aime pas Dantalion qui est bien en-deçà de ce que laissait supposer les tomes précédents, Holmes est aussi fort en déduction que d’habitude même si sa supposition était évidente ce qui rend le grand maître de l’ordre de l’épée complètement idiot.

Je ne m’attendais à rien en le commençant, j’espérais juste pouvoir passer un aussi bon moment que lors des précédents… ce n’est pas le cas. Je me suis ennuyée, c’est une déception.

Mon cahier de sorcière guérisseuse – Moune & Nat Sinob

Titre : Mon cahier de sorcière guérisseuse
Autrice : Moune
Illustratrice : Nat Sinob
Éditeur : Mosaïque-santé
Nombre de pages : 63
Quatrième de couverture : Une centaine de recettes de sorcière à base de plantes pour des remèdes naturels qui soignent les petits maux du quotidien.
Vous rêviez d’un grimoire ? Abracadabra ! Voici le parfait manuel pour redécouvrir les vertus des plantes sacrées et fabriquer une centaine de potions de soin naturelles. Teintures-mères, élixirs, hydrolats, baumes, onguents, huiles, etc. : chacune des recettes est expliquée pas à pas, et vous pouvez les décliner à l’infini en ajoutant vos propres ingrédients. Non seulement c’est amusant, mais c’est aussi économique, et vous savez exactement ce qu’il y a dans vos formules « magiques ». Un guide ludique et pratique, écrit par une sorcière tzigane bien sympathique !

Je tiens avant tout à remercier la Masse Critique Babelio ainsi que la maison d’édition Mosaïque-santé pour la confiance qu’ils m’ont accordée.
La première chose qui saute aux yeux quand on ouvre ce fascicule est qu’il est beau : la couleur des feuilles, les illustrations, la police utilisée. C’était digne d’un grimoire de sorcière. Je regrette presque qu’il ne soit pas cartonné, mais c’est un cahier et donc normal que la couverture soit souple.

L’auteure nous propose les recettes qu’elle a mises au point de produits de santé, de beauté et ménagers, en commençant par les préparations de base puis des potions plus spécifiques.
Ce n’est pas le premier livre du genre que je lis, par contre c’est de loin le mieux. Dans les autres recueils, je m’y perdais toujours soit parce que les bases n’étaient pas expliquées, soit parce que le jargon était trop spécifique, soit parce que je n’avais pas le matériel approprié pour réaliser les recettes proposées (il y avait aussi un souci de « où est-ce que je trouve ce genre d’ingrédients ? »). Donc je laissais toujours tomber l’idée de faire moi-même mes préparations.

Dans ce cahier, je n’ai pas eu cette impression de gouffre.
Moune est super : elle prend le temps d’expliquer les recettes pas à pas, d’expliquer ce qui se cache derrière des termes complexes de certaines préparations comme les teintures mères (en bon noob que je suis, je me suis demandée ce que de la teinture venait faire là-dedans… mais en apprenant que c’est un alcool où macèrent des plantes, j’ai entrevu la chose différemment) donc leur définition mais également leur rôle, comment les utiliser.
D’ailleurs, elle nous propose différentes déclinaisons pour certaines mixtures (fleurs fraîches ou séchées, huiles essentielles, hydrolat, etc.).

Bref, c’est parfait qu’on soit débutant ou plus expérimenté. Et c’est le gros point fort de ce cahier. Personnellement, je suis novice dans le domaine, donc je n’ai pas le matériel adéquat et je sais que je n’investirai pas tant que je n’aurai pas testé et approuvé certaines préparations. Qu’à cela ne tienne, Moune nous propose une alternative avec des ustensiles que tout le monde possède dans sa cuisine, donc ça enlève déjà un gros stress.

J’ai également apprécié de trouver des passages où on est libre d’annoter les recettes ou d’écrire les plantes choisies. D’ailleurs pour mieux nous orienter, il y a plusieurs index à la fin sur les plantes, les huiles essentielles, les huiles végétales, etc. Et cerise sur le gâteau, dans ces tableaux, il nous est indiqué où trouver les ingrédients (pour les plantes, c’est un peu galère si on habite en ville et qu’on ne va pas souvent à la campagne).

Le dernier point que j’ai apprécié est la bienveillance que montre l’autrice envers le lecteur. Elle n’est pas médecin et est consciente que ses recettes peuvent faire du bien, mais ne sont pas miraculeuses et que la médecine reste essentielle pour bien des pathologies. Elle parsème également son recueil de conseils qui sont de l’ordre du bon sens pour beaucoup de monde, mais j’ai trouvé prévenant qu’elle les mette, genre pour les inhalations attention pas quand on est asthmatique, pour les enfants pas d’alcool, etc.

Ça a été une lecture différente de celles que je lis d’habitude, c’était pourtant captivant et j’ai hâte de m’essayer aux différentes recettes. Celles qui m’intéressent le plus sont celles qui nécessitent du temps, comme les macérâts où il faut laisser reposer plusieurs semaines, donc je ne pourrais pas donner mon avis sur les préparations dans cette chronique. Tant pis, ce que j’ai découvert a suffit pour m’emballer.

La sorcière aux champignons, tome 01 – Tachibana Higuchi

Titre : La sorcière aux champignons, tome 01
Auteur : Tachibana Higuchi
Éditeur : Glénat (Shôjo)
Nombre de pages : 194
Quatrième de couverture : Luna la sorcière habite au fond d’une sombre forêt et fait pousser des champignons vénéneux sur son passage. Les villageois la craignent et la fuient, car ils ignorent qu’elle œuvre uniquement dans le but de les aider. Luna cache sa tristesse et tente de se satisfaire de sa condition. Mais un jour, l’amour vient lui jouer des tours…

Ce fut une lecture surprenante. Pas au niveau de l’histoire qui est assez banale au final :
Luna est une sorcière noire. Comme toutes ses consœurs, elle est décriée et les gens ont peur d’elle. Il faut aussi les comprendre, partout où elle passe, poussent des champignons de taille et d’apparence différentes. Certains crachent même des spores, il y a quand même de quoi inquiéter. Et puis, elle est tellement timide (et a peur de les empoisonner avec son souffle toxique), qu’elle ne leur parle pas, ne leur explique pas qui elle est. Ayant toujours connu cette réaction de la part des humains, elle ne s’en offusque pas.
C’est une gentille sorcière qui tient à aider son prochain. Pour ce faire, elle fabrique des remèdes qu’elle vend à l’apothicaire : pas question que les villageois apprennent que ça vient d’elle, ils auraient trop peur et ne les achèterai pas, préférant rester avec leur mal… raaaaah ! La bêtise est décidément partout.
Elle a quand même deux personnes avec qui discuter : l’apothicaire avec qui elle est en affaire et le libraire qui ressemble presque à un ami. Jusqu’au jour où elle rencontre le jeune Henri…

Le début est assez lent. Je n’étais pas certaine que ça me plaise et j’étais incapable de savoir pourquoi, jusqu’à ce que j’arrête ma lecture hier soir pour me coucher et là, ça a fait tilt.
C’est loin d’être un manga classique :
– le récit est original. Un narrateur extérieur nous conte l’histoire, les pouvoirs de Luna, ce qu’elle ressent, etc. Ainsi, l’axe narratif est plus proche de celui d’un roman que d’un manga.
les dessins sont chouettes, on sent un gros travail derrière que ce soit pour les décors, les vêtements, les textures. Je pense que l’auteure a pris grand plaisir à tout détailler – ça se sent et c’est communicatif parce que j’ai aimé parcourir les illustrations, observer les lieux et contempler les habits différents choisis à chaque chapitre.
– l’histoire est emprunte d’un fort côté onirique. Luna adore lire, elle parvient à représenter des images 3D de ce qu’elle voit. C’est fabuleux, j’adore.

Je n’ai eu aucun mal à m’attacher aux personnages :
Luna est timide et je me retrouve en elle. Elle est aussi d’une douceur incomparable. Je suis fan des petites créatures mi-animaux mi-humanoïdes qui l’accompagnent (la vache est bavarde, mais elle me fait rire et sa compassion la rend attendrissante). Par contre, je m’interroge sur le choix des champignons comme manifestation de son pouvoir et en tant que serviteur. Dans une certaine mesure, je le comprends et c’est cohérent avec le fait qu’ils soient dépolluants, mais d’un autre côté c’est un peu le symbole phallique par excellence… surtout que les Pignoncchios ont quand même l’apparence d’un pénis – c’est moyen.
Henri passe bien, il est sympathique et je l’ai bien aimé. Pareil pour le libraire qui se montre humain avec Luna. Ils sont tous deux attentionnés et délicats pour ne pas blesser notre héroïne.
Pour l’instant, je n’ai pas d’avis sur Claude. Il est brut de décoffrage, honnête mais ne s’encombre pas de scrupules, il a quelque chose à dire à Luna, il le dit, souvent sans y mettre les formes. Habituellement, ça me dérange, c’est blesser les gens inutilement, mais là, il a entièrement raison et les arguments qu’il avance sonnent justes.

C’est un coup de cœur pour ce premier tome qui m’a fait beaucoup de bien. J’ai hâte de lire la suite, mais il me faudra être patiente, parce qu’il ne sort pas avant mai.

Blue Period, tome 02 – Yamaguchi Tsubasa

Titre : Blue Period, tome 02
Auteur : Yamaguchi Tsubasa
Éditeur : Pika (Seinen)
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Yatora avait décidé de poursuivre des études prestigieuses pour répondre aux exigences de son entourage. Mais pour assouvir la frénésie dévorante du désir qu’il ressent en dessinant, il vise d’intégrer la prestigieuse université des Arts de Tokyo. Est-il prêt à sortir de sa zone de confort, à se confronter au regard des autres, à des talents accablants et, surtout, à surmonter sa peur d’échouer ?

J’avais hâte de découvrir ce que l’auteur nous réservait pour ce second tome. J’ai tellement aimé le premier tome, que je redoutais que celui-ci soit moins bien.
Au début, j’ai eu un peu de mal à me replonger dans l’histoire. Je pense que ce qui me pose le plus de problème, ce sont les noms des personnages. Quand ils parlent d’Untel ou d’Untel, je mets du temps à visualiser qui c’est et ça me freine.

Il y a quelques événements majeurs, néanmoins rien de particulièrement captivant :
Mori a été reçue dans une école d’art donc elle quitte le lycée. On l’avait déjà appris dans le précédent, mais là, c’est effectif.
Ayukawa et Yatora suivent des cours du soir, le premier en peinture japonaise, le second en peinture à l’huile. Là encore, rien de nouveau, c’était aussi annoncé dans le 1.
Notre héros entre en terminale et il fait une prépa d’été.

On découvre de nouveaux personnages :
Yotasuke : on l’avait déjà rencontré, mais comme il participe également aux mêmes cours que Yatora, il est plus présent. Je ne savais pas trop quoi penser de lui, mon instinct me soufflait de ne pas l’apprécier. Et si je me suis tatouillée pendant plus de la moitié de ce manga, je peux dire officiellement que je le déteste. Il se montre franc avec Yatora sur son travail et ses mots sont blessants, outre mesure ce n’est pas grave si cela permet à l’autre de s’améliorer, sauf que là, il le fait sciemment pour rabaisser son camarade et ça, je ne peux pas lui pardonner.
Hashida : je ne sais pas trop quoi penser de lui, il est sympa donc pour l’instant je l’aime bien. À voir ce que ça donnera par la suite.
Ooba : c’est la prof des deux cours. Dans un premier temps, elle m’a fait grincer des dents. Elle a un côté joyeux exubérant qui m’horripile. Mais quand elle fait passer les entretiens avec les élèves, une autre facette de sa personnalité apparaît. Elle est passionnée, se montre patiente et prend le temps d’expliquer à Yatora ce qui manque à ses œuvres, j’ai apprécié ça chez elle. Grâce à elle, j’ai découvert une partie encore plus technique de la peinture à l’huile : la composition. Ça permet à notre héros de comprendre certaines œuvres, d’entrevoir des chemins à travers les toiles… c’était passionnant. Et puis elle lui montre des peintures d’élèves de Geidai et certaines m’ont fascinée (surtout celle avec les trois miroirs et les câbles), j’ai regretté qu’il n’y ait pas de couleurs.

Il leur reste cent jours avant l’examen d’entrée à l’école d’art. Je me demande ce que nous réserve le troisième tome.
J’ai adoré cette lecture. J’irai samedi à ma librairie et s’ils ont le suivant, je me le prendrai.